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Quelle sorte de luxe devrait-il être condamné, et pour quelles raisons

Analyse sectorielle : Quelle sorte de luxe devrait-il être condamné, et pour quelles raisons. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 485 Mots (6 Pages)  •  582 Vues

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Remarques liminaires : a) ce qui suit n’est qu’un plan détaillé, et non une dissertation complète : lors de la rédaction finale, il conviendra surtout de ne pas se contenter de juxtaposer les arguments, et de développer certainement davantage ; b) tout ce qui figure ici entre crochets droits, toute indication correspondant à la démarche suivie, comme les numéros des paragraphes, devront disparaître dans un devoir.

 

[Introduction]

[Pourquoi cette question ?]

La notion de luxe se révèle très relative aux sociétés et aux cultures. Ce qui apparaîtra ici comme des produits de première nécessité pourra très bien être perçu comme un luxe ailleurs : par exemple, les petits pots de nourriture pour très jeunes enfants, distribués par des associations caritatives aux plus démunis en France, considérés comme un luxe inutile en Afrique, ou inversement, des parures de cérémonie, indispensables à leur possesseur dans les sociétés traditionnelles, et qu’on regarderait comme des objets de luxe partout ailleurs. De manière générale, apparaît comme un luxe ce qui excède la moyenne des besoins à une époque et dans une certaine culture, indépendamment des jugements que se forment les individus, privilégiés ou non, qui peuvent en jouir. Il existe dans nos sociétés occidentales développées toute une industrie du luxe, que dans une perspective morale on pourrait être tenté de condamner dans son principe même – cf. J.-J. Rousseau, Lettre à d’Alembert –.

[Position du problème]

Tout luxe est-il par essence moralement condamnable, ou bien la condamnation morale dont il pourrait faire l’objet ne devrait-elle pas concerner plutôt une certaine prodigalité ostentatoire des plus méprisables (le « bling-bling ») ?

[Annonce du plan]

Quelle sorte de luxe devrait-il être condamné, et pour quelles raisons ?

Mais le luxe n’est-il pas indispensable à nos sociétés ?

En définitive, ne serait-ce pas plutôt un certain usage du luxe bien davantage que le luxe lui-même qu’on devrait dénoncer comme immoral ?

 

[1ère partie]

Quelle sorte de luxe devrait-il être condamné, et pour quelles raisons ?

1) Le luxe qui ne serait pas en rapport avec la satisfaction directe de nos besoins, par exemple en matière de nourriture : consommer des mets raffinés, là où il suffirait de mettre provisoirement un terme à sa faim. Le luxe lié à la consommation des loisirs : spectacles, fêtes somptuaires, dépenses ostentatoires dans le seul but de se procurer du plaisir. Le luxe dont on ne fait que jouir, éloignant l’homme du goût de l’effort et du sens du devoir à accomplir. La mollesse dans laquelle certains s’abîment, conduisant à l’avachissement généralisé des corps et des esprits.

2) Le luxe dont on jouirait égoïstement, sans le moindre souci pour les plus démunis. Qu’on songe à tous ces individus affichant sans vergogne leur aisance matérielle, en se montrant parfaitement indifférents au sort de la grande masse et de tous ceux qui dans le même temps peinent à survivre. Ou bien à tous ces esprits serviles qui font perpétuellement la cour aux riches et aux puissants dans l’espoir d’en obtenir en retour certains privilèges, au lieu de se révolter contre l’injustice faite aux pauvres, qui sont le plus grand nombre.

3) Bien davantage que le luxe en soi, ce seraient plutôt les inégalités les plus criantes qui apparaîtraient comme parfaitement intolérables dans nos sociétés, où prédominent les valeurs de l’hédonisme, et dans lesquelles les privilèges de la naissance ou de l’héritage (la quasi-totalité des très riches ne sont pas aujourd’hui des entrepreneurs, mais des héritiers), la richesse insolente, les rapports de pouvoir, économique et politique (le bourgeois ne peut que tenir à la conservation de l’ordre ancien auquel il sera lié par ses intérêts de classe, et soutiendra ainsi la perpétuation d’une même caste ploutocratique, quand bien même s’affichant sous des dehors progressistes), la valorisation du cosmopolitisme sans racines (ce modèle de prétendue réussite vanté au travers de la célébration médiatique de l’individu sans attaches, bronzé toute l’année, voyageant partout dans le monde, et se regardant partout chez lui), se renforcent mutuellement.

[Conclusion partielle]

L’homme devrait savoir se contenter de peu, afin de conserver la « grande santé » (Nietzsche). Cela reviendrait à condamner le luxe dont jouit une minorité socialement vantée, dans le contexte d’un accroissement scandaleux des inégalités entre les hommes qui ne fait qu’exciter l’envie, le ressentiment, l’égoïsme, la mesquinerie et l’étroitesse d’esprit chez tous ceux qui sont incapables de se donner un idéal de vie plus noble, dans le sens d’un dépassement de soi et de ses désirs.

 

[2ème partie]

Mais le luxe n’est-il pas indispensable à nos sociétés ?

1) C’est dans une perspective économique que le luxe apparaît, en tant que secteur

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