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Quel est le pouvoir de l’image ?

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Par   •  2 Novembre 2012  •  6 871 Mots (28 Pages)  •  66 549 Vues

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Quel est le pouvoir de l’image ?

INTRODUCTION

De nos jours, l’image est présente partout. Autant dans les médias qu’au sein de l’esprit de chacun, elle est gravée soit comme une représentation de faits illustrant les propos tenus via un support matériel (la photographie), soit à l’instar de l’illustration d’une chose par la conscience. Le pouvoir qu’elle véhicule tient à l’efficacité qu’il promulgue aux yeux des gens. Compte tenu du potentiel non négligeable du pouvoir de l’image, c'est-à-dire le fait de provoquer une réaction immédiate ou une action réfléchie sur un sujet, il est légitime de nous questionner sur l’essence de cette puissance : nous fait-il réagir ou nous fait-il agir ?

I.] REAGIR NOUS FAIT AGIR

1.) Médias : oubli, divertissement et outil de manipulation

Dans notre société, l’image possède le monopole entre autres via les médias. Mais il semble juste de se questionner sur la source de ce pouvoir qu’elle détient au sein de nos vies. C’est au travers des journaux, au même titre que sur internet ou encore à la télévision qu’elle côtoie le quotidien de bon nombre de personnes. L’image est un support de communication et peut de ce fait rendre compte d’une situation mieux qu’un texte dans le sens où elle fait appel à la sensibilité de son spectateur. Elle parvient à persuader alors que le texte tente de convaincre la plupart du temps. En effet, elle attire l’attention en suscitant l’émotion, en d’autres termes elle plonge celui qui la regarde dans un état dans lequel il met sa rationalité à l’écart. Ce stimulus qu’est l’image, en plus d’interpeller ceux qui y prêtent attention, est une saisie du réel. Elle n’est pas à confondre avec une représentation exacte et neutre de la réalité mais une interprétation en elle-même, en raison des prises de vues choisies, des plans, du choix des lumières ou encore des filtres utilisés. Ainsi, ces choix ne sont pas anodins puisqu’ils permettent de donner une signification profonde et par la même faire passer un message en vertu de l’agencement de certains procédés visuels. De plus, comme le soulignera SARTRE, choisir revient à renoncer, tout comme refuser de choisir… cela reste encore un choix. C’est donc en fonction de certaines associations d’angles de vue avec la préférence de couleurs bien spécifique à d’autres que l’on peut changer la donne. Les messages peuvent passer d’un extrême à l’autre en changeant quelques détails. C’est ainsi que les images nous parviennent et influencent nos prises de position. Ces images nous manipulent.

A cet égard, les médias et journaux télévisés deviennent de véritables outils de diffusion de masse. Entre images prohibées et atrocités, nous sommes totalement imbibés et au fond en sommes-nous peut-être victimes. Quoi qu’il en soit, elles provoquent chez ceux qui les voient une réaction immédiate qui se base sur la subjectivité. La réaction ainsi comprise, c'est-à-dire comme une sorte d’intuition, peut mener celui qui la commet à un jugement faux, autrement dit à l’erreur. Selon DESCARTES, l’erreur est le fruit de la prévention et de la précipitation. Cette dernière est du au manque d’une analyse rigoureuse par la raison. Quant à la prévention, autrement dit la présence à l’esprit de préjugés, peut altérer leur jugement. En effet, les préjugés sont des opinions adoptées sans examens préalables : il s’agit en d’autres termes d’une généralisation hâtive d’expériences personnelles ou imposées par un milieu donné, par l’éducation, etc. Cet avis préconçu est latent et ne nécessite que la présence d’un stimulus, à l’instar de l’image, pour raviver son contenu. Ainsi l’impression subjective que l’on peut en avoir provient de l’émotion que l’image suscite en nous. En effet, l’image mobilise d’autres facultés que celle de la vision : le visible fait réagir la part d’invisible enfouit au plus profond de ce que nous sommes, tels les souvenirs et c’est en ce sens que le pouvoir de l’image détient une efficacité. Par conséquent, ces connotations que l’on attribut aux images sont teintées de subjectivisme, en raison de l’individualité du vécu de tout un chacun inaccessible à l’intelligibilité d’autrui (seule l’introspection permet au sujet d’accéder à une compréhension plus affutée de sa personne et la prise de conscience de son inconscient par une cure psychanalytique peut compléter la connaissance qu’un individu a de lui-même). Via ce processus, le récepteur projette sur l’image ce qu’il ressent et pense : le ressentit incite la raison à interpréter. Cette perception est ambivalente et de fait à la croisée des chemins entre l’intellect, soit l’ordre du rationnel et l’affect, c'est-à-dire du subjectif. Ce point de transition nous permet de lier la réaction immédiate et l’action réfléchie compte tenu que l’une comme l’autre font appel à la raison, bien que cela ne soit pas de manière semblable. Or, cette dernière est un instrument de mesure permettant d’éviter toute forme de débordement et exigeant la pondération des actes posés ainsi que l’absence d’excès. Pourtant, la réaction n’est pas forcément rationnelle puisqu’elle n’est pas maitrisée en totalité par l’entendement mais influencée par la sensibilité, tandis que l’action réfléchie est plus axée sur la réflexion. Cet agissement raisonnable est la péripétie d’une prise de conscience de la potentielle erreur commise lors d’un jugement prématuré du à la réaction. Par ce biais, il devient possible d’avancer et d’aller au-delà de ce que l’on veut bien nous faire voir, car en effet, les journaux télévisés par exemple sont très subjectifs : en somme, ils souillent les esprits en injectant en leur créance des préjugés, influencent les gens et par la même, les invitent à ne plus penser par eux-mêmes. A l’heure actuelle, il n’y a certes plus aucune censure, mais elle est à elle-même une sorte de censure : tout est montré, mais tout ne mérite pas d’être pris pour argent comptant, un tri s’impose et personne ne fait un « écrémage » à notre place. Or, tout le monde accède à ces émissions sans forcément avoir un sens critique aiguisé. Les informations deviennent dès lors une arme à double tranchants et ne peut être contrecarré que par l’intermédiaire d’une observation et d’une réflexion. Ainsi, la raison peut contourner certains pièges orchestrés par quelques journalistes. De même, nous pouvons de temps à autres remarquer des supercheries, telle le fait

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