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Peut-on Savoir Que L'on Dit Vrai ?

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Par   •  13 Mars 2013  •  1 864 Mots (8 Pages)  •  1 161 Vues

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Peut-on savoir que l'on dit vrai?

“Qu’est-ce que la vérité ? ” demande Pilate, préfet romain a Jésus. Le mot "vérité" vient du latin veritas, c'est la connaissance reconnue comme juste, comme conforme à son objet. L’esprit humain ne crée pas la vérité, il doit s’attacher à la découvrir dans tous les domaines. La quête de la vérité fait partie de la nature humaine. Tout scientifique, historien, philosophe, est à la recherche de la vérité. Chacun prétend savoir la vérité. Nous recherchons donc cette vérité que nous ne savons pas, alors comment savoir que si ce que l'on découvre est vrai? Le problème s'agit ici du fait que la recherche de la vérité conduit au scepticisme. En tant qu'individu, pouvons-nous distinguer ce qui est vrai? Pour les uns, la vérité est garantie par Dieu, pour d'autres elle est subjective ou encore elle est scientifique.

La vérité garantie par Dieu existe dans toutes les civilisations. Hallaj grand mystique musulman du IXème siècle dit "Je suis la vérité", la vérité en arabe étant un nom attribue a Dieu, « Hak », Hallaj est d'abord emprisonne puis condamne a mort.

Chaque religion a son propre livre saint. Tout croyant, considère vrai son propre livre (l’ Ancien Testament, le Nouveau Testament ou le Coran). Ces livres apportent des réponses aux questions que tout individu se pose, (qu’est-ce Dieu, quel est le sens de la vie humaine, quelle est la place de l’homme et de la femme dans le monde, quelle sera la fin du monde), et cherchent a convaincre leurs croyants de la pertinence de leur vue. « Si vous obéissez fidèlement à l’enseignement de Jésus, vous êtes vraiment ses disciples; ainsi vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. » dit l’évangéliste Jean dans la Bible. L’ultime vérité était autrefois la reconnaissance de Dieu, l’amour et la fidélité envers Dieu. Les idées exposées par ces livres étaient alors incontestables.

Cependant, les philosophes commencent à se poser la question de l’être. Pour Platon, “Dieu est à la mesure de toute chose”. Selon lui, il n’y a qu’une seule vérité, la vérité absolue, le juste, décidée par Dieu. La connaissance de cette vérité donne à tout individu l’accès au savoir. D’autre part, pour définir ce qu’est le vrai, Descartes commence par douter de tout. Il doute même sa propre existence, mais découvre que s’il pense, cela implique qu’il existe : “cogito sum” (Je pense donc je suis). Cela est sa première certitude qui permettra d’accéder au savoir. Ensuite il se demande comment en étant imparfaits et finis, est-il possible de créer une chose parfaite et infinie. Cela lui parait impossible car la perfection ne peut être inventée par un être imparfait. Il se dit alors que nous dépendons d’un être parfait. Pour prouver l’existence d’un Dieu parfait, il se dit que toute existence est une perfection or Dieu est parfait donc Dieu existe. Cela sera alors sa deuxième certitude. Ainsi, il affirme dans Méditations Métaphysiques, “J’ai dans mon esprit une certaine opinion, qu’il y a un Dieu qui peut tout, et par qui j’ai été crée et produit tel que je suis”. Selon Descartes, “Dieu n’est pas trompeur”, donc la cause de nos erreurs provient de notre imperfection. Des lors, toutes ses convictions seront fondées sur l’existence de Dieu.

Dans son œuvre Hamlet, Shakespeare écrivain anglais du XVIème siècle, célèbre pour ses pièces de théâtre, dit « Etre ou ne pas être, c’est la la question ». Son idée s’oppose en effet à la certitude cartésienne. Cette phrase interroge l’existence, elle met en question la raison d’être en vie, la raison d’être. Hamlet, accablé par son destin se demande s’il ne ferait pas mieux en mettant fin à sa vie. Mais il préfère continuer sa vie car il sait au fond qu’il vaut mieux être que ne pas être. Cette décision est due à la peur d’un Dieu-juge qui rendrait la vie infernale de l’autre coté pour les personnes ayant la faiblesse de mettre fin a leur vie. Derrière la question « être ou ne pas être » repose donc la question primordiale sur l’existence de Dieu.

La vérité garantie par Dieu résous en grande partie la question de l’existence, du vrai pour les croyants. Même pour des croyants, il est clair qu’elle ne peut mettre fin à toutes nos questions.

Protagoras, grand sophiste grec du Ve siècle av JC, affirme “L’homme est a la mesure de toute chose”. Pour lui, c’est l’homme qui détermine le vrai et le faux autrement dit, la vérité dépend de la perception, des sentiments ou de l’opinion de chacun. « Vérité en delà des Pyrénées, erreur en deçà » dit Pascal. Par exemple, l’eau semblant froide à l’un, peut apparaitre tiède à un autre. Ces deux vérités sont alors vraies pourtant elles sont contradictoires. Il est alors possible de dire qu’il existe plus d’une vérité. D’où l’expression « A chacun sa vérité ». La vérité n’est donc pas une évidence, elle est relative aux personnes. Une même situation vécue par des personnes différentes va produire des sentiments tous vrais mais différents. Notamment lors d’une discussion, par exemple, nous défendons d’autant plus notre opinion qu’elle nous paraît vraie par rapport à celle de ceux qui nous contredisent. Aussi nous prétendons avoir raison, dans la mesure où nous sommes intimement convaincus de la vérité de notre propos.

D’autre part, la vérité subjective n’a pas de garantie. Elle est discutable. De plus, le temps est un facteur d’influence. Lorsqu’on dit « Je t’aime » a la personne en face de nous, on a le sentiment de dire vrai mais cette vérité n’est pas absolue. On ne peut pas savoir si dans un an, on pourra le redire. En outre, la culture est aussi un

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