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Michaël Oustinoff Et La Traduction

Note de Recherches : Michaël Oustinoff Et La Traduction. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2013  •  1 609 Mots (7 Pages)  •  797 Vues

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Michaël Oustinoff est maître de conférences en traductologie à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle. Il est également délégué à l’ISCC (Institut des Sciences de la Communication du CNRS ou Centre National de la Recherche Scientifique). À l’ISCC, Oustinoff est responsable du pôle de recherche « Traduction et diversité culturelle » et membre du comité de rédaction en chef de la revue Hermès. Ses domaines de recherche sont notamment l’auto-traduction littéraire (Bechett, Nabokov) et l’impact de la mondialisation sur les questions relatives à la diversité linguistique, à la traduction et aux sciences de l’information et de la communication. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages sur la traduction : Traduire et communiquer à l’heure de la mondialisation, publié en 2011 ; mais aussi de plusieurs articles de revues : « Langue de bois » d’hier et « parler vrai » d’aujourd’hui: de la novlangue aux spindoctors, publié en 2011. Nous allons étudier ici son livre intitulé simplement La Traduction et publié en novembre 2003 aux éditions Que sais-je.

La quatrième de couverture de son livre nous donne le ton principal de l’œuvre : « Au-delà de la formule traduttore, traditore, quels mécanismes se mettent en place lorsqu’il s’agit de traduire une langue ? Faut-il que la traduction s’efface pour que l’œuvre semble conçue dans la langue d’arrivée ou préserver les particularismes de la langue d’origine ? Cet ouvrage présente l’histoire, les théories et les opérations linguistiques et littéraires de cette activité si spécifique : la traduction. » L’auteur va donc nous parler de la traduction sous tous ses angles : de sa conception à son fonctionnement. Pour cela il va découper son livre en six chapitres : I – Diversité des langues, universalité de la traduction ; II – Histoire de la traduction ; III – Théories de la traduction ; IV – Les opérations de la traduction ; V – Traduction et interprétation ; et finalement VI – Les signes de la traduction. Le premier chapitre commence avec l’histoire de la Tour de Babel en parlant bien entendu de la Bible et de sa traduction puisque la Bible fut la première œuvre à avoir été si largement traduit. Il nous explique alors que « la première fonction de la traduction est donc d’ordre pratique : sans elle la communication est compromise ou impossible » (p. 10). Pour illustrer ses propos, Oustinoff s’appuie sur les livres de ses confrères linguistes et traducteurs : d’Henri Meschonnic à Ferdinand de Saussure en passant par Jean-Paul Vinay et Jean Dabernet ; s’ensuit donc une succession de citations ou de références utilisés comme arguments et contrarguments afin de trouver le vrai sens de la traduction.

Le second chapitre nous explique l’histoire de la traduction, et pourtant, Oustinoff a décidé de ne pas le faire dans l’ordre chronologique mais plutôt thématique. Selon lui, expliquer la traduction dans l’ordre chronologique risquerait « de masquer les recoupements qui relient les époques entre elles » puisque « les problèmes d’aujourd’hui sont très largement ceux qui se sont posés hier. » (p.27) Il décide donc de couper son chapitre ainsi : 1. L’esprit et la lettre ; 2. Les belles infidèles ; et 3. L’époque contemporaine. Les deux premières sous-catégories collent bien avec la thématique mais finalement la troisième n’est pas vraiment un thème en soi, il s’agit plus d’une période historique. L’ordre chronologique est néanmoins à peu près respecté puisque l’histoire commence avec l’Optimus de optimo genere oratorum de Cicéron (46 av. J.-C.) et finit avec le XXème siècle. L’époque contemporaine est apparemment, pour l’auteur, une catégorie très large puisque il nous parle de John Dryden et de son Ovid’s Epistles de 1680 mais aussi du Divan occidental-oriental de Johann Wolfgang von Goethe de 1819. La période contemporaine englobe alors trois siècles et autant de styles différents. Le style de ce chapitre en tout cas est un peu brouillon, le lecteur aura du mal à s’y retrouver entre ces différents thèmes et à identifier l’histoire de la traduction en tant que telle et ses grands axes, qui sont les éléments les plus importants.

Dans le troisième chapitre, Oustinoff continue la division en thèmes « plutôt que de prendre [les théories] une à une » (p.49). Il nous parle ainsi de 1. Sourciers et ciblistes, de 2. Linguistique et traduction, de 3. Poétique de la traduction et de 4. Critique des traductions. Dans la première sous-catégorie, on apprend que le terme « sourcier » désigne les traducteurs qui privilégient la langue de départ et que le terme « cibliste » désigne les traducteurs privilégiant la langue d’arrivée. Car en effet, se pose le problème de savoir si l’on doit rester fidèle au texte d’origine ou accepter de le changer pour avoir un texte d’arrivée qui « ne sentira pas la traduction ». Entre les langues il y a forcément des différences. La langue est inextricablement liée au monde qui

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