Traduction A Magical Ride

Une ballade magique

Une nuit, mon père et moi revenions en voiture à la maison dans une quasi-tempête de neige, après un match de basket, en écoutant la radio. On ne parlait pas beaucoup. Un, parce que mon père ne parlait jamais beaucoup quand il était sobre, deux parce que les indiens n’ont pas besoin de parler pour communiquer.

« Bonjour à vous les gars. C’est BBB, avec le programme de nuit sur KROC, 97.2 sur votre fréquence FM . Nous avons une demande de Betty, à T. Elle veut écouter la version de JH de TS-SB enregistrée en direct à W. »

Mon père sourit, monta le son et nous descendîmes la route tandis que JH ouvrait la voie comme un chasse-neige. Jusqu’à cette nuit-là, j’avais toujours été neutre à propose de JH. Mais, dans cette tempête de neige, avec mon père au volant, le silence nerveux dû aux routes dangereuses et à la guitare de J, il semblait qu’il y avait plus que de la musique. L’écho sembla signifier quelque chose, prit forme et fonctionna.

Cette chanson me donna envie de savoir jouer de la guitare, pas parce que je voulais être JM et pas parce que je pensais que j’en jouerais jamais pour quelqu’un. Je voulais juste toucher les cordes, tenir la guitare serrée contre mon corps, inventer un accord et m’approcher de ce que J savait, de ce que mon père savait.

Une fois la chanson finie, je dis à mon père : « tu sais, ma génération de garçons indiens n’a jamais eu une vraie guerre à faire. Les premiers indiens ont Custer à combattre. Mon arrière-grand-père a eu la 1ère guerre mondiale, mon grand-père a eu la 2ème guerre mondiale, tu as eu le Vietnam. Tout ce que j’ai, ce sont les jeux vidéos. »

Mon père rit longtemps, en quittant presque la route pour les champs enneigés. Il dit : « Merde. Je ne vois pas pourquoi tu t’apitoyes sur ton sort parce que tu n’as pas eu à te battre dans une guerre. Tu es chanceux. Merde. Tout ce que tu as eu, c’est cette maudite Tempête du Désert. Ils auraient mieux fait de l’appeler Tempête des Desserts parce que ça a juste permis aux gros matous de s’engraisser davantage. Ce n’était que sucre et crème fouettée, avec une cerise par-dessus. Et, de toutes façons, tu n’as même pas eu à la faire. Tout ce que tu as perdu pendant cette guerre, c’est le sommeil parce que tu restais debout toute la nuit à regarder CNN. »

On continua à rouler à travers la neige, parlant de guerre et de paix.

Mon père dit : « C’est tout ce qu’il y a. La guerre et la paix avec rien au milieu. C’est toujours l’une ou l’autre. »

« tu parles comme un livre » dis-je

« Ouais ben c’est comme ça. Juste parce que c’est dans un livre, ça veut pas dire que c’est pas vrai. Et de toutes façons, pourquoi, bon sang, voudrais-tu te battre pour ce pays ? Il a essayé de tuer les indiens depuis le tout début. Les indiens sont pratiquement des guerriers nés de toutes façons. Pas besoin d’un uniforme pour le prouver ».

C’était le genre de conversations que JH nous obligeait à avoir. J’imagine que chaque chanson a un sens particulier pour tous dans le monde entier. EP se pointait toujours aux 7-11 à travers le pays, bien qu’il soit mort depuis des années, alors je me dis que la musique est peut-être

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