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Les remises en cause de la souveraineté de la conscience

Commentaire de texte : Les remises en cause de la souveraineté de la conscience. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2015  •  Commentaire de texte  •  1 341 Mots (6 Pages)  •  1 679 Vues

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La vision d'un sujet souverain et maître de soi est défendue par plusieurs courants :

Les rationalistes, tels que Descartes, pour qui l'homme est avant tout un être de conscience et de raison. Le sujet est pensant et conscient de soi : il a notamment la faculté de dire « je », comme le montre Kant. De plus, le sujet est immédiat avec lui-même : la conscience de soi est indépendante de toute extériorité ou toute médiation. Enfin, le sujet est unifié : grâce à la permanence de la conscience, le sujet peut unifier toutes ses représentations, malgré les changements qu'il subit au cours du temps.

L'existentialisme de Sartre défend également l'idée que le sujet est libre et indéterminé, car il est défini uniquement par ses actions et non par une essence ou des déterminismes (« L'existence précède l'essence »).

Le Cogito cartésien est le raisonnement de Descartes selon lequel la certitude première est celle de la conscience de soi (« je pense donc je suis »). Elle est à la base de l'opposition entre l'homme et l'animal, de la supériorité de la conscience sur le corps et de la conscience du monde.

BLes remises en cause de la souveraineté de la conscience

Toutefois, plusieurs théories sont venues remettre en question la souveraineté de la conscience. Tout d'abord, on peut remettre en question l'indépendance de la conscience face au monde extérieur :

La phénoménologie de Husserl affirme que la conscience (le cogito) n'a pas une existence en elle-même, mais uniquement en rapport avec le monde extérieur : elle est toujours une intentionnalité qui vise un objet (le cogitatum).

Il semble que l'homme ait besoin, pour avoir conscience de soi, d'un rapport aux choses (ses œuvres ou ses productions) et surtout d'un rapport à autrui et la reconnaissance de l'Autre, comme le montre l'histoire de Robinson Crusoë.

Surtout, certains affirment que le sujet n'est pas maître de soi mais déterminé, et qu'en réalité « Je est un autre » (Rimbaud) :

Pour Marx, la conscience est soumise à des déterminismes matériels que sont les « conditions matérielles d'existence », comme la classe sociale ou le mode de production.

Pour Nietzsche, l'idée du sujet n'est qu'une illusion du langage, issue de l'habitude que l'on a de dire « je » (alors que l'on devrait dire « il » ou « soi »).

Pour Freud, le sujet est gouverné par son inconscient (un « ça ») constitué de pulsions refoulées et régies par le principe de plaisir : « Le moi n'est pas maître dans sa propre maison ». Seule la psychanalyse peut permettre au sujet de se connaître soi-même et ainsi de se maîtriser, en analysant les manifestations de l'inconscient (notamment les rêves) : « Là où était le ça, le je doit advenir » (Wo Es war Soll Ich werden).

CL'homme, un être de désir

Le désir serait le moteur de l'homme. Pour Freud, l'appareil psychique est en effet gouverné par une foule de désirs inconscients (les pulsions du « ça »). C'est surtout Spinoza qui affirme que le désir est « l'essence même de l'homme » (son conatus) et que la raison y est soumise. Si Spinoza n'a pas une conception négative du désir, certains y voient une souffrance :

Le désir entraîne une aliénation de la raison : « La raison est, et elle ne peut qu'être l'esclave des passions » (Traité de la nature humaine, Hume, 1740).

L'insatiabilité des désirs est source de souffrance, car l'homme ne peut jamais être heureux et en paix : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer au repos, dans une chambre » (Pensées, Pascal, 1669).

Il faut donc se libérer du désir, en changeant ses désirs comme le préconisent le stoïcisme et Descartes (« changer ses désirs que l'ordre du monde ») ou en limitant ses désirs, comme le préconise l'épicurisme (Épicure encourage à ne conserver que les désirs « naturels et nécessaires »).

IILa culture

ACulture contre nature

La culture est ce qui caractérise l'homme en le séparant de la nature, et en l'élevant au-dessus du rang d'animal. Cela renvoie à « l'ensemble des coutumes, des croyances, des institutions telles que l'art, le droit, la religion, la technique » qui est propre à un groupe humain (Lévi-Strauss).

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