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Les Objets

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Par   •  15 Décembre 2014  •  697 Mots (3 Pages)  •  1 194 Vues

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L’homme a des besoins, des envies et des désirs depuis toujours. Beaucoup sont assouvis par la possession d’objets utilitaires. Or il semblerait, selon différents documents soumis à notre étude, que l'objet utilitaire, dans la société de consommation, ne recouvre aucun besoin particulier, qu'il est la proie arbitraire d'un désir qui ne peut être assouvi. Aussi pouvons-nous nous demander si ses nouvelles fonctions et caractéristiques ne le rapprochent pas du signe et du mythe.

Nous verrons donc comment la fonction utilitaire est remplacée par la recherche de la forme parfaite, puis quelles sont les conséquences de cette évolution.

(ou alors : Avant de montrer les conséquences de cette évolution, nous allons voir comment l’esthétique remplace l’utilitaire) Possibilité de faire aussi plan par thème : I° Objet dématérialisé (c'est-à-dire sublimation de l’objet) II° esthétisation de l’objet III° sacralisation de l’objet

Tous les documents du corpus s’accordent à montrer que l’objet n’est plus là pour répondre à un besoin mais pour assouvir un désir sans besoin.

Tout d’abord nous voyons dans l’essai de Jean Baudrillard, La Société de consommation (1970) que les objets ne sont plus liés à une fonction ou a un besoin défini et qu’ils prennent donc une valeur de signe ; idée illustrée par les 2 photos Chaises : Chaise de bistrot - Michaël Thonet - 1859 Plastic chair - Verner Planton – 1959. En effet la deuxième fait oublier son rôle de siège ; la disparition de la fonction va se faire au profit de la forme. D’ailleurs la DS, décrite par Roland Barthes dans Mythologies (1957), présente les mêmes caractéristiques. La voiture et la chaise sont toutes les 2 sublimées et vont apporter à celui qui les possède un plaisir cérébral comme le ressent le couple héros de Georges Perec dans Les Choses, (1960). Ce qui compte pour les 2 héros, ce n’est pas l’objet lui-même mais pouvoir le posséder. Le désir des choses dépassant leur matérialité.

Par conséquent, l’objet devient un « bel » objet, aux canons esthétiques lisses et épurés. C’est le cas de la DS dont Barthes nous expose les qualités en multipliant le vocabulaire mélioratif et élogieux, et c’est aussi évident si nous comparons les deux chaises. En effet alors que la chaise 1 conserve les caractères fonctionnels de la chaise assemblée, la matière plastique de la chaise 2 présente l'aspect lisse et sans jointures que nous retrouvons dans la description de la DS. Il s’agit de rechercher la perfection plastique.

Ces nouvelles caractéristiques de l’objet, à savoir sa sublimation et sa plasticité parfaite, vont lui donner de nouvelles fonctions.

En premier lieu, Jean Baudrillard explique que l’esthétisation de l’objet n’est possible que parce que le fonctionnel a disparu et qu’il devient plus que ce qu’il n’est : un signe, un paradigme où quelque chose d’autre parle. C’est « l’objet superlatif » dont parle Barthes, une voiture qui devient par la recherche du confort et de la ligne une véritable œuvre d’art, au même titre que sont des œuvres d’art, des pièces de musées, les objets tant désirés et achetés par les 2 héros du roman de Perec. La photo des chaises est l’illustration de cette transformation : l’objet

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