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La liberté dépend-elle de l'étendue de nos connaissances ?

Dissertation : La liberté dépend-elle de l'étendue de nos connaissances ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 717 Mots (7 Pages)  •  677 Vues

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Coquard                                                                                         24/10/2018

Leïly                                 Dissertation de Philosophie / DM

TS2

→  La liberté dépend-elle de l'étendue de nos connaissances ?

        À priori, on aurait tendance à penser la liberté comme étant la volonté de faire ce que l'on veut, indépendamment des circonstances extérieures. Dans ce cas, elle répond à des désirs qui sont en nous et qui ne peuvent être enseignés, par définition. Elle est donc machinale et subjective. Elle semble donc s'opposer aux connaissances, qui sont des choses objectives connues par un individu, une société.

        Cependant l'homme qui agit selon son bon vouloir, sans aucune réflexion, a-t-il conscience de ses actes et de leurs effets ? En agissant de manière spontanée, l'homme peut se retrouver dans des situations qui le dépassent. Mais alors peut-il alors assumer ses agissements, dont les conséquences lui étaient inconnues ? Effectuer une action dont on en connaît déjà les conséquences, est-ce agir librement ? En somme, la liberté dépend-elle de l'étendue de nos connaissances ?

        Car si la liberté est le fait d'agir impulsivement, l'homme n'en perçoit donc les conséquences qu'après coup. Or s'il n'en a pas connaissance, il risque de s'en dissocier et donc de ne pas en être responsable. Pourtant, s'il connaît les répercussions avant même d'agir, l'homme ne risque-t-il pas d'agir par défaut au lieu de s'écouter ?

        Dans un premier temps, nous verrons qu'agir telle que la liberté nous le permet, c'est-à-dire spontanément, ne nécessite donc pas d'avoir des connaissances. Le fait de ne pas en avoir besoin entraîne cependant l'ignorance des conséquences de ses actions. Nous verrons donc dans un second temps qu'elle demande toutefois d'être responsable. Mais la responsabilité, c'est-à-dire la capacité à assumer ses choix mène-t-elle à des décisions automatiques, qui ne suivent pas les vrais désirs de l'homme ? Nous nous demanderons donc l'importance du choix et de ses implications chez celui qui l'applique.

La liberté est spontanée, or la spontanéité est indépendante des connaissances.

        La liberté est l'état permettant d'agir comme on le désire, sans se conformer aux règles qui nous entourent et nous restreignent. En effet, au lieu d'obéir à des lois extérieures à soi, l'homme s'écoute, puise dans son intériorité. Il y retrouve alors ses désirs intimes. Les connaissances, qui ne sont pas innées et qui s'enseignent tout au long de la vie, n'en font pas partie. Alors qu'importe celles-ci, les agissements de l'homme n'étant induits que par sa nature profonde. Ses actions lui sont propres puisqu'elles sont inspirées par des motivations internes, qui lui semblent naturelles. Étant acquises d'emblée, il n'a pas besoin de réflexion pour les mettre à l’œuvre, de temps de latence. Il agit donc instinctivement, sans penser aux conséquences de ses actes. Cette absence de réflexion se présente sous la forme d'actions spontanées. Cette spontanéité l'empêche de penser aux conséquences de ses actes, qui sont donc imprévisibles.

        Cette imprévisibilité entraîne parfois chez l'homme le regret d'avoir effectué une action qui lui semblait alors bénéfique, nécessaire de prime abord. Or ce regret entraîne une dissociation avec lui-même, il ne se comprend plus puisque les conséquences l'entraînent sur des chemins imprévus qui ne lui sont pas forcément favorables. Il ne peut alors plus se les représenter comme lui étant propres, issues de lui-même. L'homme peut donc choisir de ne pas endosser de responsabilité puisqu'il n'est en somme pas le même que celui qui a effectué l'action.

        Être libre consisterait donc à pouvoir assumer son propre choix, c'est-à-dire en être responsable quelles qu'en soit les conséquences. La liberté n'est-elle pas alors le fait de pouvoir assumer les implications que nos choix peuvent entraîner ?

La liberté est le fait de pouvoir agir tout en ayant connaissance des conséquences que cela entraîne.

        Agir librement n'implique pas seulement le fait d'agir selon sa volonté, spontanément. En effet, de chaque action en découle des conséquences. Or si l'homme n'y a pas réfléchi, puisqu'il a agit sous une impulsion, il n'en prend connaissance que trop tard. Comme il ne connaissait pas les conséquences, il peut choisir de ne pas en être responsable. Or la liberté implique le fait d'être responsable de ses actes, que ce soit durant leur mise en œuvre ou après, lorsqu'ils affectent l'environnement de l'homme. Afin de pouvoir être responsable, il faut donc avoir connaissance des résultats de ses choix.

        Les connaissances impliquent une réflexion, un chemin de pensée qui, dans le cas d'une action, révéleraient leurs effets possibles. En effet, elles présentent différents futurs, dont un seul se produira puisqu'elles ne sont que théoriques et qu'elles dépendent des choix de l'homme. Les connaissances présentent donc un arbre de possibilités pour chaque dilemme auquel il fait face. Il peut puiser en elles afin de pouvoir établir sa décision. Si il connaît les conséquences de ses actes, et qu'il choisit une action plutôt qu'une autre en toute conscience, il en devient responsable, donc libre.

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