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La Voute etoilee

Note de Recherches : La Voute etoilee. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2014  •  4 335 Mots (18 Pages)  •  988 Vues

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La grande difficulté, c’est la réceptivité. Pour être libre et réceptif à ces émotions qui nous traversent, ça n’est pas une simple affaire. Il y a un gros travail à faire sur soi pour être à l’écoute. Faire le vide en soi, pour être capable de capter l’essentiel. Ecouter notre petite mélodie intérieure qui un jour pourra nourrir les âmes qui passent. Pour donner a voir.

Lorsque nous avons réussi à gouter se repos intérieur, alors seulement, nous sommes prêts à nous laisser surprendre par un je ne sais quoi que nous ignorons encore, mais que nous reconnaitrons, lorsque d’aventure, il se fera proche de nous. Car c’est lui secrètement que nous attendons.

En effet, Il y a une autre manière de se situé par rapport au monde, qui n’est pas sous le mode d’une objectivation, d’une connaissance, d’une maitrise, encore que se soit tout a fait respectable et nécessaire, mais cela n’épuisant pas notre manière de penser, de vivre. Il y a cette manière de vivre et de penser qui est de l’ordre du sentir, et par là, quelque chose d’autre s’inaugure.

La voute étoilée offre à l’homme une porte de sortie, une ouverture vers l’infini, pour ne pas en rester a la parole parlée. Pour devenir passager du silence. Retour élémentaire qui appelle a une attitude nouvelle. Cultiver l’art de se faire entendre n’est pas uniquement dans le pouvoir des mots. L’apprenti observe dans l’ombre, et peu à peu se rapproche de la lumière. Il revisite son écoute.

Qu’y cherche t-il ? Qu’y a-t-il à entendre dans ce lointain ?

Les chemins de la connaissance bien-sûre. La connaissance de lui, des autres ! Il est en devenir ! Il lui est donné de gouter le silence, et de percevoir sa musique intérieure. Ce qui survient alors, échappe a toute prise, et nul ne peut prétendre le prendre a quiconque.

Cette voute étoilée, lorsqu’il la contemple, l’apprenti cherche peut-être aussi a s’extraire de la vie, des faits ordinaires. Pour prendre du recul. Pour se renouveler. Pour cultiver ses sens. En cette voute étoilée se vérifie le mot beauté au-delà de toute attente.

Mais l’apprenti, ce passager du silence, n’est pas condamné au mutisme. C’est une nouvelle écoute cette contemplation vers les profondeurs de la nuit ! Sans limite !

Ce néant ou brillent des flammes, devient pour lui un espace de recherche. Comme un champ ouvert qui le conduit à se poser des questions. Comme une écoute silencieuse, déchiffreuse.

Il cherche peut-être aussi dans ce néant, à sortir de sa propre histoire pour ne pas se complaire. Elle le renvoi a quelque chose d’autre que lui. Habité qu’il est par une humanité. Une force de vie. Avec la place pour chacun et ses combats qui nous traversent.

Peut-être cherche t-il aussi a se mettre à distance…… pour cultiver d’autre lui-même…… Sans cadre. Pour élargir son cercle.

Peut-être cherche t-il un écho….. Comme une clé vers le dépassement de soi qui l’entrainerait vers l’universel. Mais qu’est ce que l’universel au fait. Tiens !!!!!! Dans universel, j’entends univers. L’universel ne peut donc être une forme achevée ou une totalité.

Peut-être cherche t-il aussi dans cet espace à rompre avec le figement. A rompre avec les préoccupations qui l’assaillent d’ordinaire. Juste pour le bonheur d’être ici.

Peut-être cherche t-il a dissipé les brumes. C’est drôle ! Lorsqu’il est face à ses enfants, à leurs questions, leurs incertitudes, il se sent presque vieux. Mais lorsqu’il pénètre en loge, qu’il écoute, qu’il observe, qu’il lève la tête, il prend conscience de son ignorance. Cette voute le place d’emblé dans un relativisme et soumet son esprit a une mobilité. Je dis « il » car une telle dimension ne l’incite qu’à une distanciation de son moi.

Cette sensation d’ignorance donc, est au point que même si on lui donne la parole il n’ose la prendre. Il se demande finalement si ce qu’il va dire mérite qu’il la prenne. Mais il se ravise. Après tout il est une pierre dans un édifice. Et ce qu’il va dire, loin d’être un tout, peu participer a sa construction. Et si ça n’est pas une pierre tans pis, ce sera un caillou….. Un petit caillou…..Et finalement non ! Il ne se lance pas ! Il a encore du chemin ! On appelle cela de l’humilité je crois. A ne pas confondre avec l’effacement de soi.

Il ne faudrait pas confondre non plu ce voyage dans la voute étoilée avec du papillonnage, de l’éparpillement, ou de la dispersion.

Il ne faudrait pas confondre non plu avec une recherche absolue de maitrise….. Pour mieux fuir ! Non ! Il pense à la nuit des temps aussi ! Aux grands esprits du passé, a ces proches qui y sont partis. Il leurs rend hommage secrètement. Et son cœur a ce moment la, loin de se serrer, s’attendrit jusqu’aux larmes. C’est aussi pour leur faire signe qu’il lève la tête. Pour que le lointain se fasse plus proche.

Cette incursion dans l’espace donc, loin de le tourner vers un « au-delà » fantasmé, est pour lui une ouverture au mouvement, une extension, un appel à une transformation qui cherche son chemin dans l’expérience et le travail. Dans ces incertitudes, il cherche la vérité, l’éclosion d’un monde ou il se reconnaitra. Il soigne ces doutes pour ne pas rester au seuil de lui-même et des autres. Comme sur sa colonne. Il cherche à se couper de ce que la société cherche à réduire, à dominer.

Il cherche à tirer son miel loin des modèles. Non comme un corps objet, mais comme un corps vivant, celui d’un sujet existant ici et maintenant. Il cherche en elle, notre voute étoilée, cet inépuisable du monde en attente de manifestation.

Comme au sein de sa loge, il cherche avec les autres à construire des individus plus riches. Il se promet secrètement que oui, il continuera son œuvre dehors. Oui !!! Il la fera rayonner au dehors de sa loge.

Mais quelle est la nature du lien qui se noue entre notre voute étoilée si insondable, et les mouvements de nos âmes ? De nos affects ?

Peut-être nous fait-elle entendre une petite musique sans âge, mille fois redécouverte par les nôtres, et qui garde éternellement la fraîcheur d’un commencement. Comme une aventure qui l’aiderait à trouver calme et unification intérieure. Comme des voix « VOIX » ou une voie « VOIE » qui le ramènerait a des choses élémentaires, primitives. A l’essentiel.

Comme une présence bienveillante les étoiles

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