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La Vie En Société

Dissertation : La Vie En Société. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2012  •  5 021 Mots (21 Pages)  •  2 711 Vues

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Bases du comportement humain

Les Philosophes se sont souvent interrogés, et s’interrogent encore, sur les mécanismes qui font agir les Hommes, sur leurs motivations conscientes et inconscientes, qui poussent à tel ou tel comportement. Comment chacun trouve-t-il, ou ne trouve-t-il pas sa place dans la Société ? d’où vient l’ambition de certains, les désirs, les motivations ?

Beaucoup de théories ont été échafaudées, plus ou moins étayées par des observations, et souvent contestées. On peut aisément définir les critères d’une théorie acceptable : être corroborée par les observations ou les expériences, et être explicable. Ce dernier critère est important en philosophie. Contrairement à la Science, où l’observation et l’expérimentation rigoureuses permettent de valider des théories extrêmement contre-intuitives comme la Mécanique Quantique, la philosophie propose essentiellement des observations subjectives, où les règles qui semblent émerger connaissent de nombreuses exceptions, dues en grande partie au libre-arbitre humain.

Ainsi, contrairement aux sciences dures, il est difficile d’appliquer strictement les critères de réfutabilité de Popper (voir article) au vu d’observations apparemment contraires à la théorie. En effet, l’observation ne peut être que superficielle, et reflète difficilement le comportement intérieur du sujet. De plus, de très nombreux facteurs entrent en jeu, même sans parler du libre arbitre humain, ces facteurs entourant tout principe comportemental d’une marge d’incertitude. Pour donner un exemple simple, on peut sans trop de risque faire l’hypothèse que l’Homme désire protéger sa vie et ne désire pas mourir. Les suicides ou les actions héroïques montrent que cette loi peut souffrir des exceptions. On ne pourra donc parler que de tendances générales plus ou moins fortes et non de règle absolue dès qu’on cherchera à dégager des règles du comportement humain.

Cependant, toutes imprécises qu’elles soient, ces règles peuvent permettre d’expliquer ou de décrypter certains comportements, de comprendre leur cause et donc d’être à même de réagir de la manière la plus appropriée. Elles peuvent même amener à prévoir ou à anticiper certains comportements, ce qui peut être précieux pour les sociologues par exemple.

Il ne faut pas perdre de vue malgré tout que l’aspect non purement scientifique des théories du comportement humain ne permet pas de valider correctement ces théories, voire même d’en départager plusieurs. D’ailleurs, est-ce raisonnable de vouloir concevoir LA Théorie du comportement humain, qui expliquerait tous nos faits et gestes dans leurs moindres détails ? Il semblerait plutôt judicieux d’identifier différents ressorts de notre comportement, qui chacun contribueraient pour une part à décider de nos actions.

Pour qu’une théorie du comportement soit acceptable, elle doit de plus être explicable. Pourquoi tel ou tel comportement est-il typique d’une bonne partie des être humains ? Comment est-il apparu lors de l’évolution ? Quel avantage évolutif a-t-il alors procuré pour être retenu par la suite ? Ou au contraire n’est-il qu’un effet secondaire lié à un autre avantage évolutif ? Retrouve-t-on ce comportement ou un comportement comparable chez d’autres animaux ?

L’Homme, un animal

En tant qu’animal, l’Homme éprouve les mêmes besoins que tout autre animal, et même que tout être vivant : perpétuer l’espèce (même si certains de nos comportements actuels peuvent nous en faire douter), c’est-à-dire schématiquement se reproduire et se maintenir en vie.

Se maintenir en vie consiste tout d’abord à se nourrir. Sans eau ou sans nourriture, la vie n’est pas possible très longtemps, ce qui place bien entendu ce besoin en tête de tous les besoins. Ceci ne signifie pas que tous les Hommes sans exception placeront ce besoin au-dessus des autres, les grèves de la faim démontrant le contraire.

Se maintenir en vie consiste ensuite à se protéger. Cette protection concerne en premier lieu l’environnement naturel auquel le corps humain n’est pas adapté, du moins en Hiver sous nos latitudes. Pour se protéger, l’homme s’habille, se chauffe et s’abrite. Ces protections sont apparues peu à peu au cours de l’évolution de l’Homme, de la peau de bête au tissu, du feu au chauffage central, de la grotte à la maison, et ont permis à l’homme de peupler des contrées de plus en plus inhospitalières, jusqu’aux pôles, et même aujourd’hui dans l’espace.

La protection concerne également les ennemis. Ces derniers sont d’abord les autres animaux, notamment les prédateurs, mais également les autres Hommes, d’abord d’autres tribus en concurrence pour des ressources naturelles puis aujourd’hui d’autres pays considérés comme potentiellement agressifs ou certaines organisations terroristes.

L’autre grande fonction de la vie est la reproduction, permettant à chaque espèce de ne pas disparaître. Les pulsions engendrées par cette fonction sont à la mesure de son importance, et souvent même prioritaires sur la survie, certains animaux mourant même juste après s’être reproduits (papillons, araignées, ou les saumons par exemple).

Chez l’homme, comme chez les animaux, ces pulsions gouvernent une bonne partie des comportements, et façonnent la Société. Chez l’Homme, elles sont à la base de la notion de couple et de famille, et un des fondements de l’Amour et du romantisme (un des fondements, mais non l’aspect essentiel, qui lui échappe encore largement à toute analyse).

L’Homme, un animal social

Certains animaux vivent en solitaire, d’autres vivent en tribus. L’Homme appartient à cette dernière catégorie. La vie en groupe permet des avantages certains : protection mutuelle, plus grande efficacité de la chasse, et même entraide pour les espèces les plus évoluées. Cette vie en groupe va de pair avec une organisation sociale plus ou moins hiérarchique. La Société hiérarchique est basée sur les rapports de force, le plus fort devenant naturellement le chef. Elle évolue dans le temps, les vieux dominants laissant la place à des plus jeunes, généralement suite à la perte d’un combat. Cependant, cette hiérarchie peut être adoucie par des comportements sociaux comme par exemple les séances d’épouillage mutuels chez les singes, dont l’utilité est de souder le groupe.

Les membres d’une Société où les rapports sociaux sont nombreux sont généralement

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