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« La Conscience Peut-elle Nous Tromper ? »

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Par   •  7 Mai 2013  •  1 530 Mots (7 Pages)  •  13 533 Vues

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« La conscience peut-elle nous tromper ? »

Commençons avec un peu d’étymologie. Le mot français conscience vient du latin conscientia qui est formé de cum qui signifie « avec », et de scientia pour

« science ». La conscience est propre à l’homme ; c'est le savoir immédiat, ou réfléchi, non seulement de ce qui se passe autour de nous, mais aussi de ce qui se passe en nous. La notion de conscience est utilisée aussi bien d’un point de vue moral que

d’un point de vue psychologique, et dans les deux acceptations, elle désigne l’apport à un sujet d’une connaissance efficace, soit de son état intérieur, soit de son devoir. La conscience comme présence s'oppose à l'inconscience comme une sorte de sommeil, perte de conscience, états dans lesquels où on n'est plus présent à soi-même, où il se passe des choses en soi qui ne sont pas réfléchies dans la conscience, mais ces effets ne sont pas reliés à un « je » qui en assure la présence. L'absence de conscience coïncide aussi alors avec l'abscence de connaissance et je cite comme exemple : Quand je n'ai pas de conscience, je n'ai pas de connaissance. Pour appuyer notre sujet, nous pouvons citer quelques citations de la conscience comme : “Ma propre pensée ou conscience” du Discours de la Méthode de Descartes ; Kant, lui, nous dit dans la Critique de la Raison Pure “La conscience est la raison pratique représentant à l’homme son devoir pour l’acquitter ou le condamner en chacun des cas où s’applique la loi” et enfin un célèbre philosophe, Rousseau nous dit “Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix : guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions” dans Emile ou de l'Education.

Comment pourrait-on être trompé en adhérant à la société?

Nous traiterons notre analyse en deux parties. Dans un premier temps, nous verrons que la conscience ne peut pas tromper l'individu et dans un second temps nous expliquerons que ce dont l'individu a conscience peut-être factice.

I La conscience ne peut pas tromper l'individu car chacune de ses pensées lui sont accessibles.

La conscience réfléchie est la conscience qui ici, a une capacité de retour critique sur nous-mêmes, sur nos expériences, nos actions, etc. La conscience se retourne sur elle-même, prend ses états de conscience comme objets de conscience; le sujet qui est conscient se ressaisit ici comme conscience, il a conscience d’être conscient (on "prend" conscience).

C'est aussi la capacité qu’a l’homme de revenir sur ses pensées, ses actes, ses sentiments, et les juger, les analyser.

Pour moi, la conscience réfléchie est la façon de se sentir, de s'appréhender, se savoir soi-même et donc de prendre conscience de nos actes. Ici, le «Je» symbolise le point d’unité, le centre de convergence de nos états antérieurs.

La conscience immédiate ou autrement dit la conscience spontanée est ce qui accompagne tous nos actes, nos perceptions, etc (sorte de présence du monde, à laquelle nous faisons attention : nous ne sommes alors pas "immergés" dans le monde, confondus avec). Ici l’exemple serait : percevoir un objet; se rendre compte qu’un objet est devant nous; et même, c’est ici qu’on rangerait "il a perdu conscience" (il n’est plus "éveillé").

La conscience morale est la capacité propre à l'homme de pouvoir juger ses propres actions en bien comme en mal, qui, si elle est susceptible de nous faire éprouver du remords et de la mauvaise conscience, fait pourtant notre dignité. Rousseau définit la conscience morale comme un juge qui ne peut être trompé par les préjugés, qui demeure le même, inflexible, quelles que soient les vicissitudes de la vie. C’est un juge auquel on peut donc toujours se rapporter avec assurance. Rousseau précise que la conscience morale ne peut être le privilège de certains hommes tandis que les autres seraient comme portés par nature à l’immoralité, soumis irrémédiablement au vice. La voix morale qui est purement intérieure, privée, n’en demeure pas moins commune et la même pour tous les hommes. Elle est universelle. Les différences de moralité entre les hommes ne dépendent que de leur décision d’écouter ou non cette voix, de lui porter ou non attention. La conscience morale est un instinct qui, cela est très important, ne nous conduit pas aveuglément mais est au contraire le signe de notre liberté. Elle n’est donc aucunement l’œuvre

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