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L'échange n'a-t-il pour but que la satisfaction des besoins?

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Par   •  29 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 270 Mots (6 Pages)  •  2 037 Vues

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L'échange n'a-t-il pour but que la satisfaction des besoins?

        Il est évident que la société d'aujourd'hui permet aux hommes de faire des échanges. En effet, en tant qu'être vivant et donc être social, l'homme a des besoins à satisfaire. Ceux-ci se verront satisfaire par un certain échange entre ses pairs. Ainsi, nous pouvons nous demander si le but de nos échanges se limite à la satisfaction de nos besoins ou si au contraire, en tant qu'être individuel l'homme sait profiter pleinement des échanges en tant que tels. Il s'agit donc en réalité de se demander si l'homme agit plus par intérêt. De plus, nous pouvons remarquer que la formulation du sujet présuppose, paradoxalement, que nous sommes capables d'échanger des choses dont nous n'avons pas besoin. Dès lors, nous essaierons de définir, dans un premier temps, ce qu'est un échange et ce dont les hommes ont besoin et comprendre pourquoi l'homme dépasse ses besoins. Nous verrons dans un second temps, que ce dépassement peut être bénéfique mais qu'il est aussi dans un troisième temps problématique voire contre-productif.

        Il s'agit ici d'établir les points de notre analyse. Il faut d'abord savoir qu'un échange revient en réalité à donner une chose contre une autre d'égale valeur. Nous pouvons remarquer que seuls les hommes échangent entre eux, en effet il est évident qu'il n'y a pas d'échanges entre les animaux. De ce point de vue là, nous pouvons supposer qu'un échange présuppose que les deux individus de l'échange soient en réalité deux individus sujets conscients. D'un tout autre angle, il est nécessaire de noter qu'un besoin est une chose nécessaire à l'existence chez l'individu. On recense besoins vitaux, nécessaires à la survie comme boire manger dormir se reproduire… et besoins sociaux, créés par la société avec l'école, le cinéma, le téléphone…Nous connaissons d'ailleurs le philosophe de la Grèce Antique Epicure qui s'intéresse notamment à la notion de besoin. Il les classes en trois catégories distinctes qui s'apparentent dès lors à :  la satisfaction des besoins naturels et nécessaires tels que manger, boire, dormir ; des besoins naturels et non nécessaires tels que les activités sexuelles ou encore la contemplation esthétique de l'Art, du Beau ; et des besoins non naturels et non nécessaires comme le luxe , l'ambition, la célébrité, la richesse, la possession, la passion amoureuse… Ainsi, le philosophe pense que le bonheur, le but de la vie, vient de la satisfaction des besoins naturels et nécessaires et de façon réfléchie et calculée des besoins naturels non nécessaires. Par contre, les besoins non naturels et non nécessaires , qu'il qualifie de besoins vains, sont à éviter absolument sinon le bonheur ne sera pas possible puisque il s'apparentera en réalité de la satisfaction de besoins superficiels.

Alors pourquoi essayer de satisfaire ces besoins vains ? Il est clair que beaucoup de gens recherchent la richesse, la célébrité, le luxe, l'ambition … à tel point que cette caractéristique devient le propre de l'homme :il est devenu nécessaire de satisfaire des besoins à l'origine vains. Ainsi, l'homme est un « perfectible ». Selon Rousseau, philosophe français du XVIIIe siècle, c'est la Société qui est responsable: avant l'homme vivait dans un état de nature où il ne se souciait que de son bien -être; puis un jour l'homme a vécu en société où l'amour de soi est remplacé par l'amour propre qui réside dans la domination et le désir d'être supérieur à l'autre. C'est donc par amour propre.

        Nous pouvons désormais établir que le but de nos échanges dépasse la satisfaction de nos besoins qui sont bénéfiques à l'homme. Le développement de la conscience humaine est ainsi allé de paire avec un rayonnement de l'homme autour du monde, l'homme se retrouve dans ses cultures, ses éducations, ses goûts ou bien même sa façon de travailler : le domaine du culturel, propre de l'homme et différent selon son origine. Dès lors, il est possible de s'imaginer que ces différences mènent au développement d'échange : chacun se retrouve en nécessité du potentiel de l'autre. Ainsi, les échanges matériels ou métaphysiques sont possibles et sont sources d'enrichissement. On peut alors supposer qu'un individu va rechercher à interagir avec son prochain, et donc notamment échanger, proposer sa propre culture mais également mettre en jeu sa capacité d'ouverture d'esprit et d'apprentissage à son pair. Un individu lambda dans une société contemporaine comme la notre se retrouve donc soumis à nombreuses influences qui s'apparentent aussi en réalité à des échanges culturels.  Ainsi, nous pouvons affirmer que les échanges permettent à l'homme de vivre en société, de s'améliorer, d'apprendre, de mieux comprendre le monde, et peut être de vivre mieux ? Il devient un individu responsable, conscient de ses actes et des ses choix. Nous pourrions prendre l'exemple du film Neuilly sa mère où nous pouvons voir le personnage principal issu d'un environnement maghrébin dans des quartiers pauvres intégrer une classe sociale beaucoup plus haute par un concours de circonstances : l'individu en question est un enfant au collège, qui doit concilier la rencontre avec son cousin pro UMP et une jeune fille blanche anti-violence qu'il cherche à séduire. Alors, pour arriver à ses fins, le collégien évolue, grandit, prend en maturité, et devient le véritable héro du film en arrivant à s'intégrer dans un nouveau milieu, mais surtout car il arrive à concilier un savant mélange de ses origines et de son apprentissage. Nous pourrions dès lors rapporter cet élément à l'apprentissage de la science, du progrès technique, la médecine, le commerce. D'un autre côté, nous pouvons aussi développer des valeurs culturelles telles que l'entraide, l'éducation, le divertissement. Il devient donc évident qu'un monde responsable est un monde ouvert aux échanges, assez ouvert pour pouvoir s'adapter, évoluer, et peut être offrir un espoir d'égalité au sein des hommes. En effet, si l'on échange avec son prochain, alors on considère sa culture équitable à la notre, d'après notre définition des échanges, donc cet élément agit pour limiter le développement de discriminations.

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