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L'inconscient Est-il Un Mythe

Note de Recherches : L'inconscient Est-il Un Mythe. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2013  •  596 Mots (3 Pages)  •  7 816 Vues

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C’est tout d’abord une expérience. Une expérience quotidienne. Et pas seulement de nuit, bien sûr, quand j’ai à faire à des rêves, les miens ou ceux de mes patients, de mes analysants. Mais de jour aussi bien. C’est-à-dire au titre des innombrables moments d’émotions, de sentiments, de pensée et de pulsions qui à tout instant m’arrivent, inopinément, que ce soit sur un mode heureux ou au contraire dérangeant, ou débordant – je pense ici aux symptômes en tous genres qui peuvent nous affecter, et aussi à l’organisation structurelle, plus ou moins pathologique, de ma personne, ou de tout un chacun d’entre nous.

Ce n’est pas un hasard si Freud a d’abord parlé à ce propos de lapsus, ou des incidents inattendus de la vie quotidienne, ou des mots d’esprit, qu’ils nous échappent ou non.

Tandis que Jung, de son côté et en même temps, s’attachait, y compris tout d’abord avec les moyens du laboratoire, à se donner un accès - un autre accès, j’y reviendrai – à ce qu’il a presque d’emblée appelé les « complexes à haute tonalité émotionnelle » qui nous occupent, et ne cessent de nous surprendre, à tout instant.

C’est qu’en fait la surprise, l’étonnement, sont les indicateurs les plus simples, les plus immédiats, que nous avons à faire à de l’inconscient.

De l’inconscient, je dirais donc qu’il est ce qui m’échappe, mais aussi ce qui m’habite, me hante, m’obsède, m’agit, m’agite, m’anime, intervient, revient, me structure, mais le plus souvent à mon insu, et parfois, manifestement, à mon corps défendant – et ce n’est pas seulement, on va le voir, le corps qui s’en défend, puisqu’aussi bien, souvent, je n’en veux rien savoir.

L’inconscient est bien une réalité vivante, surprenante, et parfois dérangeante.

En savoir quelque chose, et en faire quelque chose, ne va donc pas de soi.

D’où le fait que beaucoup d’entre nous, aujourd’hui même – pas dans cette salle, bien sûr, mais autour de nous – tiennent la chose pour hors de propos.

Mais d’où aussi le fait que nos scientifiques, les chercheurs en neurosciences tout notamment, s’attachent à voir, à établir, de quoi il retourne - je pense ici, en particulier, au livre récemment paru de Lionel Naccache intitulé Le nouvel inconscient. Freud, Christophe Colomb des neurosciences, et à l’ensemble des travaux, aujourd’hui de plus en plus fréquents, qui se développent dans cette foulée.

D’où enfin le fait que nous avons là, avec la question de l’inconscient, la question la plus cruciale, le cœur, de ce qui à la fois rassemble les psychanalystes de toutes écoles, et en même temps de ce qui les divise – en écoles, précisément -, tout notamment dans les rencontres et les débats, qui aujourd’hui heureusement se multiplient, entre freudiens et jungiens.

[J’ai moi-même eu la chance, et la tâche, d’organiser des échanges entre analystes freudiens et analystes jungiens, entre l’IPA et l’IAAP, et au plus haut niveau, si je puis dire, au niveau de nos congrès internationaux respectifs. Le premier a eu lieu en 2004, 90 ans après la rupture entre Jung et Freud, au congrès de l’IPA à New Orleans, puis à Rio, à Barcelone,

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