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L'image Plastique Selon Platon

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Par   •  20 Août 2013  •  897 Mots (4 Pages)  •  1 932 Vues

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Approches historiques et théoriques de l’image plastique

L’image, au sens platonicien du terme, est la représentation d’une personne ou d’une chose. Par représentation, comprenons l’activité de représenter qui revient, pour Platon, à l’activiter d’imiter, ce qu’il nomme la « mimetik ».

Platon regroupe dans sa « mimesis » tout ce dont l’homme peut s’accaparer pour « imiter », c’est-à-dire autant les arts plastiques que la poésie, la tragédie, la musique ou la danse. Maintenant, l’art n’est-il qu’une représentation de phénomènes ? Nous tenterons de répondre à cette problématique en analysant la nature de l’image selon Platon. Nous nous pencherons d’abord sur l’étymologie du mort « art » pour ensuite apprécier la notion d’image au sens platonicien, à travers l’exemple « des trois lits ».

La notion d’art tire son étymologie du latin « ars, artis » qui signifie à la foi l’art et l’artisanat. On utilisait les deux mots de manière indifférente de sorte qu’une certaine confusion s’est installée entre les différents domaines. Or il faut préciser que l’artisanat et l’art ne visent pas du tout la même finalité. Cependant il existe bien un terme qui les unit : celui d’image. Car l’un comme l’autre renvoie une image bien distincte.

En effet pour Platon, l’artiste est un fabricant d’images, un imitateur qui produit les mêmes images que les « eidola », qui sont les événements naturels produisant des reflets de la réalité. Ainsi l’œuvre du peintre peut être comparée à l’univers des reflets produits par un miroir.

Nous allons à présent décrypter la notion d’image à travers le livre X de la République de Platon. Dans son œuvre, il défend la thèse selon laquelle il faut se méfier de l’art parce que celui-ci nous trompe par ses artifices. Car l’art, au travers de ses images, est le domaine de l’illusion : ainsi, il nous éloigne considérablement de la vérité et en même temps il construit une vérité qui peut utiliser les leviers de la manipulation.

Afin d’illustrer son propos, Platon se sert de l’exemple des trois lits : Socrate dit à Glaucon que des trois lits, le lit réel n’est pas celui que l’on croit. Ce n’est pas le lit sensible, matériel, celui dans lequel on dort et qui a été fabriqué par l’artisan, non, c’est le lit « intelligible ».

Qu’est-ce à dire ? Le lit intelligible est celui que nous appréhendons par la pensée, c’est l’Idée du lit. Or une Idée au sens platonicien est toujours parfaite, immuable, incorruptible : elle est éternelle. Platon distingue ainsi le monde sensible, soumis au changement et à l’imperfection, celui dans lequel nous vivons et percevons des choses concrètes du monde intelligible. Par conséquent, l’image relève de l’ordre du paraître, elle est entre l’Être et le non-Être, elle n’imite pas la chose en son essence mais en son apparence, elle ne dit que la vérité de la chose qu’elle imite.

Revenons-en à l’exemple de Platon pour mieux comprendre : le menuisier, pour fabriquer le lit sensible, s’inspire de l’Idée du lit, de son essence. Il imite le lit intelligible, on retrouve ici le phénomène de « mimesis ». Qu’en est-il du troisième lit, celui peint par l’artiste ? Le lit est agréable à regarder car le peintre

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