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Humanisme-defintion

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Par   •  19 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 352 Mots (10 Pages)  •  695 Vues

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Humanisme

Cet article concerne le courant de pensée général. Pour le mouvement philosophique de la période de la Renaissance européenne, voir Humanisme de la Renaissance. Pour les autres significations, voir Humanisme (homonymie).

L’humanisme est un courant culturel européen, trouvant ses origines en Italie, principalement autour de Florence, qui s'est développé à la Renaissance. Renouant avec la civilisation gréco-romaine, les intellectuels de l'époque manifestent un vif appétit de savoir (philologie notamment). Considérant que l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées, ils considèrent la quête du savoir et la maîtrise des diverses disciplines comme nécessaires au bon usage de ces facultés. Ils prônent la vulgarisation de tous les savoirs, dont religieux ; la parole divine doit être accessible à toute personne, quelles que soient ses origines ou sa langue (traduction de la Bible en langue vernaculaire par Érasme en 1516).

Ainsi, cet humanisme vise à diffuser plus clairement le patrimoine culturel. L’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la croyance de son choix. Les notions de liberté ou libre arbitre, de tolérance, d’indépendance, d’ouverture et de curiosité sont, de ce fait, indissociables de la théorie humaniste classique.

Par extension, on désigne par « humanisme » toute pensée qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l'être humain. Une vaste catégorie de philosophies portant sur l'éthique affirme la dignité et la valeur de tous les individus, fondée sur la capacité de déterminer le bien et le mal par le recours à des qualités humaines universelles, en particulier la rationalité [1],[2] . L'humanisme implique un engagement à la recherche de la vérité et de la moralité par l'intermédiaire des moyens humains, en particulier les sciences, en solidarité avec l'humanité. En mettant l'accent sur la capacité d'auto-détermination, l'humanisme rejette la validité des justifications transcendantes de l'époque, alors éloignée des questions phénoménologiques du XX e siècle, jugées comme une dépendance à l'égard du surnaturel et de la croyance, tels certains textes présentés comme d'origine divine, comme les apocryphes [pas clair] . Les humanistes supportent une morale universelle fondée sur la communauté de la condition humaine [3] . L'humanisme est composante d'une variété de systèmes philosophiques plus spécifiques et de plusieurs écoles de pensée religieuse.

Humanisme et philosophie

Dans l'acception actuelle, l'humanisme s'inspire de cette définition philosophique. On parle, par exemple, de l'humanisme gouvernemental « militant » de Voltaire, ou du contestataire et engagé Paul Henri Dietrich, baron d'Holbach.

Depuis Montaigne, l'humanisme, ainsi conçu, a été un des éléments les plus constants de la pensée française.

Sens courant donné à l'humanisme: L'humanisme pratique ou moral consistait à s'imposer, vis-à-vis de tout être humain, des devoirs et des interdits éthiques : ne pas tuer, ne pas torturer, ne pas opprimer, ne pas asservir, ne pas violer, ne pas voler, ne pas humilier… Fondé sur le respect et la justice, cet humanisme-là revient donc à respecter les droits fondamentaux de l'être-humain. C'est dans ce sens qu'André Comte-Sponville s'exprime : « L'homme n'est pas mort : ni comme espèce, ni comme idée, ni comme idéal. Mais il est mortel ; et c'est une raison de plus pour le défendre ». (Présentations de la philosophie)

Un courant humaniste en émergence depuis les années 69 est désigné sous l'appellation d'« humanisme environnemental », ou d'« écologie humaniste », développant une philosophie de l'évolution (voir humanisme évolutif).

« Bien que les formes dominantes d'humanismes soient agnostiques (et typiquement rejettent l'existence du surnaturel), toutes les formes d'humanisme ne sont pas dans ce cas. » Par exemple, le cartésianisme, c’est-à-dire la philosophie de Descartes, non seulement ne nie pas l'existence de Dieu, mais prétend en énoncer la démonstration (Méditations métaphysiques III et V). Dans les pays anglo-saxons, le terme désigne le rejet de croyances basées uniquement sur des dogmes, sur des « révélations » et intuitions, sur la mystique ou ayant recours au surnaturel, sans évidences vérifiables.

C'est un courant philosophique qui énonce la primauté de l'humain et des lois tout à fait naturelles sur les pré-croyances religieuses et la croyance en un (ou plusieurs) être(s) divin(s) surnaturel(s). On retrouve dans les organisations humanistes des athées, des agnostiques, des libre penseurs, des sceptiques ainsi que des croyants, qui affirment que l'éthique peut et doit exister sans qu'intervienne le fait religieux (justice immanente et Jugement Dernier).

Le sens contemporain du terme français, qui n'a pas vraiment varié depuis le XVIII e siècle, est assez voisin de ce sens anglophone. D'autre part, le terme français d'humanisme au XVIII e siècle a une connotation plus athée que le terme humaniste au XVI e siècle.

Racines de l'humanisme moderne

Certains humanistes modernes voient dans l'humanisme de la Renaissance la prise de conscience d'un courant qui a des racines profondes non seulement dans le monde antique de l'Occident mais également en Asie. Confucius semble être l'un des premiers philosophes à exclure formellement le divin dans sa recherche de l'harmonie sociale : sa morale est complètement dépourvue de toute finalité métaphysique. De même, la version originale du bouddhisme (selon le canon de Pali) comprend la notion d'âme mais pas celle de divinités et son but reste l'accomplissement de l'homme.

Dans l'Antiquité grecque, Protagoras, affirmant que « L'Homme est la mesure de toute chose », illustre le scepticisme antique à l'égard des divinités. Démocrite, avec son explication, de même plus tard qu'Épicure, n'a pas besoin de dieux pour établir son éthique. En 431 av. J.-C., le stratège d'Athènes, Périclès, pour honorer les guerriers athéniens morts au combat lors de la Guerre du Péloponnèse, prononce une oraison funèbre dans laquelle n'est faite

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