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Georg Wilhelm Friedrich HEGEL, Introduction à L'Esthétique, Le Beau

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Par   •  8 Janvier 2013  •  2 976 Mots (12 Pages)  •  3 196 Vues

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Expliquez le texte suivant :

Cette conscience de lui-même, l’homme l’acquiert de deux manières : théoriquement, en prenant conscience de ce qu’il est intérieurement, de tous les mouvements de son âme, de toutes les nuances de ses sentiments, en cherchant à se représenter à lui-même, tel qu’il se découvre par la pensée, et à se reconnaître dans cette représentation qu’il offre à ses propres yeux. Mais l’homme est également engagé dans des rapports pratiques avec le monde extérieur, et de ces rapports naît également le besoin de transformer ce monde, comme lui-même, dans la mesure où il en fait partie, en lui imprimant son cachet personnel. Et il le fait pour encore se reconnaître lui-même dans la forme des choses, pour jouir de lui-même comme d’une réalité extérieure. On saisit cette tendance dans les premières impulsions de l’enfant : il veut voir des choses dont il soit lui-même l’auteur, et s’il lance des pierres dans l’eau, c’est pour voir ces cercles qui se forment et qui sont son œuvre dans laquelle il retrouve comme un reflet de lui-même. Ceci s’observe dans de multiples occasions et sous les formes les plus diverses, jusqu’à cette sorte de reproduction de soi-même qu’est une œuvre d’art.

Georg Wilhelm Friedrich HEGEL,

Introduction à l’Esthétique, Le Beau

La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

CORRECTION

( interactive )

INTRODUCTION

( Exercice : retrouvez les éléments constitutifs de l’introduction

& formulez l’ANNONCE DU PLAN en vous aidant du développement )

Le sens commun croit à des objets purs, à des choses matérielles indépendantes du moi qui les perçoit, placés en face d'une conscience, elle-même sujet pur, dont le rôle se bornerait à les contempler passivement. Hegel, l'auteur de la Phénoménologie de l'esprit (1807), va récuser cette croyance relative d'un côté à l'extériorité et à l'étrangeté primitives des choses, de l'autre à l'immédiateté et à l'intériorité de la conscience de soi – en montrant que l'acquisition de cette conscience de soi ( constituant le thème du texte ) ne peut advenir que dans une relation au monde, c'est-à-dire à la nature et aux autres hommes. C'est précisément parce que l'homme est un être de désir qu'il va accéder à la conscience de soi par son action transformatrice, négatrice, du monde ( nous aurons donc à examiner le rôle du travail et du conflit avec autrui dans ce processus d' « humanisation de la nature » ). L'originalité du texte, qui influencera Marx, c'est la mise en lumière du cogito pratique. Autrement dit, loin d'être un phénomène purement subjectif, la pensée va avoir une réalité objective ( la conscience est toujours immergée dans la réalité et elle est toujours sociale, porteuse d'une culture et d'une histoire ). Ainsi décrit, l'homme est liberté, pour autant qu'il est capable de s'arracher à l'immédiateté naturelle, et il se prépare à être désormais chez lui dans le monde.

DÉVELOPPEMENT

I. L’arrachement à la nature : les trois étapes du « cogito théorique »

Thèse défendue ou intention signifiante de l’auteur dans cette première partie ?…………………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………………………….[ « Les choses de la nature se contentent d'être, écrit Hegel, elles sont simples et ne sont qu'une fois ] phrase à intégrer dans la « thèse défendue par l’auteur »……………………...

1. Le regard de l’âme ou la saisie intuitive d’une complexité intérieure

• Dans l’acquisition de la conscience de soi ( ou « conscience de lui-même » ), l’homme se dédouble en un « intérieur » et un « extérieur » : cela suppose une sortie de soi – non-identité à soi, « âme » / corps – permettant la vision ( théorie en grec, theôria, qui renvoie au verbe theôrein, observer, contemplation de l’esprit ; > d’où la nécessaire solitude, dans un poêle, coupée de l’activité pratique, évoquée ailleurs ), un regard intérieur ( « les yeux de l’âme » dont parle Platon ), la saisie intuitive d’une complexité, de « nuances », de « mouvements de son âme »…

PREMIER MOMENT : « prise de conscience de ce que [ l’homme ] est intérieurement » = saisie intuitive d’une complexité intérieure ( sujet ≠ simplicité de l’objet )

2. L’acte volontaire ou la représentation de ce qui se découvre

• L'esprit se découvre en tant que « faculté de se prendre lui-même comme objet de pensée » dit Hegel ) : passage de la sensation ( conscience immédiate ) aux « sentiments » ( fixation d’une tendance sur un objet assortie de représentations – image, idée –, de jugements de valeur > Cours Désir & Passions – analyse du sentiment ), à la pensée. L’homme va être capable d’une reprise active ( > le « doute » cartésien en est le modèle – acte de la volonté procédant d’une hypothèse ) de ce qui se présente à sa conscience ( > premier moment ) : « en cherchant à se représenter à lui-même tel qu’il se découvre par la pensée ». A la différence de l’objet ( « en soi » ) l’homme est une fois – mais il est aussi pour lui-même ( = un sujet, le « pour soi » ) : « l’être-pour-soi », selon Hegel.

DEUXIÈME MOMENT : « se représenter [ rendre présent ] à lui-même » ce qui est saisie par intuition à travers une reprise active – volontaire, dirait Descartes – de ce que l’homme découvre « intérieurement » par la pensée.

2. La reconnaissance de soi ou le paradoxe de l’identité

• Nous avons bien affaire à un « cogito théorique » tel que pourrait le décrire

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