Faut-il opposer Nature et Culture ?

Introduction

La Nature définit l’ensemble du monde physique et des principes l’animant mais aussi les éléments qui n’ont pas été transformés par l’Homme. En revanche, la culture caractérise l’ensemble des connaissances d’un être, mais également des aspects intellectuels et artistiques ainsi que des idéologies liées à une civilisation. Opposer permet de mettre en vis-à-vis, comparer des notions totalement différentes.

L’Homme peut-il mettre en opposition ces deux notions aux définitions précises ?

Faut-il opposer Nature et Culture ?

Dans un premier temps, disons en quoi ces deux termes sont totalement opposés et dans un second temps, parlons du lien que l’on peut faire entre Nature et Culture.

La culture existe sous différentes formes et peut correspondre à l’essence humaine, à l’histoire commune d’un peuple ou d’une grande civilisation, à un phénomène de vérité pour l’humanité, à l’acquisition d’informations, de connaissances et de savoir-faire, à l’éducation venant des proches, à la connaissance du bien et du mal ou bien à la distinction entre la beauté et la laideur. Toutes ses formes et ses aspects lui donnent une certaine diversité. Suite à cela, on peut dire que la culture est éventuellement un fait qualifié d’universel. De manière pratique, l’Homme apprend à se comprendre et à connaître ses capacités et ses limites grâce à la culture, puis il exprime son ressenti (son « être intérieur ») sur de la matière extérieure (à l’aide de la gravure, de la sculpture…).

On peut faire cette malheureuse opposition car l’Homme étant cultivé veut à tout prix transformer tout élément naturel et inné. Sur la base de cette transformation, il satisfait ses besoins non plus vitaux mais d’autres besoins (corporels (vêtements), artistiques, sportifs…) pour se construire de manière autonome. Mais ce que l’Homme ne sait pas, c’est qu’en transformant la Nature, il fait apparaître de nouveaux besoins (« naît le besoin de transformer ce monde, comme lui-même », Georg Wilhelm Friedrich Hegel, « Esthétique » (1835)), c’est-à-dire qu’il créé le monde à son « image ». La Nature apparaît alors comme soumise à l’Homme, elle est « sous ses ordres ». A la différence des êtres naturels autres que l’Homme, selon Georg Hegel, l’Homme possède une conscience, c’est-à-dire qu’il peut s’auto-examiner (analyser ses sentiments, ses émotions, ses pensées…), qu’une vie intérieure, qu’une âme le composent. Cette énumération nous montre que l’Homme n’a pas seulement une forme (un corps) extérieure mais aussi un corps intérieur. L’Homme rompt avec ses origines purement naturelles.

L’Homme est alors quelqu’un de cultivé cherchant à transformer la Nature pour « arriver à ses fins » mais l’Homme n’est-il pas pour autant un être naturel ?

L’être humain est un être naturel de par sa constitution biologique et par ses caractéristiques psychophysiologiques (ses organes, son code génétique, ses besoins vitaux, son instinct). Sa composition et ses caractéristiques font que ce dernier appartient à une espèce bien spécifique (naturelle,

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