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Explication de texte portant sur l’extrait de: L’Existentialisme est un humanisme de J.-P. Sartre (p. 6-7)

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Par   •  27 Février 2015  •  885 Mots (4 Pages)  •  1 319 Vues

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Explication de texte portant sur l’extrait de:

L’Existentialisme est un humanisme de J.-P. Sartre (p. 6-7)

Dans cet extrait du célèbre texte (issu de la conférence de 1945) de Jean-Paul Sartre, il faut bien comprendre, tout d’abord, le statut social et historique en place à cette époque. Dans une France encore ébranlée et révoltée par la conquête allemande, l’existence de Dieu étant de plus en plus librement contestée, l’existentialisme comme philosophie arrive donc au bon moment. D’ailleurs, le point de départ de cette philosophie relève de l’existence même de Dieu.

Dostoïevski avait évoqué le fait que si Dieu n’existait pas, tout serait donc permis. C’est ainsi que Sartre introduit son principe de liberté, annulant par le fait même tout principe de déterminisme. C’est pourquoi Sartre affirme que l’Homme est « condamné à être libre.» [p. 7] En effet, nous sommes condamnés puisque nous n’avons point choisi d’être ou de ne pas être sur terre, nous n’avons pas décidé de naître ou de ne pas naître; Et nous sommes libres puisque nous devenons, une fois projetés dans le monde, responsables de nos actes et de nos choix. En conséquence, l’Homme maintenant législateur choisissant de sa propre vie, choisit celui qu’il choisit d’être. Liberté forcée par la manipulation que chacun exerce sur soi, l’être humain est donc contraint à être souverain de son existence. Sans Dieu, et par conséquent, sans limites et sans ordres, l’Homme se doit de forger lui-même ses propres valeurs et ses propres choix. Sans limites, si ce n’est que de celles que nous choisissons nous-mêmes de nous octroyer, l’Homme n’est que liberté.

Par le fait même, il faut voir que dans l’existentialisme, la puissance d’une passion n’est guère importante. D’ailleurs, selon Sartre, elle ne relève que de la responsabilité de son législateur. Effectivement, il ne faut pas voir une passion comme une tempête dévastatrice, puisque cela nous mènerait vers la passion en tant qu’excuse. Il faut plutôt la voir comme une répercussion de laquelle nous seuls sommes responsables. Tout repose sur la capacité de chacun à faire des choix et à en être responsable.

Si nous faisons face à un dilemme crucial, par exemple, à savoir si, dans une situation, je devrais soit partir à l’étranger pour avoir enfin le travail que je désir, ou rester près de chez moi pour aider ma sœur durant son cancer, il va de soi que c’est à moi de prendre le choix que je considère comme le meilleur. C’est ma responsabilité d’évaluer la situation et aucune morale ne saura me dicter le bon choix, seul moi en serai capable. Si nous prenons la morale chrétienne, elle nous dira : Choisissez la voie la plus rude, aider votre prochain, etc. Ainsi, elle ne nous aidera pas plus, puisque plusieurs de ses citations se réfutent entre elles. La morale chrétienne nous ramène en quelques sortes au point de départ. C’est-à-dire, où nous devons encore une fois faire un choix propre à nous. D’un autre côté, la morale kantienne n’est guère mieux, puisque choisir une ou l’autre des options en tant que fin, réduirait automatiquement l’autre au statut de moyen. Donc, nous pouvons affirmer que les valeurs sont vagues, spécialement pour les cas précis, où

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