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Etre Libre, Est-ce Pouvoir Choisir?

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Par   •  7 Mars 2015  •  3 403 Mots (14 Pages)  •  2 380 Vues

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ETRE LIBRE, EST-CE POUVOIR CHOISIR ?

Tous êtres vivants au premier abord se qualifient comme une personne libre. Mais qu’est ce que signifie vraiment la liberté ? La liberté caractérise le fait qu’un individu, le sujet, n’obéit qu’à sa volonté, indépendamment de toute contrainte extérieure, ainsi obéir à sa volonté, c’est faire des choix, nos choix. Mais déjà un doute survient : nous pouvons éprouver un désir et agir selon ce désir sans rencontrer d’obstacle extérieur, puis réaliser après coup que ce désir s’est imposé à nous, qu’il a nous conduit à un comportement que nous n’avons pas vraiment voulu. Ce genre d’expériences nous conduit à mieux définir la liberté : elle résiderait plutôt dans le pouvoir de choisir, dans notre capacité d’être l’auteur conscient et volontaire de nos actes, sans nous laisser pousser par des états émotionnels. Choisir, c’est dire oui à un élément, et exclure les autres éléments, leur dire non. On décide donc volontairement de faire un choix, de préféré quelques chose plutôt qu’un autre, nous sommes d’ailleurs responsable, car c’est notre volonté qui en a décidé, j’ai prit le risque de ce faire ce choix, peut-être en ayant pesé le pour et le contre par exemple, ou encore le bien et le mal, ou tout simplement suivit mon instinct. Mais alors sommes-nous libre uniquement dans la mesure où nous choisissons ? Notre liberté se résume t’elle qu’a cette possibilité, ce pouvoir de choisir ? Ou alors…. Est-ce que avoir des choix à faire ne me restreint pas déjà une partie de ma liberté ?

I. La liberté comme pouvoir de choisir.

Avoir le pouvoir de choisir est une faculté humaine, qui s’exerce ou ne s’exerce pas : ainsi, nous naissons doués de raison. Au sens moral, la liberté suppose la responsabilité de ses actes et la possibilité de choisir entre le bien et le mal. Pour les Anciens, est libre la volonté indépendante de toute contrainte ; est libre, celui qui agit selon sa volonté, et non selon la volonté d’autrui. Les stoïciens, eux, soutiennent qu’une volonté libre peut résister a la torture ou à la tyrannie, à condition de savoir que la liberté réside dans la volonté intérieure et non dans le corps. On voit donc par là qu’être libre, et pouvoir choisir, c’est aussi pouvoir se donner le choix. Je retrouve ma liberté dès lors que je peux me donner le choix. Ainsi, le sage stoïcien reprend possession de sa liberté, quelles que soient les circonstances, parce qu’il se comporte toujours comme s’il avait choisi ce qui arrive. Le monde ne nous donne pas toujours le pouvoir de choisir, mais nous pouvons toujours nous le donner, et dans laquelle nous pouvons retrouver notre liberté. Ainsi être libre serait donc bien uniforme au fait de pouvoir choisir, puisque le seul moyen pour le sujet de se considérer comme libre, c’est de faire comme s’il l’avait choisie telle. Pour rester libre face aux coups du destin, il faut donc détacher la volonté des biens extérieurs qui ne dépendent pas de nous : non pas « faire ce que je veux » mais vouloir ce que je peux. Avec le christianisme, la liberté morale est fondée sur le libre arbitre : par soi-même entre plusieurs contraires ou plusieurs possibles, sans que rien ni personne ne m’y contraigne, ne m’influence. A cette condition, je peux être innocente ou coupable. Sans libre arbitre, je suis déterminé à choisir : je suis donc non responsable, et c’est Dieu qui me fait coupable de mes pêchés. Avec le libre arbitre, je deviens coupable de mes choix, et Dieu est innocent. Descartes oppose « liberté d’évidence » et « liberté d’indifférence ». La première fait que je ne peux refuser l’évidence, et que je suis spontanément porté à m’y soumettre. Là, le libre arbitre abdique devant la vérité et la volonté suit l’entendement. La liberté d’indifférence au contraire, privilégie le libre arbitre : même face à l’évidence du bien, je peux encore choisir de faire le mal. Liberté absolue de la volonté, liberté diabolique (choisir délibérément le mal, « Je vois le meilleure et je l’approuve, mais je choisir le pire ») , qui sacrifie le bien et le vrai, à la liberté de choisir. Ce qui conduit chez Gide, à l’acte gratuit : faire le mal gratuitement, pour prouver sa liberté ! L’acte gratuit en effet, est un acte sans raison. Gide dans Les caves du Vatican raconte l’histoire d’un homme, LAFCADIO qui se trouve à bord d’un train et regarde un vieillard. Soudain, il a alors une idée… S’il compte jusqu’à 12 sans rencontrer de feu, le veillard est sauvé, sinon, il meurt. Par là, l’homme admet qu’il détient la liberté, et qu’il a le pouvoir de choisir. A l’inverse, le fait de ne pas pouvoir choisir, semble ruiner ma liberté. Par exemple, le "faux choix", cette fermeture des possibles, qui me confronte à une situation dans laquelle je n’ai pas le choix et donc plus le pouvoir de choisir, manifeste la perte de ma liberté. Lorsque le brigand m’offre cette fausse alternative entre "la bourse ou la vie, situation décrite par Rousseau dans Le contrat social, je sais très bien qu’une des branches est définitivement fermée, puisque si je refuse de donner ma bourse, alors ce sera "la bourse et la vie". Quant à ma bourse, je n’ai plus aucun choix. Quant à ma vie, puisque l’on peut supposer que je ne veux pas la perdre, je n’ai pas non plus véritablement le choix. Le pouvoir de choisir qui m’est offert est une illusion car un seul des embranchements qu’il propose peut vraiment devenir réel, comme moindre mal. Il n’y a donc pour moi qu’un seul possible, celui de donner ma bourse en espérant qu’on me laissera en effet continuer mon chemin. Je suis bien privé de ma liberté parce que je n’ai pas le pouvoir de choisir. La liberté semble donc bien n’exister que là parce que j’ai le pouvoir de choisir. La liberté serait donc cette possibilité qu’à le sujet de se poser des buts, de les choisir dans le monde et de ne pas être contraint dans cette détermination par une force ou par une volonté extérieure, parce que pouvoir choisir, c’est avoir le pouvoir sur ces choix, sur ces décisions, actes... Prenons l’exemple de l’esclave. L’esclave n’est-il pas ainsi celui qui n’a pas le pouvoir de choisir ? Celui auquel jamais deux possibilités ne seront proposées et qui sera toujours face à un seul choix donné par son supérieur, son maître ? L’esclave n’a pas le choix ; il est tenu d’obéir à ce qui lui est demandé et en ce sens il n’est pas libre. Cependant n’a-t-il pas le choix entre obéir et désobéir ? Il peut se conformer à son statut ou le refuser en bloc et défendre son statut d’homme

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