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Emmanuel Joseph Sieyès et le Tiers-Etat

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Par   •  24 Mars 2013  •  944 Mots (4 Pages)  •  1 172 Vues

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Entré dans les ordres sans réelle conviction, Sieyès devient vicaire général de Chartres en 1787. S'intéressant beaucoup aux problèmes sociaux et à la misère des paysans, il décide de se rendre à Paris en 1788 et de publier plusieurs brochures où il expose ses théorie et ses espoirs pour l'avenir : Vues sur les moyens d'exécution dont les représentants de la France pourront disposer, puis un Essai sur les privilèges où il fustige les deux ordres privilégiés que sont la Noblesse et le Clergé, et enfin Qu'est-ce que le Tiers-Etat ? La plus célèbre de ces brochures est rédigée fin 1788, alors que se préparent les prochains Etats-Généraux, et est publié au début du mois de janvier 1789.

Le plan exposé par Sieyès dans cette brochure est resté célèbre, du moins dans sa première partie, où l'auteur répond à trois questions principales :

1 - Qu'est-ce que le Tiers-Etat ? - Tout.

2 - Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? - Rien.

3 - Que demande-t-il ? - A être quelque chose.

La seconde partie permet à Sieyès de préciser ses objectifs pour l'avenir :

4 - Ce que les ministres ont tenté et ce que les privilégiés eux-mêmes proposent en sa faveur.

5 - Ce qu'on aurait du faire.

6 - Enfin ce qui reste à faire au Tiers pour prendre la place qui lui est due.

Dans la première partie du libelle, Sieyès s'attache donc à définir ce qu'est le Tiers-Etat, et notamment en fonction de son utilité sociale. Les membres du Clergé et de la Noblesse n'ont pour Sieyès aucune utilité sociale (les nobles n'ayant pas le droit d'exercer de profession, hormis celle concernant le négoce maritime ou la soufflerie de verre). Tous les travaux étant supportés par le Tiers, que ce soit les travaux des champs, les travaux industriels, les travaux commerciaux ou les autres "travaux particuliers et des soins directement utiles ou agréables à la personne", Sieyès décrit le Tiers comme étant toute l'utilité sociale.

Il démontre ensuite que le Tiers-Etat ne représente rien dans l'ordre politique. Parmi les 25 millions de Français que compte le Royaume de France à la veille de la Révolution, les Nobles sont entre 300000 et 400000, et les membres du Clergé sont environ 150000. Les privilégiés ne représentent donc pas plus de 2% de la population française. Ce sont pourtant eux qui ont tous les pouvoirs.

Sieyès décrit ensuite ce que le Tiers demande à être : quelque chose. Représentant la quasi-totalité de la population, il apparaît inadmissible que le Tiers-Etat soit si peu représenté aux Etats-Généraux, d'autant plus que les décisions de cette assemblée se sont prises jusqu'à cette date grâce au vote par ordre (chacun des ordres représente une voix, ce qi donne deux voix aux privilégiés contre une au Tiers-Etat. Sieyès demande trois choses : des représentants du Tiers qui soient vraiment issus de cet ordre, un nombre de représentants égal à celui

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