L'art et l'objet d'art

L’art

I/ Matières et formes

L’homme est un être qui, contrairement  à l’animal, transforme donné naturel par la technique pour constituer un monde nouveau, le monde humain.
L à où l’animal est en adéquation avec le milieu naturel, l’homme au contraire, le refuse, il le nie, et la technique peut, de ce point de vue nous apparaitre comme une négation de ce donné naturel à travers l’outil.
Nous produisons ainsi toutes sortes d’objets, et le problème se pose de savoir si l’objet d’art constitue une production parmi d’autre ou au contraire, une production qui ne se laisse pas réduire aux autres et qui avait alors une spécificité.

II/L’objet d’art est-il un objet quelconque ?

Plus ou moins confusément, nous avons tendance à attribuer à la figure de l’artiste une puissance créatrice supposée qui serait absolument irréductible à des recettes qu’on appliquerait de manière strictement mécanique. Il y aurait alors, d’une part les productions banales, quelconques, pur résultat de procédures prévisibles et déterminées, et d’autre part, les productions artistiques qui seraient radicalement autres en relevant de la puissance de génie, ou au moins d’un talent lui-même supposé inné.
On a ici un triple problème :

Faut-il distinguer l’œuvre d’art du reste des productions humaines ?

La figure du génie est-elle mythe ou réalité ?

A supposer que le génie existe, repose-t-il sur une disposition innée ou acquise par expérience ?

III/ Peut-on discuter des goûts ?

1) Si discuter, c’est inconsciemment s’opposer à un adversaire, c’est exprimer un désaccord en déployant une argumentation. On est alors sur le terrain de la raison. N’est-il pas alors en vain au même contradictoire de prétendre discuter des goûts, si ceux-ci relèvent d’abord du sensible ?

Thèse relativiste : « A chacun son goût »

Problème : tout se vaut

2) Mais renoncer à discuter des goûts, cela ne revient-il pas à dire que tout se vaut, et à tomber dans un  relativisme  excessif ?

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