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La société corrompt-elle l'homme ou lui est-t-elle bénéfique?

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Par   •  2 Février 2019  •  Dissertation  •  905 Mots (4 Pages)  •  1 249 Vues

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La société corrompt-elle l’homme ou lui est-elle bénéfique ?

La société désigne une association ou l’union de plusieurs personnes qui vivent ensemble. Ces relations sont imposées sur les hommes par des institutions et protégées par des lois. Cette relation entre les hommes constitue la société civile. En effet, la citation de Jean Jacques Rousseau « l’homme naît pur c’est la société qui la corrompt »[1] met l’accent sur la société et sa relation avec l’homme. Il y deux visions de la société. Une société exemplaire, positive et une autre négative, qui corrompt. Mais qu’en est-il vraiment ? Que nous apporte la société ou au contraire que nous enlève-t-elle ? La vie dans nos sociétés place l’homme dans une situation contradictoire.

L’homme est bon par nature, c’est la société qui la corrompt (Rousseau)

  1. La société n’est pas corruptrice par essence, mais seulement un certain type de société. À vrai dire, toutes celles qui reposent sur l’affirmation de l’inégalité des hommes, oppriment l’immense majorité au profit d’une minorité. L’homme est un être conscient, responsable qui assume sa position. Auparavant, l’homme était un bon sauvage, c’est-à-dire dans un état pré-civilisationnel. À cette époque, il ne connaissait ni le mal ni le bien. Il vivait sans se soucier de l’hégémonie (domination d’un groupe social, d’un pays, etc.) du temps ou des jugements d’autrui. En outre, il était autonome et autodidacte, n’ayant guère besoin de l’autre pour survivre, autrement dit, l’homme naturel est le symbole de la liberté et de l’indépendance. Rousseau dit : “La société civile est instituée, volant à l’homme son innocence[2].  Ce n’est que parce qu’il vit en société que l’homme peut devenir moral. Il est donc le produit de l’homme, aussi bien par son éducation que par le système de législation. Et le problème sera dès lors, de trouver une forme de société dans laquelle l’homme puisse préserver sa liberté naturelle et assurer sa sécurité.

L’homme est fondamentalement mauvais par nature

  1. La société a-t-elle corrompu l’homme ?  Nous pouvons dire que oui car elle lui a imposé de nouvelles nécessités dont il se passait très bien avant, notamment vivre en société. Pour Rousseau, si l’on considère l’histoire de l’humanité, l’homme n’est pas né homme, il l’est devenu. Il en va de même en ce qui concerne la destinée individuelle : on ne nait pas homme, on le devient. Il faut comprendre comment on est passé du stade initial au stade ultime. La citation de Rousseau, « L’homme est bon par nature, c’est la société qui la corrompt », il est dit « bon » car il était dans des conditions impossibles d’être méchant. Pour celui-ci, l’homme ne s’est donc humanisé qu’en se socialisant.  L’histoire de l’humanité est à refaire éventuellement en chacun de nous. La question qui reste en suspens est donc : que faire ? Faut-il se borner à constater le désastre ?  Rousseau répète à plusieurs reprises que l'idée selon laquelle l'homme est naturellement bon et que la société le corrompt, domine sa pensée. La question qui vient alors à l'esprit est la suivante : comment le mal peut-il jaillir dans une société composée d'hommes bons ? Rousseau dit : « La nature a fait l’homme heureux et bon, mais […] la société le déprave et le rend misérable» Ce postulat fonde toute son œuvre politique, pédagogique, morale, religieuse et romanesque.[3] L'adjectif « bon » ne signifie pas qu'à l'origine les hommes sont naturellement vertueux et bienfaisants, mais selon John Scott, l'homme existerait à l'origine, grâce à un équilibre entre ses besoins, ses passions et la capacité à les satisfaire. De plus, ce serait cet équilibre qui ferait que l'homme serait « bon » pour lui-même et non dépendant des autres, précisément, c'est là, la « dépendance vis-à-vis des autres qui fait les hommes mauvais.[4]

Synthèse

  1. La société a un impact sur nous, elle influe sur notre comportement, elle nous impose une morale, une ligne de conduite. Être respectueux envers autrui, travailler à l’école, ne pas prendre la vie de quelqu’un. La société nous transforme puisque à sa façon elle nous modélise. La société nous corrompt à sa façon.  Cependant, la société nous est aussi bénéfique en mettant en place des lois pour que nous puissions vivre en harmonie. Il ne faut surtout pas oublier, ce qu’a tendance à faire Rousseau, que la société est faite par les hommes. Sans doute de maîtrisent-ils pas l’ensemble des forces qui les poussent à progresser mais ils ont au moins l’intelligence de pouvoir tirer de l’histoire de précieux enseignements. Si la société corrompt l’homme, est-ce ceux qui la dirigent, par manque de clairvoyance, ou parce qu’ils ont intérêt à ignorer les leçons de l’histoire. Par conséquent, la société ne peut pas pervertir la nature humaine puisque, précisément, il n’y aurait pas de nature humaine sans société.

Conclusion

Nous ne pouvons pas médire sur la société, (nous ne reviendrons pas en arrière), mais nous pouvons éventuellement critiquer son fonctionnement si nous le jugeons imparfait. L’histoire de l’humanité est à refaire perpétuellement en chacun de nous, Donc, à la question la société corrompt-elle l’homme ou lui est-elle bénéfique ? Pas nécessairement, malgré tout, le point central de toutes ces réflexions n’est-il pas de déterminer l’acceptable de l’inacceptable et de renoncer à une part de notre liberté individuelle pour mieux vivre ensemble ? Notre liberté ne s’arrête-t-elle pas là où celle des autres commencent ?

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