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La conscience morale suppose-t-elle Autrui ?

Dissertation : La conscience morale suppose-t-elle Autrui ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2017  •  Dissertation  •  921 Mots (4 Pages)  •  888 Vues

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Il y a de grandes difficultés à définir les relations entre la conscience et les autres. Il est donc intéressant à voir si cette conscience suppose autrui pour pouvoir se connaitre soi-même. On peut donc se questionner d’une part sur le fait que la conscience puisse se contenter d’elle-même et d’autre part, la conscience de soi suppose-t-elle autrui pour être ce qu’elle est ? Nous verrons dans un premier temps l’existence du « je » premier, lorsque autrui apparaît second, puis dans un second temps, nous nous demanderons dans quelles conditions la conscience a-t-elle besoin des autres pour exister, puis nous finiront par expliquer la relation entre conscience et autrui.

Selon Descartes, la conscience ne peut partir que d'un « je », et ce « je » exclue d'emblée toute relation à autrui : ma certitude est celle d'un sujet isolé. Cette conscience est une pré-conscience sociale, elle nous permet de connaître nos besoins vitaux : boire, manger, dormir mais celle-ci ne se permet pas de se situer dans la société. On ne peut douter de cette conscience. Elle représente le solipsisme. On peut aussi parler de conscience réfléchie : « je pense donc je suis »(Descartes). Je peux contempler et en être conscient. Cela suppose d’être conscient de ses propres actes et d’en tirer une réflexion. A partir du moment ou j’ai fais expérience de ma propre conscience, je peux supposer que l’autre me ressemble, et qu’il connaît la même conscience que la mienne, c’est un être conscient. Ma propre conscience ne nécessite donc pas autrui dès lors qu’elle est réfléchie ; elle ne s’interroge que sur soi-même.

Selon Kant, le « je » constitue un pouvoir de l’être humain. En effet celui-ci permet de se saisir soi-même, tel un sujet pensant conscient et un, qui reste le même dans le temps. Il donne à l’être humain le statut de personne, par opposition à autres êtres qui ne sont que des choses, il constate que l’apparition du « je » est tardive chez l’enfant et irréversible. Cela représente un privilège pour l’être humain. Ce passage est décisif dans l’apparition de la conscience de soi dans la mesure ou l’enfant devient réellement humain. Il accède à une représentation qui n’est plus immédiate mais qui se représente par la pensée, il accède au monde réel. Ainsi le sujet peut maintenant juger ses actions et ses actes et ses pensées. Il est maintenant humain.

Il semble difficile pour un homme de se voir soi même de la manière dont les autres le verraient si l'individu n'a pas beaucoup d'expérience sociale qui lui clarifie la vision des autres. Un homme a besoin d'être constamment rappelé par la société de sa manière de se comporter pour qu'il ne tombe pas dans la pensée qu'il était ce qu'il croyait être. En fait l'homme a des grandes difficultés de se voir comme les autres le verraient et donc il ne fait que se rappeler comment d'autres ont vu tel ou tel actes pour transférer cela sur une autre situation.

La connaissance de soi admet la pensée et celle ci le langage. Il faut la pensée parce que c'est grâce à elle qu'on puisse se connaitre.  Toute pensée a besoin d’un langage pour être interprétée et un langage ne peut venir que de l'extérieur. Il faut donc autrui. Les termes dans lesquels l'individu se définit doivent être données par la société donc on a besoin d'autrui pour avoir conscience de soi même. Un enfant qui ne sait pas encore parler un langage et qui donc ne pense pas encore et en fait n'est pas une personne (même si pour des raisons d'étique on dit souvent le contraire). Et puisqu'il ne 'pense' pas il ne peut pas se connaitre ce qui semble bien logique.

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