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Analyse de situation infimière SSIAD

Rapport de stage : Analyse de situation infimière SSIAD. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2024  •  Rapport de stage  •  1 977 Mots (8 Pages)  •  46 Vues

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Analyse de situations                SEMESTRE N°_1_

ou activités rencontrées                STAGE N°_1_

(2 situations et/ou activités à analyser par l'étudiant, selon le modèle suivant pour un stage de 10 semaines)[pic 1]

- L’étudiant choisit une situation professionnelle qui suscite un questionnement tel que : pourquoi, pour quelle demande, comment, en quoi, à quelles connaissances fait-un appel, quelles habiletés ont été nécessaire… ?

- L’étudiant présente cette situation avec les détails pertinents pour construire la problématique, proposer des hypothèses, rechercher des connaissances appropriées, poser d’autres questions…

- S’il est important que l’étudiant questionne la pratique des professionnels, il est essentiel qu’il se questionne sur sa propre pratique.

L’étudiant peut réaliser l’analyse sur un document annexe.

1ere situation ou activité

Lieu :  

Cette situation s’est déroulée dans un SSIAD, un service de soins infirmiers à domicile, de la banlieue caennaise. Le personnel de ce SSIAD est composé de deux infirmières coordinatrices, d’une secrétaire, de 18 aides-soignantes et d’infirmiers libéraux ayant passé une convention avec le service ainsi que des pédicures. Le service a une capacité de 76 places, cependant en ce moment il n’y qu’une soixantaine de patients. Les soins sont prodigués le matin et dans certains cas le soir.         

Présentation de la situation vécue ou de l’activité réalisée par l’étudiant :

Cette situation professionnelle s’est déroulée lors de la 3ème semaine de mon premier stage. Il s’agit d’une toilette que nous devions réaliser au lit. Madame X, âgée de 93 ans est arrivée dans le service en janvier 2022 à la suite d’une chute à son domicile où elle s’est fracturée le col du fémur, elle a donc subi une intervention pour la pose d’une prothèse. Madame X, est désormais en convalescence chez sa sœur et son beau-frère car elle ne peut pas rester seule à son domicile.

Lorsque nous entrons dans la maison, l’aide-soignante et moi saluons la sœur de Madame X et enlevons nos manteaux. J’ai donc pu constater que l’aide-soignante avait un tee-shirt a manche-longue qu’elle avait retroussé et qu’elle portait également des bagues et des boucles d’oreilles pendantes.

Lorsque l’aide-soignante entra dans la chambre de la patiente, elle lui demanda si sa nuit et son week-end s’étaient bien passé, celle-ci confirma alors qu’elle avait bien dormi et que son week-end s’était bien passé. Après avoir échangé avec la patiente, l’aide-soignante est allée chercher une bassine dans la salle de bain pour la remplir d’eau. Elle la posa ensuite sur la table adaptable, qui était dans la chambre de la patiente, sorti tous ce dont elle avait besoin pour commencer le soin, c’est-à-dire la crème pour masser les pieds, la bepanthène, l’eau de colonne, la brosse et le peigne pour les cheveux, le savon et les gants de toilettes (celui du haut et celui du bas). Par la suite, l’aide-soignante prit le temps de monter le lit à sa hauteur et enleva les draps qui étaient sur la patiente. Après lui avoir enlever son haut, elle prit le gant de toilette du haut et mit de l’eau dessus pour débuter la toilette en lui nettoyant le visage. Après avoir fait cela, elle remit le gant dans l’eau et mit du savon dessus afin de laver le haut du corps de la patiente et commença par les mains puis continua par les bras. Ensuite, elle rinça la patiente et la sécha avec la serviette du haut du corps qui était en haut du lit. L’aide-soignante continua la toilette par nettoyer, rincer et sécher le buste de la patiente. Elle tourna la patiente sur le côté afin de laver son dos, toujours avec le gant du haut du corps, et la sécha avec la serviette du haut également. Elle mit ensuite de l’eau de colonne sur son dos. L’aide-soignante réinstalla la patiente sur le dos pour continuer la toilette. Toujours munie du gant du haut du corps, elle continua la toilette par le bas du corps c’est-à-dire les pieds et les jambes. Elle commença par les pieds de la patiente et remonta jusqu’aux cuisses. L’aide-soignante finit donc la toilette par la toilette intime de la patiente, celle-ci mit donc ses gants. Nous lui enlevons sa protection et nous nous apercevons que la patiente avait des selles et des urines. L’aide-soignante prit le gant du bas du corps et commença la toilette intime. Il y avait beaucoup de selles donc dès que l’aide-soignante commença la toilette intime, le gant fut souillé par les selles, cependant l’aide-soignante garda le même gant pour finir la toilette. L’aide-soignante appliqua ensuite de la bepanthène au niveau de la marge anal de la patiente. Une fois la toilette intime finit, nous avons mis de la crème hydratante et avons effectué un massage au niveau des pieds et surtout des talons de la patiente afin d’éviter tout risque d’escarre, puis nous lui avons remis une protection et nous l’avons rhabillé. L’aide-soignante remis alors les couvertures sur la patiente pour qu’elle n’ait pas froid, remis les barrières de lit, descendit le lit et remonta la tête du lit. L’aide-soignante prit la bassine, la rapporta dans la salle de bain pour la nettoyer et se lava les mains. Enfin, elle remit en place l’environnement de la patiente et rangea tous ce dont elle a eu besoin pour le soin. [pic 2]

Remarques, questionnements :

Dans cette situation c’est donc un questionnement d’hygiène qui s’impose. En effet, le lavage des mains avant de commencer la toilette aurait-il été nécessaire ? L’aide-soignante avait-elle le droit de porter un tee-shirt à manches-longues, des bagues et des boucles d’oreilles pendantes ? Est-il vraiment hygiénique de commencer la toilette du haut par les mains et la toilette du bas par les pieds, sachant que ce sont les parties du corps les plus sales ? Fallait-il qu’elle utilise le gant du bas pour les jambes et les pieds et non pas le gant du haut ? Aurait-il été nécessaire que l’aide-soignante change l’eau de la bassine entre la partie du haut du corps et celle du bas ? Le gant aurait-il pu être changer lorsqu’il a été souillé par des selles ?

On peut également se questionner sur le respect de la pudeur dans cette situation. L’aide-soignante aurait-elle dû couvrir la patiente avec les serviettes pour respecter son intimité ? L’aide-soignante aurait-elle pu habiller le haut du corps de la patiente quand elle avait fini de laver son haut du corps ?  

Difficultés, points à approfondir, réajustements envisagés :

L’hygiène et l’intimité des patients sont des points très importants à respecter dans le métier d’aide-soignante. Cependant dans cette situation, je pense que ces points auraient pu être mieux respecté. En effet, lorsque l’aide-soignante est allée remplir la bassine d’eau pour préparer le soin, elle aurait dû se laver les mains en même temps afin d’avoir les mains le plus propre possible pour débuter le soin.  

Lors du soin, l’aide-soignante portait des bagues, alors que les bijoux sont source de bactéries. Tout comme le tee-shirt à manches-longues que celle-ci portait, même si les manches étaient retroussées, celles-ci auraient pu retomber et trainer sur et autour de la patiente. Les tee-shirts à manches longues sont des nids à saletés et à microbes, ce n’est donc pas très hygiénique de garder un tee-shirt à manches longues sous sa blouse.

Ensuite, l’aide-soignante à débuter la toilette du haut par les mains. Les mains sont un des endroits les plus sales de notre corps puisque nous faisons tous avec. Et pour une toilette, il est conseillé d’aller du plus propre au plus sale afin de salir le moins possible ce qui est le plus propre. Ici, il aurait donc fallu commencer par laver le torse de la patiente, puis ensuite de faire les bras et de terminer par les mains. C’est également le même problème pour les pieds de la patiente. L’aide-soignante à commencer la toilette du bas par laver les pieds alors qu’il aurait fallu commencer par les cuisses puis par la suite descendre et finir par les pieds.

Au niveau du respect de la pudeur de la patiente lors de ce soin, l’aide-soignante n’a pas pris le temps ou n’a pas pensé à recouvrir la patiente avec les serviettes de toilette lorsqu’elle mouillé et savonner son gant, ce qui a pu entrainer une gêne pour la patiente. Il est important de respecter l’intimité et la pudeur des patients lors des soins.

Analyse : recherche de connaissances appropriées, propositions d’hypothèses…

Cette situation présente donc un problème au niveau de l’hygiène de la part de l’aide-soignante. Le lavage des mains doit être systématiquement réalisé, dans cette situation en entrant et en sortant du domicile du patient afin d’éliminer la flore transitoire contenue sur les mains. Il peut être effectuer soit en faisant un lavage simple des mains soit en réalisant une friction hydro-alcoolique. Ces deux techniques nécessitent plusieurs étapes[1].

La tenue de tout professionnel de santé doit être adapté et doit respecter plusieurs critères. En l’occurrence, il est recommandé de ne pas porter de bijoux aux mains et aux poignets. En ce qui concerne la tenue, il est recommandé de porter un tee-shirt à manche courtes, ce qui est plus hygiénique que de porter un tee-shirt à manches longues[2].

D’un point de vue hygiénique, pour effectuer une toilette, il est recommandé de commencer par les parties du corps les plus propres et de finir par les plus sales, il faut donc aller du plus propre au plus sale. En ce qui concerne la toilette du haut du corps, il faudrait ainsi commencer par le visage et le cou, puis continuer par le torse, ensuite les bras, puis les mains et enfin le dos. Pour le haut du corps, la partie la plus sale va souvent être les mains, c’est pour cela qu’il faut finir par nettoyer les mains du patient. Puis, concernant la toilette du bas du corps, il faut aller de bas en haut, c’est-à-dire, commencer par les cuisses, puis les jambes et finir par les pieds du patient. Les pieds sont donc la partie du bas du corps la plus sale [3].

L’article L1110-4 du Code de la santé publique stipule que toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant [4]. Le respect de l’intimité fait donc partie de cela, il est alors essentiel de préserver la pudeur du patient. La problématique du corps dans la relation de soin est donc essentielle, l’acte de soin, comme la toilette, suppose toujours un regard, voire un geste sur le corps dénudé du soigné. Lal nudité, totale ou partielle, est une apparence que le patient peut prendre assez fréquemment lors des consultations, des soins, ou d’une hospitalisation. Celui-ci peut donc vivre plus ou moins difficilement cette situation, pourtant nécessaire à sa santé. Si le paient admet exposer son corps dénudé aux professionnels de santé, puisque c’est pour son bien, il est des hypothèses dans lesquelles elle peut devoir vivre une divulgation non consentie de son image, de ce corps dénudé. Au manque d’intimité inhérent au contexte, s’ajoute une forme d’intrusion, d’immixtion dans sa vie privée. Il est alors essentiel de préserver l’intimité des patients, afin de la respecter. C‘est pour cela que lors d’une toilette, il est important de recouvrir la personne d’une serviette ou d’un drap [5].

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