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Logement social, un mur d'incompréhension

Étude de cas : Logement social, un mur d'incompréhension. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2019  •  Étude de cas  •  840 Mots (4 Pages)  •  446 Vues

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Logement social, un mur d’incompréhension.

Malgré les bons chiffres en matière de logement social annoncés par le gouvernement les acteurs sociaux restent perplexes sur les bénéfices des plans Borloo et Rebien mis en place. Les logements édifiés restent inaccessibles aux plus démunis. Subventions à la personne plutôt qu'au bâtis, inflation des prix des locations, mauvaises répartitions géographiques des logements construits par le biais des plans gouvernementaux sont au tant de facteurs dénoncés par les milieux associatifs et syndicaux qui tirent une sonnette d'alarme sur l'urgence de l’État à s'impliquer sur le plan du logement social et très social.

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En cette année 2006 les chiffres de la construction de logements sociaux sont bons et le ministre de l'Emploi, de la Cohésion Sociale et du Logement, Jean Louis Borloo, peut s'en vanter. Cependant le milieu associatif et syndical modère cet optimisme. Pour eux l'offre est décalée. Les trois quart des nouveaux logements sont inaccessibles au deux tiers des français, qu'ils soient issus de familles recomposées, jeunes ou issus du flux migratoire en tout cas généralement peu solvables.

Cette crise constatée dans le logement social n'est pas due au nombre de construction de logement mais à leur accessibilité. Pour les acteurs de terrain et face au nombre de logements nécessaires la question est de savoir quels logements sont indispensables.

Le logement intermédiaire locatif issu de la politique gouvernementale reste trop cher et les ménages les plus modestes ont du mal à se loger. Ces logements financés par prêt locatif social ont progressé de 46% alors que les logements prévus pour les plus modestes (prêt locatif aidé d'intégration) ont eux diminués de 8%.

l’État n'intervient plus comme durant les « 30 glorieuses » avec des subventions s'élevant de 20 à 30% des logements. Cette aide à la pierre a été remplacée par une aide à la personne mais les allocations logement ne suivent pas l'augmentation des prix des locations. Une solution consisterait à mettre en place des dispositifs de financement de construction ou d'achat de logement.

Le prêt locatif social, largement utilisé, a servi à construire des logements HLM à 7€ le mètre carré comme prix de location favorisant du même coût l'accès au logement des classe moyenne. Concomitamment les budgets sont en baisse pour les logements dit « très sociaux » pénalisant les plus démunis.

Le gouvernement admet cet état de fait en notant que malgré tout cela reste du logement social et que cela permet de décongestionner le marché du logement et, à terme, le logement social et le très social.

Les acteurs sociaux affirment qu'il y a urgence et qu'on ne peut attendre cinq à dix ans les effets bénéfiques du programme actuel. Les chiffres de logements sociaux, soit 80000, sont contestés par le milieu associatif et syndical qui dénombre seulement 30000 logements. De plus le ratio destruction / construction reste légèrement déficitaire.

L'analyse du gouvernement et des acteurs de terrain diverge quant au bénéfices de la loi Rebien sur les logements sociaux. Là aussi le logement intermédiaire est favorisé, les propriétaires peuvent choisir leur locataire sans condition de ressource. l’État rétorque en mettant en avant le Robien recentré qui réduit la rentabilité fiscal de ce produit de 15 à 9 ans avec une sectorisation et un plafonnement de ressource et de loyers ainsi que le Borloo populaire, plus restrictif que le Rebien. Pour les associations les logements issus de ces plans ne remplaceront pas la disparition des logements spartiates du privé réservés aux plus démunis.

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