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Devoir n°3 éco-droit M3: la répartition des richesses

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Par   •  5 Avril 2017  •  Cours  •  5 617 Mots (23 Pages)  •  2 925 Vues

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DEVOIR 3

PREMIÈRE PARTIE – ÉCONOMIE GÉNÉRALE

Thème 3 : La répartition des richesses

I. Notion de décile et l’analyse de distribution des salaires en France. Les déterminants socio-économiques et individuels des inégalités salariales. L’incidence du progrès sur ces inégalités.  

Pour étudier les caractéristiques d’une population constituée de nombreux individus (par exemples leurs salaires), il est fréquent d’utiliser la moyenne, un indicateur permettant de résumer une grande quantité d’information. Les déciles permettent de mieux saisir cette distribution.

Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d’affaires, de patrimoines…, les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales. Les déciles sont au nombre de 9.

Pour une distribution de salaires :

  • Le premier décile (D1) est donc le niveau de salaire qui sépare d’un côté les 10 % des salariés les moins bien payés et de l’autre les 90 % les mieux payés ;
  • Le deuxième décile (D2) est le niveau de salaire pour lequel 20 % des salariés perçoivent moins et 80 % perçoivent plus ;
  • Le cinquième décile (D5 médiane) est le niveau de salaire pour la moitié 50 % des salariés touchent moins et l’autre moitié touchent plus ;  
  • Le neuvième décile (D9) est le niveau supérieur de salaire pour lequel 90 % des salariés touchent moins et 10 % touchent plus.

Si la distribution des salaires est différente, c’est parce que les travailleurs ne sont pas les mêmes et qu’ils occupent des emplois différents. Le facteur le plus important est le niveau des études et les diplômes : les lauréats du BAC perçoivent un salaire 12 % plus élevé que les détenteurs d’un CAP-BEP ; les lauréats de diplôme de niveau BAC+2 perçoivent le gain supplémentaire de 26 % ; les lauréats d’un BAC+4 atteignent un gain jusqu’à 44 % et pour les BAC+5 , ce gain culmine à 68 %.

Le genre influe également sur les salaires : le salaire horaire des femmes est inférieur de 16 % à celui des hommes. Ce phénomène renvoie à de multiples facteurs : niveau de diplôme moins élevé pour les générations les plus âgées, interruption de carrière, surreprésentation des femmes dans les secteurs peu rémunérateurs, l’importance du travail à temps partiel (majoritairement sont les femmes) où les rémunérations horaires sont plus basses, etc. Cependant, en marge de tous ces éléments, un écart d’environ 9 % demeure entre hommes et femmes.

La différence de rémunération entre individus dépend également de l’âge et du genre. Les salaires s’accroissent avec l’ancienneté et l’expérience, comme par exemples entre les salariés âgés de 18 à 20 ans et leurs aînés de 56-60 ans qui n’ont pas les mêmes qualifications, productivité, expérience professionnelle, etc. A emploi équivalent, les femmes gagnent souvent moins que les hommes.

Parmi les facteurs les plus importants qui jouent un rôle considérable, Il y a les secteurs d’activité et le type d’emploi offert. Des secteurs comme la finance, les assurances, les industries pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien, la construction navale, aéronautique et ferroviaire, où les cadres sont nombreux, offrent des salaires plus élevés que dans les secteurs qui concentrent les emplois peu qualifiés, comme l’hôtellerie-restauration ou les services à la personne. Les écarts de salaire liés à la taille de l’entreprise s’expliquent sans doute principalement par les positions respectives des entreprises sur leurs marchés, leurs politiques salariales, et certaines caractéristiques institutionnelles. Plus entreprise est grande, plus les salaires sont élevés pour un même niveau de qualification. La localisation géographique également a un niveau d’influence, puisque les salaires sont plus élevés dans les régions riches (Ile-de-France, Rhône-Alpes, Bretagne, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Pays de la Loire, Alsace…) que dans les régions pauvres (Corse, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de Calais, Picardie, Lorraine…).

Relativement, le contrat de travail joue aussi un rôle important sur les salaires : les salariés en CDD perçoivent un salaire horaire plus faible que ceux en CDI. Les travailleurs, à temps partiel, sont également pénalisés, ils perçoivent en moyenne 3 euros de moins par heure travaillée que leurs collègues à temps complet.

Inégalités et structure sociale

Les sociétés contemporaines sont des sociétés égalitaires dans le sens où il n’existe plus de position sociale attribué à la naissance : tout le monde peut, en théorie, accéder à toutes les positions sociales en fonction de son mérite. Ainsi la Déclaration de Droit de l’Homme et du citoyen affirme-elle : « Les hommes naissent et demeurent libre et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». Pourtant, les inégalités, qu’elles soient économiques ou socioculturelles, sont loin d’avoir disparu. Elles sont en réalité inhérentes à toute organisation humaine hiérarchisée.

La différence sociale suppose que les individus ou les groupes aient des traits distincts (sexe, âge ou race…) sans que cela implique une hiérarchie et un sentiment d’injustice. En revanche, si la société accorde collectivement une valeur plus grande aux hommes qu’aux femmes par exemple, si elle hiérarchise les positions sociales, elle transforme la différence en inégalité.

Une inégalité, c’est une différence qui se traduit en termes d’avantage ou désavantages partagés par les personnes aux caractéristiques identiques. Elle est sociale dans la mesure où elle est partagée par plusieurs personnes présentant des caractéristiques semblables.

Cependant, toutes les différences ne sont pas forcément des inégalités. Pour qu’elles le deviennent, il faut qu’elles se traduisent par un accès inégal entre ces individus différents, en raison de leur différence, à certaines ressources rares et valorisées. La couleur de cheveux, des yeux est une différence, en revanche, le sexe ou la couleur de la peau constituent souvent la base d’une inégalité.

Ainsi, à partir d’une différence biologique entre le sexe masculin et le sexe féminin, les sociétés ont construit une hiérarchie entre l’homme et la femme qui s’est accompagnée d’une domination des hommes sur les femmes, se traduisant notamment par un accès privilégié des hommes aux ressources économiques, politiques ou culturelles.  

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