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Analyse de l'entreprise Jetsgo

Étude de cas : Analyse de l'entreprise Jetsgo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Septembre 2017  •  Étude de cas  •  1 869 Mots (8 Pages)  •  604 Vues

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Fermeture de Jetsgo

Le 11 mars 2005, Jetsgo cesse toutes ces activités et obtient la protection prévue par la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, vingt et un avions sont donc cloués au sol, 17 000 voyageurs abandonnés et 1 300 pertes d’emplois.

Jetsgo est une société privée fondée en 2002, elle a commencé ses vols avec trois avions et sept destinations, deux ans plus tard, elle possède 21 avions et dessert 27 destinations, soit une part de marché du transport aérien canadien d’environ 10%. Le 24 février dernier, Jetsgo annonçait l’ajout à compter du 14 avril de douze vols Calgary – Vancouver et augmenterait la capacité sur les trajets déjà existants.

Que s’est-il passé pour qu’une entreprise avec une croissance aussi fulgurante et des projets d’expansion aussi récents, soit acculée à la faillite? Est-ce que les gestionnaires de l’entreprise possédaient suffisamment d’information sur les menaces potentielles, les faiblesses internes, des études de marché, connaissaient-ils leurs forces, avaient-ils identifié le créneau où l’entreprise était non seulement compétitive, mais aussi rentable? Quelle stratégie la direction aurait-elle dû adopter? C’est ce que nous nous proposons de faire dans ce travail avec l’information qui nous est accessible.

Analyse MOFF.

Les forces de l’entreprise :

-Jetsgo a des frais d’exploitation relativement faible.

-L’entreprise est reconnu comme un transporteur à rabais.

-Elle a une forte implication de ses employés (les pilotes qui ont dû investir 30 000$ dans leur formation).

Faiblesses potentielles :

-Ses avions sont trop vieux et inefficaces (selon le professeur Ray Conan de l’université Western Ontario et opinion partagée par M. Laurin un employé de Jetsgo affecté au centre d’entretien des appareils).

-Sa réputation est entachée; 160 plaintes en 2004 déposées à L’Office des transports du Canada comparativement à 46 l’année précédente) .

-L’entreprise a une situation financière précaire. (Des pertes de 9.6 millions sont enregistrées à la fermeture de l’exercice de juin 2004 et cette année accuse des pertes de 55 millions).

-Il y eu une mauvaise analyse de la situation de la part de l’équipe de direction.

-Un escalade des engagements est présent (le président dit avoir englouti 7 millions de sa fortune personnelle pour maintenir des tarifs réduits).

-Le transporteur évolue dans un marché relativement petit (Marché canadien).

-Il est difficile de donner aux clients l’assurance qu’ils seront en sécurité à bord d’une compagnie d’aviation à rabais.

Menaces potentielles :

-Concurrence féroce dans le transport aérien, principalement avec Westjet mais aussi avec Air Canada qui vient se restructurer et a développé un créneau de vols à rabais.

-Menace de Transport Canada de retirer le permis comme suite à des entorses à la sécurité. Jetsgo était aussi sous enquête suite à une sortie de piste d’un appareil, lors d’un atterrissage à l’aéroport de Calgary.

-Hausse du prix du carburant.

-Position financière précaire face à ses fournisseurs ( entre autres NAV Canada).

Occasions d’affaires potentielles

-Vols entre Calgary et Vancouver (cependant, cette liaison était le fer de lance de Westjet lors de sa création en 1996).

-Marché domestique de l’Est canadien dans lequel son principal concurrent dans ce marché (Westjet) est moins présent.

Afin de pouvoir offrir des solutions aux problèmes de Jetsgo, il est primordial de savoir exactement ce qui s’est passé pour qu’une entreprise avec une croissance aussi fulgurante et des projets d’expansion aussi récents, soit acculée à la faillite? Pour connaître cette entreprise, nous devons en savoir plus sur son président et actionnaire principal Michel Leblanc. Devenu pilote à 16 ans, le PDG de Jetsgo, Michel Leblanc, a pour ainsi dire passé sa vie dans le domaine de l'aviation, fondé plusieurs compagnies et fait fortune en prenant des risques considérables. En 1979, il met sur pied la compagnie Conifair qui se spécialise dans l'épandage de pesticides. Cette entreprise a été à l'origine de sa société de portefeuille actuelle. Quelques années plus tard, Michel Leblanc et des associés pour racheter la société déficitaire Quebecair, qu'ils ramènent à la rentabilité sous le nom de Nordair Métro. Cette entreprise est intégrée par la suite aux lignes aériennes Canadien International dont elle devient la filiale Inter-Canadien. La division se sépare de sa société mère en 1989 pour voler de ses propres ailes sous le nom d'Intair. Elle est contrainte de se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies à la fin de l'année suivante après de lourdes pertes. À l'époque, plusieurs observateurs pensent Michel Leblanc fini. Il se relance pourtant en affaires à peine un an plus tard avec Royal Aviation. A son rachat par Canada 3000 en 2001, la compagnie exploite 16 appareils et compte 1400 employés. La transaction enrichit l'homme d'affaires. Lors de la faillite du transporteur torontois, au lendemain des attentats du 11 septembre, il rachète une partie des actifs de son ancienne entreprise avec sa fortune personnelle. L'équipement et les appareils servent de noyau à Jetsgo, dont le premier vol a eu lieu en 2002. D'après les documents déposés en Cour, la compagnie a été rentable pendant au moins un an, avant de commencer à perdre de l'argent. Jetsgo n'étant pas inscrite en Bourse, ses résultats financiers n'avaient jamais été rendus publics auparavant. D'après ses dirigeants, Jetsgo était une entreprise florissante jusqu'au printemps 2004. Son concurrent Westjet aurait alors mis en branle "une stratégie coordonnée d'attaque de ses affaires, de sa rentabilité et de sa valeur". Jetsgo affirme que son concurrent albertain avait accès depuis l'automne précédent à son système informatique et à des données confidentielles sur ses liaisons au Canada, aux États-Unis

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