LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Les Effets Du Progrés Technique Sur L'emloi

Note de Recherches : Les Effets Du Progrés Technique Sur L'emloi. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2013  •  1 426 Mots (6 Pages)  •  1 226 Vues

Page 1 sur 6

Le Progrès Technique, que l’on peut représenter comme l’ensemble des

innovations qui modifient les processus productifs, est depuis longtemps l’objet de fortes

inquiétudes. Lors du développement de la Révolution Industrielle, la mécanisation

provoque d’importants rejets de la part du mouvement ouvrier (Luddisme en Angleterre,

Canuts lyonnais en France…). Au début du siècle, l’introduction du Taylorisme et du

Fordisme se heurte à de vives contestations syndicales. Aujourd’hui encore, ces craintes

sont ravivées par l’extension des nouvelles technologies. Pour un bon nombre de nos

contemporains, c’est d’ailleurs dans le développement sans cesse croissant du Progrès

Technique qu’il faut chercher la cause du chômage actuel.

A coup sûr le Progrès Technique entraîne des bouleversements profonds dans

l’organisation des systèmes productifs et jusque dans nos vies quotidiennes. L’usine

automobile du Troisième Millénaire n’a guère à voir avec celle du début du siècle. Les

objets qui nous entourent ne cessent d’évoluer. Des métiers disparaissent, d’autres qui

n’existaient pas il y a seulement quelques années sont en pleine expansion. Même les

métiers les plus traditionnels (cultivateurs, éleveurs…) sont transformés par l’arrivée des

mutations technologiques. Comment interpréter ces mutations ? Quelle action le Progrès

Technique a t-il sur l’emploi ? Est-il destructeur d’emplois ? Les déqualifie-t-il ou bien les

rend-il de plus en plus complexes au fil du temps.

Pour essayer de répondre à toutes ces questions nous analyserons dans un

premier temps les effets quantitatifs du Progrès Technique sur l’emploi, puis dans une

seconde partie son impact plus qualitatif.

Les effets du Progrès Technique s’avèrent contraster selon que l’on prend en

compte les effets directs ou indirects.

Dans de nombreuses situations, le Progrès Technique détruit des emplois.

Le Progrès Technique, lorsqu’il prend la forme d’innovations de procédé

(Taylorisme, Fordisme, Toyotisme…) se traduit le plus souvent par une augmentation de

la productivité. Réciproquement, les gains de productivité constituent un indicateur

classique du Progrès Technique. Or, gagner en productivité c’est par définition produire

plus en utilisant moins de facteur de production (travail ou capital). En ce qui concerne

l’emploi, si grâce au Progrès Technique il est possible de créer d’avantage de valeur

ajoutée en consommant moins d’heures de travail, on débouche automatiquement sur

des destructions d’emplois. C’est même le but recherché par les innovateurs.

Le Progrès Technique, lorsqu’il prend la forme d’innovations de produits

(nouveaux bien ou services) se traduit parfois par la disparition de biens anciens. Ainsi,

lorsque l’énergie nucléaire se substitue au charbon, il faut bien fermer les mines, et les

emplois liés à ces activités disparaissent. Lorsque la télévision se démocratise, les salles

de cinéma ferment et des emplois sont supprimés.

Mais le Progrès Technique est aussi créateur d’emplois.

Le Progrès Technique se traduit le plus souvent par des gains de productivité.

Ces gains de productivité permettent de baisser les coûts unitaires moyens. Si cette

baisse est répercutée sur les prix de vente, le pouvoir d’achat des ménages augmente et

la demande s’élève, ce qui stimule la croissance économique et à terme l’emploi. Cette

baisse du coût unitaire moyen peut aussi servir à l’abaissement du prix des biens

exportés, favorisant ainsi la demande extérieure, la croissance et l’emploi. Enfin, le

surcroît de valeur ajoutée issu des gains de productivité peut être partagée entre les

salariés (augmentations salariales) et les patrons (hausse des profits). Dans le premier

cas, la demande va s’accroître, et dans le second cas, les investissements risquent de

progresser. La consommation globale va donc s’élever, favorisant ainsi la croissance et

l’emploi.

Les innovations de produits sont elles aussi créatrices d’emploi, comme le

rappelle Alfred Sauvy dans sa « théorie de la compensation ». Il faut en effet du monde

pour fabriquer les nouveaux biens et services, les nouvelles machines. Les emplois de

mineurs ont disparus mais EDF et GDF emploient aujourd’hui près de 160.000 personnes.

Laquelle de ces deux tendances l’emporte ?

Pour l’essentiel, on peut dire que tout va dépendre de l’intensité de la croissance

économique. Lorsque les gains de productivité issus du Progrès Technique ne

s’accompagnent pas d’une forte croissance économique, il s’ensuit des pertes d’emplois

importantes. La situation de l’Union Européenne entre 1986 et 1996 illustre bien cette

situation. Alors que les gains de productivité

...

Télécharger au format  txt (10.7 Kb)   pdf (107.3 Kb)   docx (13.1 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com