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Dissertation SES : Comment Le Progrès Technique Contribue-t-il à La Croissance ?

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Par   •  7 Juin 2015  •  2 757 Mots (12 Pages)  •  8 118 Vues

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Les activités de R&D (recherche et développement) des entreprises sont à l’origine des innovations. L'Allemagne dépense beaucoup d’argent dans la recherche, les sociétés allemandes y consacraient même 19 milliards d’euros de plus que les françaises en 2009. Cet effort de recherche se traduit alors par de meilleurs résultats en Allemagne : outre Rhin la conjoncture économique est moins tendue que dans l’hexagone. Cela semble donc souligner une corrélation progrès technique important croissance forte.

En effet, le progrès technique peut être défini comme l'ensemble des modifications qui affectent les procédés de production et la nature des biens réalisés permettant de produire des marchandises nouvelles ou de meilleure qualité, d'augmenter les gains de productivité des facteurs de production grâce à l'introduction de nouveaux procédés, des machines plus performantes. Par ailleurs, la croissance économique est l'augmentation durable et à long terme du volume de la production. Elle se calcule par la somme des valeurs ajoutées des productions marchandes ainsi que des productions non marchandes. Ainsi, le progrès technique contribue à la croissance car il est à l'origine de celle-ci, il en est responsable en partie.

Par quels mécanismes les innovations contribuent-t-elles à l'augmentation de la richesse créée ? Afin de répondre à la question, il convient donc d'analyser dans un premier temps comment les effets du progrès technique sur l’offre ont un impact fort sur la croissance puis dans un second temps nous étudierons l’impact du progrès technique sur la demande permettant également d'avoir un effet positif sur la croissance économique.

Le progrès technique stimule la croissance économique en agissant sur l’offre. En effet, le progrès technique, qui se manifeste notamment par des innovations de procédé, permet d’augmenter la productivité des facteurs et donc créer de la croissance intensive. En effet, dès les années 1940, l'économiste autrichien Schumpeter explique les phénomènes cycliques de longues durées de l’économie par l’innovation. Selon cet auteur, l’absence d’innovation coïncide avec les périodes de crises et au contraire l’existence d’une innovation qui est donc la manifestation du progrès technique permettant l’amélioration des méthodes de production et l’accroissement de la productivité, est à l’origine d’une phase de croissance. L’analyse de Schumpeter sera vérifiée statistiquement dans les années 1960 par les études de R.Solow. L'économiste américain montre en effet que l'augmentation a long terme de la production d'un pays ne résulte pas uniquement de l'augmentation de la quantité de travail et/ ou de capital mobilisé, mais aussi par l'influence d'un résidu, qu'il apparente au progrès technique. On parle alors pour certains pays, de croissance intensive lorsque l’augmentation durable de la production repose principalement sur l’augmentation de la productivité des facteurs de production (travail et capital) et non sur la simple augmentation de la quantité des facteurs. Cette croissance intensive semble vérifiée dans le document 1 dans le cas de la Finlande ou encore la France qui ont entre 1991 et 2003, une croissance très intensive qui repose sur des gains de productivité très importants. Entre 1991 et 2003, selon l'OFS, en Finlande, sur 2,5% de croissance annuelle moyenne du PIB, 2,3 point de pourcentage est expliqué par la croissance de la Productivité Globale des Facteurs qui est le rapport entre une production et les ressources mises en oeuvre pour l’obtenir. Elle permet de mesurer l'efficacité de la combinaison productive. On voit donc que sa croissance est tirée essentiellement par le progrès technique et non par l'augmentation du facteur capital (ici à zéro point de PIB) et très peu par l'augmentation du facteur travail (0,2 point de PIB). On peut d'ailleurs constater selon le document 2 que la Finlande est un des pays qui a le plus investit dans les activités productrices de Technologies de l’Information Communication (TIC), c'est à dire dans le développement des activités liées à Internet, à l'informatique qui permettent de produire plus vite comme la vente par internet. Ainsi, en Finlande, en 2001, 11% du PIB résultent des activités productrices de biens et services de TIC, dont 6,5% sont attribuables aux services TIC qui permettent d'améliorer les façons de produire. On comprend donc que l'augmentation de la croissance finlandaise observée dans le document 1 est presque uniquement tirée par les innovations dans les TIC. Par conséquent, ces liens s'expliquent par les caractéristiques du progrès technique. De cette manière, le progrès technique se distingue des deux autres facteurs de production dans la mesure où il n'est pas soumis aux rendements décroissants. Au contraire, il permet d’obtenir des rendements croissants : l’augmentation de la quantité de facteurs utilisés entraîne une augmentation plus que proportionnelle de la production. Cette caractéristique du progrès technique est d'autant plus importante qu'il est également porteur d'externalités positives et non rival, c'est-à-dire un bien collectif. Ainsi, le progrès technique permet d'ouvrir de nouveaux marchés et génère des gains de productivité, qui vont se traduire par la baisse des coûts de production unitaires, augmentant les revenus des agents économiques, stimulant la demande globale (consommation, investissement, exportation), ce qui est source de croissance économique.

En deuxième lieu, en augmentant la productivité globale des facteurs, le progrès technique agit sur l’offre et donc sur la croissance économique. Le progrès technique qui est incorporé dans les biens d’équipement innovants permet d’augmenter la productivité globale des facteurs comme cela est indiqué dans le rapport de Patrick Artus et Gilbert Cette (document 2). Le progrès technique a pour principale conséquence directe de permettre à l’entreprise qui a investi, d’augmenter sa productivité. Il peut permettre de produire autant qu’avant l’investissement mais en employant moins de facteurs ou bien de produire plus qu’avant mais en employant autant de facteurs de production. Dans la première hypothèse, l’augmentation de la production qui se traduit par une offre plus abondante a des répercussions directes sur la production de richesses assurée par les unités productives. Cette production supplémentaire fait gonfler le produit intérieur brut.

Dans la deuxième hypothèse, le progrès technique permet de produire plus qu’avant l’investissement en utilisant autant

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