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La conformité est-elle un gage sociologique de réussite commerciale ?

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Par   •  26 Février 2018  •  Dissertation  •  1 948 Mots (8 Pages)  •  869 Vues

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De nos jours, l’attitude sociale de l’individu peut être jugée importante au sein de la société dans le sens où la conformité est observée par le fait de se soumettre à des opinions, règles, normes ou modèles représentant la mentalité collective, ou encore le système des valeurs du groupe auquel l’individu fait partie et adopterait. Toutefois, dans une société actuelle de liberté, où chaque individu est libre d’agir en fonction de ses propres intérêts et envies, on en vient alors à se demander pourquoi un individu devrait tenir compte des autres et pas uniquement de lui-même et de ses propres intérêts lorsqu’il agit, et plus particulièrement pour qu’il puisse être accepté et jugé comme performant.

A travers cet écrit, nous allons dans un premier temps mettre en lumière les termes clés de la problématique à savoir la « conformité » et la « réussite sociale », puis dans un deuxième temps, il sera évoqué en quoi la conformité est considérée comme une obligation sociale et une valeur universelle pour ensuite conclure sur le lien possible entre ces deux dimensions.

I. La conformité et la réussite commerciale

A. La conformité

La conformité se caractérise de façon générale par ce qui est identique au modèle. Ce qui signifie que la conformité représente, par le biais du comportement du consommateur, le fait d’agir et de penser de façon « conforme » avec d’autres personnes de la société actuelle. En d’autres termes, la conformité se résume à tous les éléments démontrant l’appartenance sociale d’un consommateur à un groupe social, et donc d’exister par l’intermédiaire du regard de l’autre qui identifie l’individu comme un pair.

Selon Michael Solomon, « la conformité fait référence à un changement dans les croyances ou les actes, en tant que réaction à la pression d’un groupe réel ou imaginaire ». L’auteur précise également que les éléments tels que l’engagement, les pressions culturelles, l’expertise et l’unanimité du groupe ainsi que la sensibilité à l’influence interpersonnelles sont les principaux facteurs influençant la conformité.

En d’autres termes, nous pouvons affirmer que la conformité résulte de l’expression de l’identité sociale de l’individu, qui est nécessaire à l’équilibre psychologique. A l’inverse, lorsque le besoin d’appartenance à un groupe social est satisfait, d’autres besoins seront donc sollicités tels que la reconnaissance, l’amour, l’affection, mais aussi le renforcement de l’estime de soi.

En outre, Muzafer Shérif, un des fondateurs de la psychologie sociale, considère la conformité comme étant observée lorsqu’un des individus en groupe, par le biais de leurs expériences personnelles ou face à une situation instable, adoptent ou non leurs propres modèles. Un modèle construit par le groupe et faisant office de certaines normes, qu’ils conservent même lorsque ces derniers se retrouvent seuls sans le groupe.

B. La réussite commerciale

II. La conformité comme obligation sociale

Au sein de la société, lorsqu’il s’agit de normes sociales, l’individu fait référence la plupart du temps à des règles de conduite de la part de tous les hommes qui constituent un groupe social. De ce fait, selon Perez (1997), une norme sociale se caractérise comme étant « l’ensemble des comportements et des réactions qu’un groupe social approuve

Simon Blouin, conférencier québécois, définit la réussite comme « servir ». Il s’explique en précisant que la vie sociale des individus ne peut s’améliorer qu’à travers le service que l’on rend dans une société.

De plus, Earl Nightingale1 avance que la réussite est la réalisation de manière progressive d’un objectif qui nous plaît. Il surligne également qu’un individu qui rythme sa vie avec des buts qui lui tiennent à cœur sera une personne à succès.

Egalement, une étude menée par la CSA2 auprès de 3 000 entrepreneurs et cadres supérieurs dans dis pays met en lumière que la réussite pour la majeure partie d’entre nous est fondée sur des valeurs humaines et sociales plus que matérielles, et aussi plus collectives que personnelles et individuelles. Les résultats de cette étude ont mené aux réponses suivantes : 59% des répondants français issus d’une catégorie CSP+ définissent la réussite comme créer et savoir distribuer.

1 « Le secret le plus étranger », 1967.

2 Etude réalisée en partenariat avec l’ESSEC.

1

ou désapprouve et dont il attend qu’il soit régulièrement adopté ou évité par ses membres en toute situation permanente ». C’est la raison pour laquelle l’individu issu d’un groupe, adoptera les normes sociales lui permettant de juger par lui-même les attitudes recommandées ou obligatoire à adopter.

Ainsi, en fonction du moment ou de la situation, les individus vont se comporter de façon adaptée de sorte à correspondre à la situation, et ce tout en étant intérieurement à la recherche constante d’un avantage ou d’une bonne raison d’adopter telle ou telle attitude. De ce fait, la norme sociale constitue les règles du vivre-ensemble en permettant aux individus d’adapter leurs attitudes, de lier les interactions sociales et aussi de déterminer les rôles et actions attendues par les membres du groupe.

Par ailleurs, le respect de ces normes sociales par les membres du groupe, permettra dans un premier temps de préserver une évidente cohésion au sein du groupe, et dans un second temps de renforcer l’unification et le maintien de ce dernier. Cependant, le non-respect des normes au sein du groupe mènera à des conséquences d’ordre social et fera l’objet d’une atteinte aux mœurs, habitudes et coutumes au sein de la société ou du groupe. Cela peut signifier que l’individu en question pourrait être rejeté du groupe et mis à l’écart, ce qui pourrait par la suite « nuire » à sa réussite au sein du groupe social.

De ce fait, dans une situation inhabituelle, les individus se retrouveront donc dans l’obligation d’essayer « d’imiter » la façon d’agir des autres membres de leur groupe, car si ces derniers agissent de cette manière, les individus en concluent ainsi que ces manières d’agir sont tout à fait « normales » et qu’il est donc légitime

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