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Histoire Du Carreau décoratif En Ciment à Bourg Saint-Andéol (Ardèche)

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Par   •  23 Avril 2013  •  1 029 Mots (5 Pages)  •  1 306 Vues

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Le carreau-mosaïque

Usine Lachave à Viviers vers la fin du XIXe siècle

Préambule

C’est à Viviers (Ardèche), site marqué par la forte présence des cimenteries (Pavin de Lafarge), que l’entrepreneur de travaux publics Etienne Larmande découvrit « que la chaux hydraulique, seule ou mélangée dans de certaines proportions à de l’argile calcinée, du sable et de l’eau, produit une matière aussi dure que de la pierre ordinaire sans qu’il soit besoin d’aucune cuisson ». Le brevet d’invention fut accordé en septembre 1851. Le nouveau procédé permettrait de produire des carreaux qui seraient du plus bel effet pour les sols et à des prix modérés. Pour pouvoir incruster des dessins polychromes, Larmande demanda à un serrurier de Viviers, Auguste Lachave, de concevoir le matériel de fabrication, notamment les « diviseurs » de bronze destinés à répartir les couleurs.

Parallèlement, des industriels de la France du Nord mirent au point une technique qui aboutissait à des effets analogues, également à l’aide de diviseurs, mais en grès, donc avec cuisson ; ce procédé connut un succès durable non seulement dans le Nord mais aussi à Paris, Lyon…La Société générale de carrelages installa même une fabrique à Bourg-Saint-Andéol.

La maison Lachave, de père en fils, se spécialisa désormais dans la fabrication du matériel destiné aux carrelages. Peu après, un ouvrier de Lachave, Félix Guilhon, s’installa à son compte à Avignon où l’entreprise, devenue vers 1920 entreprise Guilhon-Barthélemy, assura une production parallèle de matériel.

De Viviers et d’Avignon était expédié le matériel de fabrication à destination de la France entière et de bien des pays étrangers, en Europe et hors Europe. Le carreau « mosaïque » connut une grande faveur dans tout notre pays durant la Troisième République. On le trouve lié à la construction de tous les beaux immeubles de la fin du XIXe siècle. L’usage de ciment a été très répandu dans une grande partie de l’Amérique latine, en Indonésie, en Indochine, à Madagascar, au Moyen-Orient et surtout en Afrique du Nord.

Après 1945, la production du carreau-mosaïque ralentit puis cessa totalement en Europe. En revanche, les pays du Tiers Monde-où le coût du travail est resté faible et où les goûts n’ont pas évolué de la même façon restent des adeptes du carreau-mosaïque en ciment et les ateliers y sont encore nombreux (Afrique du Nord, Viêt-nam, Amérique latine).

Diviseur à motif cruciforme

Moule et diviseur vus de dessus

Sur la plaque de fond du moule, préalablement graissée au moyen d’un tampon gras, on coule, à l’aide d’une cuiller ou d’un entonnoir, un mortier fin gaché, sur une épaisseur de quelques millimètres. On utilise du ciment blanc pour réaliser les couleurs claires ou vives, et ce coulis est coloré par des oxydes métalliques en poudre.

Presse à bras

Technique

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