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Politique De Change

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Par   •  5 Juin 2013  •  1 443 Mots (6 Pages)  •  1 081 Vues

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POLITIQUE DE CHANGE

La politique de change représente l'action des pouvoirs publics visant à modifier le taux de change de la monnaie nationale. Dans quel but ? Alors qu'autrefois il s'agissait surtout de rétablir l'équilibre commercial, la politique de change est utilisée aujourd'hui pour lutter contre l'inflation.

1. Dévaluation et réévaluation

1.1 Définitions

Une dévaluation est une décision officielle des autorités monétaires consistant à diminuer la valeur de la monnaie nationale par rapport à un étalon de référence (or, une autre monnaie, etc.). Prenons l'exemple d'une dévaluation du Dollar Américain contre le Dollar Canadien (cette dévaluation ne se prononce plus par un Gouvernement à une date donnée. Le cours de change s’établi chaque jour sur le marché des changes. Cf ci-dessous).

Avant dévaluation 1$ US = 1 $ Can. Après 1$ US = 0,90 $ Can.

Ainsi, après une dévaluation, il est nécessaire de fournir davantage de monnaie nationale pour obtenir la même devise étrangère qu’auparavant. Il est donc plus coûteux d’acheter à l’étranger. Inversement, les étrangers trouvent le territoire national meilleur marché (favorable au tourisme, favorable aux exportations, etc…). Une dévaluation (ou l'opération inverse qu'est la réévaluation) n'est possible que dans un système de changes fixes, où les parités des monnaies correspondent à des taux de change officiels et stables par rapport à un étalon (exemple du système monétaire international de Bretton Woods). La dépréciation d'une monnaie (sur le plan externe) doit être distinguée de la dévaluation. Dans un système monétaire international où les changes ne sont pas fixes, c'est à dire lorsque les banques centrales ne sont pas obligées d'assurer la stabilité de leur propre monnaie par rapport à d'autres devises, les taux de change fluctuent librement sur le marché des changes. La dépréciation correspond alors à la diminution de la valeur d'une monnaie par rapport à une ou plusieurs autres devises. Une dépréciation (ou, à l'inverse, une appréciation) peut être un processus très lent, à l'inverse d'une dévaluation qui est une modification brutale et officielle de la valeur d'une monnaie. L'usage du terme de dévaluation (ou de réévaluation) est devenu impropre depuis l'abandon des parités fixes entre les monnaies en 1973. Il demeure cependant dans le cadre des accords monétaires européens puisque l'on parle de dévaluation ou de reévaluation lorsque l'on modifie les "cours-pivots" entre les monnaies appartenant au mécanisme de change du Système monétaire européen.

1.2 Les effets traditionnels d'une dévaluation

En opérant une dévaluation, un pays cherche à réduire un déficit commercial ou à améliorer le solde de sa balance des transactions courantes. L'objectif est de diminuer la valeur de sa monnaie par rapport aux monnaies des partenaires commerciaux étrangers. Lorsque l'on passe, par exemple :

1 $ = 1 € à 1$ = 0,60€ les achats de produits français aux États Unis (importations, tourisme, investissements) vont être plus onéreux. Ceci va freiner les américains à acheter français (ou à venir passer les vacances en France, car plus chères).

Réciproquement, les acheteurs français trouveront les produits américains « bien placés » en prix et auront tendance à plus les acheter au détriment des produits français (ex : Boeing contre Airbus).

Moins chères pour les clients étrangers, les exportations se développeront tandis que le renchérissement des importations en freinera la croissance sur le marché intérieur, les acheteurs français préférant alors les produits nationaux meilleur marché. Le solde des échanges (balance commerciale ou balance courante) doit donc s'améliorer grâce à la dévaluation-dépréciation.

1.3 Les conditions de réussite d'une dévaluation

Les avantages d'une opération de dévaluation doivent être nuancés. D'abord, les effets positifs ne jouent pas immédiatement. Dans un premier temps, la valeur des importations augmente car celles-ci coûtent plus cher et les agents ne réduisent pas immédiatement leurs achats de produits étrangers. De même, les exportations, dont le volume ne s'accroît pas aussitôt, rapportent moins de devises (leurs prix ont en effet diminué). C'est seulement dans un deuxième temps que le solde des échanges s'améliore, avec l'augmentation du volume des exportations (quantités de biens exportés). Ces mécanismes reçoivent une illustration graphique avec la courbe en J.

La courbe en J (solde des échanges extérieurs fonction du temps)

D'autres conditions sont aussi nécessaires. Les capacités de production (l'offre nationale) doivent être suffisantes pour faire face à l'augmentation de la demande intérieure et extérieure, sinon les importations ne diminueront guère. Par ailleurs, les entreprises françaises ne doivent pas modifier leurs comportements de marge, c'est-à-dire profiter de la dévaluation pour augmenter leurs prix à l'étranger. En outre, les échanges doivent être sensibles aux modifications des prix,

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