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Le cierge, La Fontaine

Résumé : Le cierge, La Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Octobre 2020  •  Résumé  •  644 Mots (3 Pages)  •  3 194 Vues

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Le Cierge, La Fontaine

I) La Fontaine crée un récit à connotation mythique, nous projetant dans le monde des Divinités.

-Dés le début, on fait pressentir au public que le thème de la fable va être lié à l’excès, la démesure grâce à un phrase déclarative à la forme empathique dans le 1er vers. Le mystère entourant la mythologie se renforce avec des périphrases comme les « trésors » « les zéphyrs entretiennent », on ne sait pas exactement à quoi fait référence La Fontaine quand il parle de la cueillette des abeilles, de pollen, de miel ou encore de rayon de soleil, on ici une représentation qui connote les empyrées. La Fontaine met donc en place un décor qui prépare à la fin de la fable, notamment avec la périphrase majuscule au mot Ciel, qui évoque l’idée de divinité. On renforce encore le champ lexical de la mythologie avec une catachrèse, où l’on emploie « ambroisie » pour miel.
Au vers 8, à l’aide d’une figure antithétique, on insiste sur le dépouillement, la vanité.

II) L’illusion de l’indéfini, le Cierge, Empédocle de son époque, fatalité de l’ignorance.

La Fontaine attire notre regard par la grammaire, il crée, l’illusion de l’indéfini, pour montrer qu’aucun être n’est semblable. Le Cierge voudrait être « durci », mais il doit se contenter d’une rime avec « envie », allitération en « v » vaincre / envie.
Au vers 13, conjonction et en début de vers périphrase : « Nouvel Empédocle ». En assimilant Le Cierge à Empédocle, philosophe grec ancien s’étant jeté dans le mont Etna, La Fontaine scelle le sort du Cierge de façon tragique, fatale, ainsi La Fontaine pose l’idée de la fatalité.
On nous rappelle la pureté de la folie, intimement liée à la démesure de l’ambition du cierge avec une allitération en « p », vers 14.

III) Les limites et les dangers de l’imagination qui peuvent, si elles sont franchies, mener à un destin tragique celui qui ne saura contrôler ses passions.

Dés le début du vers, le rythme est très présent : on a la cause et la conséquence marquées dans le même vers, séparées à la césure, vers 15. Vers 16, Le cierge est assimilé à un philosophe, cependant, on montre aussitôt, grâce au registre, à la tonalité, que cette comparaison est moqueuse. Cette phrase marque ainsi clairement le registre héroï-comique.
Le ridicule est particulièrement souligné par la négation et l’emploi du mot « grain » qui ajoute un aspect comique.
Arrivé au vers 18, La Fontaine réalise une apostrophe qui s’adresse directement au lecteur. C’est une mise en garde, La Fontaine interpelle le lecteur, il lui donne un conseil crucial, essentiel. Au vers suivant, A travers les sonorités de son vers et l’appui de sens provoqué par le rejet du vers précédent, La Fontaine avertit le lecteur contre les ressemblances trompeuses, ce que l’on peut s’imaginer être des ressemblances, et qui ne sont que de fausses similitudes. Jeu sur la ressemblance des syllabes « ait » et « é ».
Vers 19, périphrase construite autour d’une antonomase « Empédocle de cire » qui du coup crée une métaphore hyperbolique qui assimile un objet insignifiant comme un cierge à un philosophe de l’Antiquité, ce qui nous permet de prendre conscience de la démesure qu’il y a dans l’intention du cierge.
On en arrive au dernier vers où l’on pourra rappeler la personnification du Cierge. Dans la rime,
« vôtre » renvoie au lecteur tandis que l’ « autre » renvoie à Empédocle : c’est une façon pour La Fontaine de faire comprendre que le destin et la folle vanité du philosophe et du cierge, pourraient également être ceux du lecteur. Une mise en garde et un rappel.

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