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La Poesie

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Par   •  29 Novembre 2013  •  923 Mots (4 Pages)  •  862 Vues

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Objet d'étude : La poésie.

Textes :

Texte A - Victor Hugo : « Fonction du poète », Les Rayons et les Ombres (1840)

Texte B - Théophile Gautier : « Le poète et la foule » in España (1845)

Texte C - Charles Baudelaire : « Théophile Gautier », L'Art romantique (1857)

Annexe - Paul Eluard : L'Évidence poétique (1939).

Texte A - Victor Hugo : « Fonction du poète », Les Rayons et les Ombres (1840)

Dieu le veut, dans les temps contraires,

Chacun travaille et chacun sert.

Malheur à qui dit à ses frères :

Je retourne dans le désert !

Malheur à qui prend ses sandales

Quand les haines et les scandales

Tourmentent le peuple agité !

Honte au penseur qui se mutile

Et s'en va, chanteur inutile,

Par la porte de la cité !

Le poète en des jours impies (1)

Vient préparer des jours meilleurs.

II est l'homme des utopies,

Les pieds ici, les yeux ailleurs.

C'est lui qui sur toutes les têtes,

En tout temps, pareil aux prophètes,

Dans sa main, où tout peut tenir,

Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,

Comme une torche qu'il secoue,

Faire flamboyer l'avenir !

II voit, quand les peuples végètent !

Ses rêves, toujours pleins d'amour,

Sont faits des ombres que lui jettent

Les choses qui seront un jour.

On le raille. Qu'importe ! Il pense.

Plus d'une âme inscrit en silence

Ce que la foule n'entend pas.

II plaint ses contempteurs (2) frivoles;

Et maint faux sage à ses paroles

Rit tout haut et songe tout bas !

1. impies : irréligieux, qui ne respectent ou offensent la religion.

2. contempteurs : ceux qui le méprisent.

Texte B - Théophile Gautier : « Le poète et la foule » in España (1845)

La plaine, un jour, disait à la montagne oisive :

« Rien ne vient sur ton front des* vents toujours battu. »

Au poète, courbé sur sa lyre pensive,

La foule aussi disait : « Rêveur, à quoi sers-tu ? »

La montagne en courroux répondit à la plaine :

« C'est moi qui fais germer les moissons sur ton sol;

Du midi dévorant je tempère l'haleine;

J'arrête dans les cieux les nuages au vol !

« Je pétris de mes doigts la neige en avalanches;

Dans mon creuset je fonds les cristaux des glaciers,

Et je verse, du bout de mes mamelles blanches,

En longs

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