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Histoire des espaces littoraux et marins

Cours : Histoire des espaces littoraux et marins. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Février 2020  •  Cours  •  9 651 Mots (39 Pages)  •  366 Vues

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Histoire internationale, européenne et nationale des espaces littoraux et marins

Quel est l'intérêt d'une histoire des espaces littoraux et marins ? L'histoire du droit est toujours une chose importante, mais dans cette matière elle l'est encore plus, car c'est une matière qui est toute jeune. Lorsqu'on étudie la naissance des droits, on constate qu'ils ne naissent pas immédiatement, qu'ils s'élaborent lentement, et qu'avant que d'être consolidés, notre droit civil ou notre pénal par exemple sont solides – ils passent par une phase intermédiaire caractérisée par leur perméabilité aux rapports de force économiques ou politiques. C'est le cas du droit qui régit les espaces littoraux et marins, qui est si jeune qu'on ne peut le qualifier de droit que depuis moins de vingt ans. Il est donc encore très largement tributaire de son histoire.

Bien évidemment, en six heures, nous ne pourrons qu'effleurer celle-ci et, à vrai dire, nous traiterons presque exclusivement de l'histoire des espaces marins car l'histoire du droit du littoral est récente, car pendant longtemps, l'espace littoral est un espace vide, presque répulsif. Les bains de mer sont encore en 1950 rares et réservés à une certaine classe de la société, qui les pratique dans des stations peu nombreuses. Mais à la fin des années 50 se produit le boom balnéaire. Depuis, l'importance économique et sociale du littoral ne fait que croître, nécessitant l'intervention du droit.

Mais si la matière vous intéresse, vous avez la possibilité de la creuser davantage. Car si vous choisissez le parcours recherche du M2, vous savez que vous devez un mémoire de recherche. Vous trouverez dans la plaquette quelques exemples non exhaustifs, de sujets.

Vous le savez, la définition et la réglementation des espaces marins remonte essentiellement à la  CNUDM, La Convention des Nations Unies sur le droit de la Mer de Montego Bay, ville jamaïcaine, le 10 décembre 1982. Entré en vigueur le 16 novembre 1994, signé par la France en 1996. Mais les règles décidées lors de Montego Bay n'ont pas, pour l'essentiel, été imaginées lors de Montego Bay. Elles sont issues de la culture juridique internationale et maritime qui s'est forgée dès le droit romain. Aussi les limites mises en place par MB ont une histoire ancienne pour certaines, une autre centrée sur le XXe siècle pour les autres. Nécessaire d'abord de réviser :

1.- La ligne de base : est la limite à partir de laquelle est calculée la limite de la mer territoriale. La ligne de base normale est la laisse de basse mer, donc la limite des zones toujours couvertes par la mer quelle que soit la marée, sauf phénomène météo extraordinaire. La limite de la mer territoriale peut aussi être quand la côte est particulièrement complexe, découpée, la ligne de base droite, qui suit plus ou moins la côte. Le choix de ces lignes demande une étude précise et argumentée des différentes possibilités et en général augmente la taille de la mer intérieure.

2.- La mer intérieure :  les eaux situées en deçà de la ligne de base.

3.- Les zones de pêche : La ligne de base est aussi utilisée pour limiter les zones de pêche, prévues par les conventions européennes, qui prévoient qu'un Etat peut créer à partir des ligne de base deux zones successives de 6 milles. Dans la première l'Etat riverain bénéficie d'un droit de pêche exclusif, sous certaines conditions, dont l'existence d'arrangements de voisinage. Dans la seconde zone, il y a toujours un droit de pêche réservé, mais élargi dans le sens où en bénéficient aussi les Etats européens.

4.- La mer territoriale : c'est la zone de mer adjacente à un Etat côtier sur laquelle la souveraineté de l'Etat s'exerce encore. Selon la convention de Montego Bay, la largeur de la mer territoriale est fixée par l'État côtier et ne dépasse pas 12 milles marins, mesurés à partir des lignes de base. En pratique, la largeur des eaux territoriales de la France et de celles de la majorité des pays est fixée à 12 Milles (sous réserve d'accords avec les Etats voisins dont les côtes sont distantes de moins de 24 Milles).

5.- La zone contigüe : c'est une zone dans laquelle l'État côtier, sans avoir toute souveraineté, conserve néanmoins certains droits, essentiellement de police, comme celui de prévenir les infractions à ses lois et règlements douaniers, fiscaux, sanitaires ou d'immigration, et réprimer les infractions à ces mêmes lois. Cette zone contigüe ne peut s'étendre au-delà de 24 Milles des lignes de base et donc de 12 à partir de la limite extérieure de la mer territoriale.

6.- La Zone Économique Exclusive (ZEE) est également une zone dans laquelle l'État côtier, sans avoir toute souveraineté, conserve néanmoins certains droits, qui englobe la zone contigüe mais qui va aussi au delà. En effet, la ZEE est située au-delà de la mer territoriale et adjacente à celle-ci. Elle ne s'étend pas au-delà de 200 Milles des lignes de base. Dans la zone économique exclusive, l'État côtier a en particulier : - des droits souverains sur les ressources naturelles, pour leur exploration et leur exploitation mais aussi pour leur conservation – une juridiction pour les îles artificielles et les installations artificielles, pour la recherche scientifique et la protection du milieu marin. Pour la France et pour la majorité des pays, la ZEE s'étend jusqu'à 200 Milles des lignes de base (sous réserve d'accords avec les Etats voisins dont les côtes sont distantes de moins de 400 Milles).

7.- Le plateau continental étendu : le plateau continental possède deux définitions possibles, l'une juridique et l'autre géographique. Selon la définition géographique, il est le prolongement du continent sous la surface de la mer, la zone submergée possèdant toutes les propriétés géologiques d'un continent et la transition vers l'océan se faisant de façon graduelle, plus ou moins progressivement ou brutalement. Le plateau continental est habituellement recouvert d'une faible épaisseur d'eau, de l'ordre d'une centaine de mètres. Le plateau continental juridique correspond à la partie des fonds marins et de leur sous-sol sur lesquels un État côtier a une juridiction économique, au-delà de sa mer territoriale. Enfin, aux termes de la convention de Montego Bay, les États côtiers ont obtenu la possibilité d'étendre le plateau continental sous leur juridiction au-delà des limites de la zone économique exclusive. Ces extensions vers la haute mer concernent les fonds marins et le sous-sol de la mer. Le plateau continental étendu peut être revendiquées sous réserve de démontrer que sont réunies un certain nombre de conditions géologiques, morphologiques et géophysiques ; les dossiers de revendication ont été examinés par la Commission des Limites du Plateau Continental (CLPC), commission spécialisée des Nations Unies.

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