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Commentaire de texte sur "qu'est ce qu'une nation" d'Ernest Renan.

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Par   •  18 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 606 Mots (7 Pages)  •  428 Vues

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TD droit constitutionnel semestre 1.                                                               04/10/2021

Commentaire de texte

« Ce qui constitue une nation, ce n’est pas de parler la même langue, ou d’appartenir à un groupe d’ethnographique commun, c’est d’avoir fait ensemble des grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. » Cette phrase réfléchie et sensée est vraisemblablement la phrase définissant le mieux une nation. Cette phrase est issue d’un discours « qu’est-ce qu’une nation ? » prononcé par un célèbre philosophe, écrivain et historien français Ernest Renan. Celui-ci, s’est intéressé et a consacré une bonne partie de sa vie à la caractérisation de la nation ainsi qu’a la nationalité qui sont naturellement liées. Cette phrase originaire d’un discours, n’est pas anodine, elle témoigne de son dévouement et son engagement à l’égard de la description du terme « nation ». En effet, la conception de ce mot est très complexe et controversée, donnant lieu à de nombreux débats qui sont toujours d’actualité, car sa conception qui varie en fonction des pays. En outre, la nation est une entité abstraite sujette à de nombreuses conceptions et celle que nous allons tenter de définir est celle de la conception française par l’intermédiaire du discours d’Ernest Renan. Toutes ces divergences autour de la conceptualisation de la nation nous emmènent à nous poser la question suivante : Qu’est-ce qu’une nation selon Ernest Renan ? ce problème sera analysé sous deux angles, l’un témoignant de la conception, perception de la nation (I) et l’autre de la vocation de la nation (II).

  1. La conception de la nation

La conceptualisation de la nation se fait grâce à deux principaux facteurs celui d’un héritage commun (A) et celui d’une volonté de vie commune (B).

  1. Un héritage commun

En effet, la nation ne s’arrête pas à des barrières mentales comme l’appartenance à un même groupe ethnique, ou encore à des barrières physiques comme les frontières. La nation va bien plus loin que cela, selon Renan, c’est plutôt le fait d’avoir fait des grandes choses en commun par le passé et d’en continuer davantage dans le présent qui forme une nation « la nation, comme l’individu, et l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. » § 2. Ce rapport temporel n’est pas anodin, il permet logiquement l’émergence d’un héritage. L’essence de ce dernier est de transmettre des choses de natures diverses telles que des biens moraux comme les souvenirs, le savoir, mais aussi des biens physiques comme des objets, etc. Que l’on va offrir tout à fait naturellement aux générations suivantes. Ce fait naturel profitable à tous, se réalise sur plusieurs échelles, mais au sein de l’échelle national ce sont surtout les souvenirs, et l’histoire du pays qui priment. Ceux-ci renforcent indirectement l’appartenance et favorise la volonté de vivre ensemble. Ces souvenirs formant l’histoire d’une nation sont racontés et répétés depuis des siècles et des siècles, c’est d’ailleurs le patrimoine le plus précieux et important que l’on peut offrir, car, il faut se rendre à l’évidence, qu’il retrace toute l’histoire d’une nation depuis son fondement alors même qu’on ignore sa nature. C’est une prérogative que peut jouir le peuple. Cependant, il est essentiel voire évident de notifier qu’il n’y pas de nation sans peuple. À ne surtout pas confondre avec la population qui est tout simplement un groupe d’humain dans lequel les individus se sentent unis les uns aux autres par des liens matériels et spirituels permettant de se distinguer d’autres groupements nationaux. Un peuple est quant à lui est l’ensemble des citoyens, même si ces derniers furent longtemps considérés comme similaire notamment selon Sieyès, on s’est très vite aperçu que ces deux termes, nation et peuple étaient deux entités belles et biens distinctes, l’une était une idéologie (nation) et l’autre une norme de ceux qui ont font partie. (Peuple) (la nation est une unité indivisible).  

  1. La volonté de vivre ensemble

Cependant, la définition de population peut correspondre à l’idéologie relative à la conception de la nation chez les Allemands. En effet, selon Fichte, philosophe allemand une nation repose sur la nation de partage. Celui-ci fait référence au partage d’une même culture, de la même langue, voire même de la biologie représentative du droit de sang facteur dominant de la nationalité allemande. La nation selon les Allemands renforce l’idée du nationalisme, tandis que chez les Français, selon Renan la nation repose sur la notion de volonté comme l’indique son discours « l’autre est le consentement actuel le désir de vivre ensemble » §2. Celle-ci fait référence naturellement à la volonté de vivre ensemble, en outre c’est une conscience morale et dont la nationalité peut s’acquérir simplement avec le droit du sol. Cette volonté de vivre ensemble est en corrélation avec l’héritage commun, ils sont étroitement liés par le « vécu ». C’est parce qu’il y’a une relation temporelle entre ce qui s’est passé antérieurement et ce qui se passe en ce ultérieurement que le peuple souhaite se soutenir, c’est d’ailleurs dans les moments les plus critiques, inextricables que ce sentiment né. « Avoir souffert ensemble » ; oui, la souffrance en commun unit plus que la joie. » §2, « en fait de souvenirs nationaux, les deux valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs ils commandent l’effort en commun » §2. En somme, cette solidarité poussant le peuple à vouloir vivre ensemble trouve sa nature dans le sentiment d’abnégation, sentiment qui se partagera de génération en génération constituant à nouveau un héritage, en outre, c’est un cercle vertueux. « Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a fait et de ceux qu’on est disposé à faire encore » §3.

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