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Théorie De La Croissance

Analyse sectorielle : Théorie De La Croissance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 877 Mots (12 Pages)  •  1 008 Vues

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Chapitre V :

2ème partie : Les théories de la croissance

I – La théorie classique

II - La théorie Marxiste

III - Les modèles du club de Rome

IV – Théorie de Schumpeter : L'innovation à l'origine de la croissance et de ses cycles

V - La théorie d’ Harrod et Domar : La croissance « sur le fil du rasoir »

IV – Le modèle de Solow : Le progrès technique comme résidu

V - les nouvelles théories de la croissance : Endogénéiser le progrès technique

Conclusion

2ème partie : Théories de la croissance

Les théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans l'histoire de la pensée économique. Ces théories ont conduit à mettre en avant le rôle primordial du progrès technique dans la croissance. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces théories expliquent mal d'où provient ce progrès, et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de l'économie.

La théorie de la croissance a repris avec vigueur depuis les Trente Glorieuses alors que entre les deux-guerres était caractérisé par une réflexion sur les cycles.

I – La théorie classique

Les économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état stationnaire. C'est ainsi le cas de David Ricardo pour qui l'état stationnaire était le produit des rendements décroissants des terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son "principe de population". Pour lui, la croissance de la terre et donc des subsistances augmentent à un rythme arithmétique tandis que la croissance de la population est géométrique. Cela entraîne de graves crises de famine qui rétablissent, à court terme le rapport entre la population et les subsistances avant que l’écart entre les deux taux de croissance ne provoquent de nouvelles crises.

Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des effets de productivité induits par le développement de la division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance ininterrompue. JB Say fait rupture avec la vision pessimiste des économistes classiques, pour lui la loi des débouchés permet une croissance infinie et s’il existe des désajustements, ils sont toujours temporels.

Adam Smith dans la Richesse des nations pose les premiers jalons d’une théorie de la croissance. Pour lui, la croissance, qui prend sa source dans la division du travail, est illimitée.

Pour eux l’origine de la croissance est le réinvestissement productif du surplus réalisé, cependant, l’augmentation de la population nécessite une augmentation de la production agricole. Mais les nouvelles terres mises en culture sont soumises aux rendements décroissants. Le coût de production et donc le prix des denrées alimentaires augmentent. Les industriels doivent augmenter les salaires, qui sont fixés au niveau de subsistance, ce qui réduit leurs profits donc les investissements, bloquant par conséquent la croissance. Le libre échange peut faire pression à la baisse sur les salaires, permettant de rétablir les profits. Mais c’est une solution de court terme. L’état stationnaire est inéluctable à long terme.

II - La théorie Marxiste

Marx rejoint la théorie des Classiques, pour lui l’origine de la croissance est l’accumulation du capital, cependant, dans le monde capitaliste, la quête incessante des profits a pour conséquence la

substitution du capital au travail. Le chômage se multiplie et les salaires baissent, ce qui diminue la consommation ouvrière et ouvre une crise des débouchés. Alors la baisse tendancielle du taux de profit réduit progressivement l’accumulation du capital et donc la croissance.

III - Les modèles du club de Rome

Historiquement, la croissance se maintient, certes de manière chaotique. Et pourtant nombreux sont les économistes qui, encore aujourd’hui, prévoient la fin de la croissance. Parce que pour eux,

L’origine de la croissance est les ressources naturelles. Le rapport Meadows en 1972 annonçait la fin de la croissance économique à cause de la croissance exponentielle de la population, de la consommation trop importante d’énergie et de la pollution.

IV – Théorie de Schumpeter : L'innovation à l'origine de la croissance et de ses cycles

A partir des travaux sur les cycles économiques de Kondratieff, Joseph Schumpeter a développé la première théorie de la croissance sur une longue période. Il pensait que l'innovation portée par les entrepreneurs constituait la force motrice de la croissance. Il développa en particulier l'importance de l'entrepreneur dans Théorie de l'évolution économique en 1913.

Pour Schumpeter, les innovations apparaissent par « grappes », ce qui explique la cyclicité de la croissance économique. Par exemple, Schumpeter retient les transformations du textile et l'introduction de la machine à vapeur pour expliquer le développement des années 1798-1815 ou le chemin de fer et la métallurgie pour l'expansion de la période 1848-1873. De façon générale il retient trois types de cycles économiques pour expliquer les variations de la croissance :

les cycles longs ou cycles Kondratieff, d'une durée de cinquante ans ;

les cycles intermédiaires ou cycles Juglar, d'une durée de dix ans environ ;

les cycles courts ou cycles Kitchin, d'une durée de quarante mois environ.

Il introduisit enfin le concept de « destruction créatrice » pour décrire le processus par lequel une économie voit se substituer à un modèle productif ancien un nouveau modèle fondé sur des innovations. Il écrit ainsi :

« L'impulsion fondamentale qui met et maintient

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