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Tableau de bord, analyse carré magique de Kaldor

Analyse sectorielle : Tableau de bord, analyse carré magique de Kaldor. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2018  •  Analyse sectorielle  •  3 475 Mots (14 Pages)  •  3 641 Vues

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  1. Introduction :

Etymologiquement, « l’économie » serait la gestion de maisons et donc des dépenses et consommations de biens et services par les ménages. Ce terme étant apparu des siècles avant J.C. voit sa propre définition évoluer en parallèle avec l’évolution des différentes sociétés humaines. A dire que le terme « économie » se fut de plus en plus vague, couvrant de plus en plus d’activités relatives à la production, distribution et consommation humaine. C’est ainsi que les économistes ont opté a la création d’outils économiques de formes multiples, soit des agrégats, chacun se spécialisant dans un champ ou domaine dans le but de suivre et étudier les évolutions économiques constantes non seulement sur un plan national mais aussi international, nous citons dans ce cas le Produit Intérieur Brut (PIB), ou le Revenu National Brut (RNB) comme exemples. Ces derniers, permettant une analyse plus « correcte » à base de données plus précises, ont donné la possibilité de rejeter un coup d’œil sur la situation des anciens siècles et de mieux la comprendre et pouvoir se positionner par rapport à ces temps de croissance et de dépression.

Toutefois, nous sommes parfois rappelés des défauts de ces agrégats, vu leurs limitations face aux changements constants de l’économie. Sauf que ceci est rapidement mis à part, prenant en considération qu’au moment où on retrace le passé et on le comprend, ces outils dévoilent de nouvelles opportunités, la capacité d’anticiper le futur économique ; Ce qui implique que malgré leur imperfection, ces instruments restent le meilleur moyen que l’humanité possède pour suivre et contrôler les tendances et enjeux économiques. C’est alors que les puissances nationales peuvent se préparer, ou même éviter les enjeux futurs probables auxquels le pays risque de faire face. Cependant, ces anticipations s’avèrent de plus en plus difficiles, vu les mutations et innovations caractérisant chaque siècle, notamment les plus récents. En effet, nous nous trouvons aujourd'hui face à une nouvelle ère de l’histoire mondiale, celle des modernisations, de l’industrialisation et de la mondialisation. Une ère où la consommation ne connait pas de limites et les biens produits dépassent l’imagination de leurs formes et fonctions. Cependant, tenant en compte les différentes périodes de crises économiques et croissances optimale que ces quelques derniers siècles ont présente sur scène, et la situation économique plutôt stagnante depuis le redressement mondial suivant la crise des Subprimes, le monde semble vivre en peur des rumeurs d’une nouvelle crise financière qui s’annonce prochainement.

L’année 2018 serait-elle l’année ou le compte arrière atteint zéro pour éclater la bombe économique ?

Nous nous servirons alors du carré magique et des données économiques de ces 4ans passées pour valider ou réfuter cette théorie en donnant les anticipations possibles de la situation économique de 2018.


  1. Le carré magique de N. Kaldor (1908-1986) :

  1. Définition et objectifs du carré :

        Tout d’abord, au sein de l’économie d’un pays, de nombreux facteurs entrainent des déstabilisations ce qui mène à l’intervention publique sous différentes formes, via notamment des politiques économiques. Nicholas Kaldor (économiste britannique) invente alors en 1960 un outil permettant d’atteindre un « idéal » nommé le « carré magique ». Le carré magique est une représentation graphique sous forme de quadrilatère, permettant d’analyser la conjoncture économique d’un pays à un moment donné. Quatre indicateurs sont alors utilisés : le taux d’inflation, le taux de chômage, le taux de couverture du commerce extérieur, et le taux de croissance. [pic 1][pic 2]

        Pour comprendre au mieux cet outil, il est utile de définir les quatre indicateurs qui le composent. Selon l’INSEE (institut national des études économiques), le taux d’inflation correspond à la variation du niveau général des prix.

Selon les mêmes sources, le taux de chômage mesure le pourcentage de chômeurs dans la population active. La population active correspond aux personnes actives, ayant un emploi ainsi que les chômeurs.

Puis, le taux de couverture du commerce mondial va lui représenter le rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (en pourcentage du produit intérieur brut). Au sein de ce document, nous pourrons alors comprendre et voir la nature des échanges entre les unités non-résidentes et les unités résidentes.

        Enfin, le taux de croissance mesure l’évolution du produit intérieur brut (PIB) d’une période à une autre (mois, trimestre, année).

Ces quatre agrégats sont liés et corrélés, les objectifs fondamentaux de cette politique économique sont le plein emploi c’est-à-dire atteindre des taux de chômage extrêmement bas voire inexistants, la stabilité des prix, en effet il tend à éviter l’inflation (la hausse auto-entretenue du niveau général des prix), l’équilibre des échanges extérieurs : il faut donc que la balance courante soit excédentaire c’est-à-dire que les exportations soient supérieures aux importations. Enfin, cet outil prône une croissance économique, afin d’augmenter notamment le niveau de vie des populations.

Pour finir, nous pouvons ajouter que pour qu’un pays soit en « bonne situation économique », il faut que les quatre points des quatre différents taux soient le plus possible éloignés du point d’origine du graphique. Depuis, quelques années le carré a en effet grandement perdu sa nature de « carré », ce qui renforce l’idée que notre économie est en situation dramatique, nous pouvons même la qualifiée de « malade » puisque les points sont attirés vers l’origine du graphique et non vers les extrémités des axes.

  1. Les limites de cet outil :

        Premièrement si l’adjectif « magique » est utilisé c’est notamment car N. Kaldor est conscient que les quatre objectifs du carré ne peuvent pas être atteint en même temps.

De même, nous pouvons ajouter que certains autres indicateurs ne sont pas pris en compte sur ce graphique comme l’espérance de vie par exemple, cette représentation tend donc vers un « idéal » incomplet.

De plus, cet outil recense quatre agrégats dans leurs globalités c’est à dire que nous avons un taux qui est censé nous informer, or par exemple pour le taux des balances de paiement en France nous ne voyons pas sur ce graphique de quels types d’échanges ce taux est composé. En effet, nous n’avons aucune idée si ce sont les échanges de biens ou de service qui rende ce taux ainsi. Ce que nous pouvons alors affirmer c’est alors que le carré magique est un instrument de synthèse, cependant si nous souhaitons comprendre les différents résultats de celui-ci, des recherches complémentaires sont nécessaires.

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