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L’internationalisation des entreprises

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Par   •  18 Novembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  852 Mots (4 Pages)  •  973 Vues

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L’internationalisation des entreprises

Publié le 3 mars 2011 dans Économie internationale

Analyse micro-économique de la mondialisation par Matthieu Crozet et Lionel Fontagné

Matthieu Crozet et Lionel Fontagné, « L’internationalisation des entreprises : une analyse microéconomique de la mondialisation », Économie et Statistique, 435-436, Insee, mars 2011.

La recherche en économie internationale s’est longtemps cantonnée à des études macroéconomiques ou sectorielles. Quand elle a utilisé des données de commerce très fines au niveau des produits, ces données agrégeaient toujours les différentes firmes exportatrices ou importatrices au niveau national. En s’écartant des modèles de commerce international avec firme représentative, les développements théoriques réalisés depuis le début des années 2000 ouvrent la voie à une approche plus micro-économique des analyses du commerce international. Sur cette base, l’exploitation de données individuelles de commerce et d’investissement international trouve tout son sens. Ces analyses micro-économiques du commerce international offrent un regard nouveau sur la mondialisation, ne serait-ce qu’en montrant que, même dans un pays aussi ouvert aux échanges que la France, exporter n’est en rien facile et banal, si bien que le commerce des grands pays est le fait, pour l’essentiel, de quelques grandes entreprises qui ont su surmonter les difficultés de l’internationalisation.

L’accroissement des échanges internationaux de biens, et à un moindre degré de services, est sans aucun doute l’un des bouleversements majeurs qui ont marqué l’économie mondiale au cours des dernières décennies. Le ratio des échanges internationaux de biens et services au PIB mondial, tel qu’enregistré par les balances de paiements, dépasse aujourd’hui nettement les 30%, alors qu’il était inférieur à 13 % au début des années 1970. Encore s’agit-il d’une vision restrictive du phénomène, notamment dans la mesure où la production et la vente sur place des filiales à l’étranger n’est pas comptabilisée en balance des paiements.

Ainsi, la mondialisation est un phénomène macroéconomique si visible qu’on l’imagine partout, et s’imposant à tous. Or, les données micro-économiques renvoient une image plus nuancée de la réalité. L’analyse de données micro-économiques de commerce international fait ressortir quelques régularités statistiques originales : dans tous les pays du monde, développés ou émergents, la proportion d’entreprises directement engagées dans une relation internationale est très fortement minoritaire. Elle dépasse rarement les 20%. De plus, la plupart des exportateurs n’ont qu’une présence extrêmement limitée sur les marchés mondiaux, en n’étant actifs que sur quelques marchés, voisins de leur pays d’origine (plus de 40% des exportateurs français, par exemple, ne desservent qu’une seule destination).

Même si la mondialisation est un phénomène macroéconomique majeur, même si les économistes et les décideurs politiques ont pris l’habitude d’aborder les questions de compétitivité sous l’angle d’une compétition entre nations, ce ne sont pas les pays qui commercent entre eux, mais

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