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Les tâches de la microéconomie

Analyse sectorielle : Les tâches de la microéconomie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 351 Mots (6 Pages)  •  638 Vues

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L'objet de la microéconomie est en premier lieu l'étude du comportement, supposé rationnel, des agents en termes de production et de consommation, ainsi que de la fixation des prix et des revenus. En effet, le but de la microéconomie est de trouver l'équilibre de marché, autrement dit les prix et les revenus qui équilibrent l'offre et la demande sur le marché. Pour cela, la microéconomie s'appuie sur des modèles mathématiques : le consommateur possède ainsi une fonction d'utilité, et le producteur une fonction de production. Le « programme » du producteur est de maximiser son profit sous contrainte de production, et celui du consommateur est de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu.

Lorsque l'on parle de coûts ce n'est pas seulement le sens comptable qui est important. Trois coûts sont importants en microéconomie : le coût d'opportunité, les coûts irrécupérables (sunk cost en anglais) et le coût marginal.

Historiquement, le développement de la microéconomie s'inscrit dans le programme de recherche de l'école néoclassique, d'où une certaine confusion entre les idées de cette école et la microéconomie. Il existe néanmoins de nombreuses recherches en microéconomie qui se situent en dehors du courant néoclassique : approches institutionnalistes (Oliver Williamson, Nelson et Winter), en économie des organisations (courant conventionnaliste, André Orléan, Olivier Favereau) ou en économie cognitive (Herbert Simon).

Les objectifs de la microéconomie sont de :

Analyser et prédire le comportement d'agents dans un environnement économique, technique et social donné ;

Analyser et prédire les interactions sociales entre agents résultant de ces comportements ;

Analyser le produit de ces interactions, qu'il s'agisse d'institutions chargées de les organiser ou du résultat du jeu de mécanismes d'interaction moins formalisés comme les échanges.

Pour le courant néoclassique, cette approche doit satisfaire aux exigences de l'individualisme méthodologique, c’est-à-dire que toute analyse des interactions sociales entre acteurs dans le domaine économique doit partir des comportements de ces mêmes acteurs, qui constituent en quelque sorte les "atomes" du système économique. Cette position est vivement contestée par d'autres économistes pour qui la primauté doit être donnée aux institutions collectives et aux normes sociales comme facteurs explicatifs du jeu social.

Il en résulte une grande diversité d'approches en microéconomie, diversité s'ordonnant selon l'importance accordée aux comportements individuels par rapport aux organisations collectives, et cela même au sein du courant néoclassique. On observe d'ailleurs un glissement progressif de la microéconomie néoclassique d'une approche "individualiste" des comportements (dont la théorie de l'équilibre général fournit sûrement l'exemple le plus abouti) vers des approches de plus en plus "collectives" et "institutionnelles" : la théorie des organisations industrielles, la théorie des contrats et de la gouvernance, les recherches du courant "law and economics" ou de la "nouvelle économie politique" sont aujourd'hui les domaines de recherche les plus actifs de la microéconomie.

L'approche microéconomique « traditionnelle »[modifier | modifier le code]

Par approche « traditionnelle », on entend l'analyse microéconomique résultant de la synthèse opérée par l'économie mathématique néoclassique des années 1940 et 1950 entre les apports du courant marginaliste du xixe siècle et la théorie de l'équilibre général de Walras et de Pareto. John Hicks et Paul Samuelson sont considérés comme « les pères » de la microéconomie traditionnelle actuelle2. Par ailleurs, elle s'organise autour de quatre volets :

La théorie du consommateur, qui étudie le comportement de ménages devant effectuer des choix de consommation de biens sous contraintes budgétaires ;

La théorie du producteur, qui étudie le comportement d'entreprises qui veulent maximiser leur profit sous contraintes technologiques ;

La théorie de l'échange sur des marchés, ces marchés pouvant être concurrentiels ou non concurrentiels ;

La théorie de l'optimum économique, qui mobilise le concept d'optimum de Pareto pour juger de l'efficacité économique collective des interactions entre agents au travers des échanges.

Dans cette approche, les agents économiques, ménages ou entreprises, sont supposés « rationnels », c’est-à-dire qu'ils sont censés disposer de capacités cognitives et d'informations suffisantes pour pouvoir, d'une part, construire des critères de choix entre différentes actions possibles et identifier les contraintes pesant sur ces choix, contraintes tant « internes » (leurs capacités technologiques s'il s'agit d'entreprises, par exemple), « qu'externes » (c’est-à-dire résultant de leur environnement économique), et, d'autre part déterminer le choix qui satisfait au

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