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Les connecteurs: quelques indications théoriques

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Par   •  9 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 396 Mots (10 Pages)  •  1 247 Vues

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LES CONNECTEURS

QUELQUES INDICATIONS THÉORIQUES

• Selon une définition minimale, les connecteurs sont des unités qui appartiennent à la phrase, mais dont le rôle est interphrastique (ils concernent la relation entre deux phrases, ils fonctionnent au niveau de la micro-organisation textuelle). Du point de vue formel, ce sont des mots ou des groupes de mots placés généralement en tête de phrases, qui n'ont aucun rapport syntaxique avec le reste de cette phrase. Du point de vue sémantique ou énonciatif, les connecteurs servent à indiquer explicitement des rapports entre les contenus des deux phrases, rapports qui peuvent être de type :

- temporel : puis, alors...

- énumératif : d’abord, ensuite, enfin…

- spatial : plus loin, dehors...

- argumentatif : opposition : mais,toutefois, par contre... ; complémentation :et, d’ailleurs, de plus… ; explication : pour cela, de cette façon...

- méta-discursif (ou reformulatif ) : c'est-à-dire, par exemple...

En explicitant les rapports de contenu entre deux phrases, les connecteurs établissent une continuité sémantique qui fait que la suite des phrases sera perçue comme un tout homogène, un continuum, et non comme une série segmentée d'unités phrastiques. Les connecteurs contribuent à ce que l'on peut appeler « l'effet texte ».

Le concept de connecteur ne définit pas une classe grammaticale : mais est une conjonction de coordination et pourtant est un adverbe. Mais tout en restant conjonction de coordination et adverbe, ils jouent le rôle de connecteurs, ils servent à établir des rapports spécifiques entre les contenus des phrases.

º Quelles sont les catégories grammaticales qui peuvent fournir des unités pour jouer le rôle de connecteur ? On retient généralement :

- les conjonctions de coordination : et, mais, car, donc, etc.

- certains adverbes : soudain, aussitôt, enfin, cependant, toutefois, etc.

- des locutions : en effet, quand même, malgré tout, dès lors, le lendemain, etc.

- et parfois desgroupes prépositionnels : à ce moment, à huit heures, sur la gauche, etc.

• A côté du connecteur interphrastique, certains reconnaissent desconnecteursintraphras¬tiques, qui signalent des relations sémantiques à l'intérieur du cadre de la phrase (c'est là une extension de la notion de connecteur que l'on peut discuter) :

(1) On est en juin, mais il fait froid.

(2) Quand il fait froid, il faut se couvrir.

On ajoutera donc à la liste précédente les conjonctions de subordination. Les connecteurs intraphrastiques articulent deux propositions. Si ce sont, par exemple, des noms qui sont reliés (le bon, la brute et le truand), on ne parlera pas de connecteur.

• D'autres retiennent des connecteurs textuels (ou organisateurs textuels), qui ne signalent pas des relations entre des phrases, mais entre des parties d'un texte (niveau de la macro-organisation textuelle). Prenons un exemple simple. Les phrases suivantes sont tirées du conte de Grimm «Rainponce » et sont présentées dans le désordre :

(3) Il erra, désormais aveugle, dans la forêt, se nourrissant de fruits sauvages et de racines.

(4) II était une fois un mari et sa femme qui avaient désiré avoir un enfant.

(5) Sur le premier moment, Rainponce fut très épouvantée en voyant qu'un homme était entré chez elle.

Il serait facile de dire que la phrase (4) ouvre le conte, que la phrase (5) se situe forcément quelque part au milieu du conte, et que la phrase (3) clôt le conte, ou en clôture une séquence. Quels sont les éléments qui permettent d'avancer ces réponses ? Évidemment, Il était une fois, formule d'ouverture d'un conte ; désormais, qui annonce une clôture ; et Sur le premier momentqui marque que quelque chose d'important vient de se passer, et qui annonce l'existence d'une suite (un «second moment »). Ce sont des marques de ce type, qui expriment l'ouverture, signalent des articulations importantes du contenu textuel, en indiquant leur nature (temporelle, spatiale, logique, etc.), préviennent d'une fin prochaine, qui constituent ce que l’on appelle des organisateurs textuels.

Exemples de connecteurs textuels :

- Temporels : il était une fois (en ce temps-là, un jour...) / soudain(tout à coup, subitement, à ce moment-là...) / enfin (finalement, désormais...).

- Énumératifs :d’abord… / puis (et, alors, ensuite, de même...) / enfin

- Spatiaux : devant/ derrière / plus loin / au loin; en haut / au milieu / en bas...

-Argumentatifs ou explicatifs : tout d'abord (premièrement, pour commencer, avant toute chose….) / ensuite (par ailleurs, d'autre part, d’ailleurs..) / par contre (inversement, mais, toutefois, pourtant...) / par conséquent (ainsi, c'est pourquoi, donc, en tout cas...).

Remarque : un même connecteur peut se trouver dans plusieurs catégories sémantiques (d’abord, ensuite, etc.). Son affectation se fera en fonction du type de texte (énumération d’actions dans un texte narratif ; organisation des arguments dans un texte argumentatif).

Les connecteurs (1)

Le

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