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L'économie

Fiche de lecture : L'économie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2015  •  Fiche de lecture  •  2 706 Mots (11 Pages)  •  594 Vues

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Il existe de très nombreuses autres définitions de l’économie. L’une des plus répandues est :

"L’économie est la science de l’allocation optimale de ressources rares à la satisfaction de

besoins potentiellement infinis". Même si l’on restreint les besoins à ceux qui peuvent être

satisfaits par la richesse et donc les ressources à ce qui contribue à produire cette richesse, cette définition est beaucoup plus précise que celle que nous avons provisoirement adoptée. En particulier, elle fait de l’économie une science normative. L’économie se fixe comme objectif de dire comment on peut, avec des moyens limités, obtenir le maximum (c’est ce que signifie allocation optimale) de satisfaction des besoins.

Une tendance récente de l’économie consiste à s’intéresser à l’ensemble de besoins humains, et pas seulement aux besoins matériels et à considérer l’ensemble des ressources pour les satisfaire, la ressource fondamentale, en effet "rare", étant le temps dont dispose chaque individu. Cette tendance récente consiste donc à étendre le champ de l’économie à : "la science du comportement rationnel des individus", un comportement rationnel se définissant comme consistant à chercher à atteindre une fin déterminée avec la plus grande "économie" de moyens.

Cette vision de l’économie la conduit à traiter des questions qui relèvent habituellement de la sociologie, de la psychologie ou des sciences politiques. Pour notre part, nous ne considérerons pas que la recherche des moyens de faire un mariage "optimal", l’explication des raisons pour lesquelles les femmes battues reviennent si souvent vivre avec l’homme qui les ont battues même après l’avoir dénoncé à la police2, ou le calcul conduisant au suicide "rationnel", fassent partie de l’économie. Ce n’est certes pas pour une raison de principe. Que l’économie puisse progressivement étendre le champ des phénomènes sociaux qu’elle analyse n’a rien de choquant a priori.

La raison pour laquelle nous avons précisé « richesse évaluable monétairement » est la

suivante. Certaines richesses, selon la définition de Smith, ne le sont pas toujours. Ainsi d’un air pur, d’un beau paysage, de la compagnie d’amis agréables, ou de l’existence de la baleine bleue, même si on en a jamais rencontré. Si on ne peut les évaluer monétairement, elles ne peuvent faire l’objet, en pratique, de choix entre elles et d’autres richesses, faute d’unité commune pour les évaluer. Or les extensions évoquées ci-dessus manipulent fréquemment des « objets » qui ne sont pas évalués monétairement. Les conclusions auxquelles on aboutit restent alors le plus souvent vaguement qualitatives et sans grand intérêt. C’est ainsi qu’il n’a été possible, par exemple, de commencer à faire avec rigueur de « l’économie de l’environnement » que lorsqu’on a commencé d’évaluer monétairement les « biens environnementaux » (l’air pur, les

paysages, etc.)

Nous bornerons donc l’économie à l’analyse des processus concernant la richesse

évaluable monétairement. Nous verrons ci-dessous à quelles conditions cette analyse est tout simplement possible.

L’OBJET DE LA SCIENCE ÉCONOMIQUE

La question même de la définition de l’objet de la science économique, du questionnement qui l’identifie comme discipline autonome, a reçu, dans l’histoire de la

pensée, des réponses diverses. Identifiée à une science des richesses à la période

classique, elle se définira ensuite comme la science des choix individuels en univers

de rareté. Au-delà de ces définitions particulières, la question commune qui rassemble les économistes est celle du processus de formation des « grandeurs » économiques. À son tour, cette question renvoie à l’interrogation fondamentale, et

partagée, sur les conséquences sociales de l’individualisme.

Histoire des grands courants de la pensée économique

Le Mercantilisme est une doctrine des économistes du 16ème et 17ème siècle qui se préoccupe des moyens d'augmenter la richesse de l'Etat. Le mot "mercantiliste" vient de l'italien "mercante" qui signifie "marchand". Cette doctrine économique prône le développement économique par l'enrichissement des nations au moyen du commerce en général, du commerce extérieur en particulier, mais aussi de l'industrialisation.. Elle se situe historiquement à la fin du Moyen-Âge et marque aussi la fin de la prééminence des doctrines de l'Église dans l'organisation sociale.

Il existe plusieurs écoles mercantilistes qui se différencient principalement sur la façon de procéder pour accumuler la richesse.

Le mercantilisme espagnol, que l'on appelle ainsi parce qu'il est né en Espagne. On l'appelle aussi parfois le "Bullionisme" de l'anglais "Lingot". L'augmentation de la richesse se fait donc par accumulation d'or et d'argent. À retenir : le protectionnisme en matière de politique commerciale et l'appauvrissement engendré par la préoccupation exclusive d'acquérir de l'or.

Le mercantilisme français : Jean BODIN (1530-1596) et Jean Baptiste COLBERT (1619-1683). Il s'agit d'enrichir l'Etat par le développement industriel dirigiste. À retenir : le populationnisme, la théorie des harmonies économiques, la théorie quantitative de la monnaie.

Le mercantilisme fiduciaire de l'Ecossais John LAW (1671-1729) est basé sur l'idée que le développement économique (donc l'enrichissement de l'Etat) ne peut se faire que s'il existe un système bancaire moderne. L'expérience menée par LAW s'est soldée par un échec, ce qui a retardé de près d'un siècle la création d'un système bancaire moderne en France. À retenir : le rôle de la confiance dans la mise en place d'un système bancaire.

Le mercantilisme anglais [Thomas MUN (1571-1641), William PETTY (1623-1687), de BOISGUILLEBERT (1646-1714), Richard CANTILLON (1680-1734) et DAVID HUME (1711-1776)]. Ces auteurs font l'apologie

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