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L'apprentissage en France

Fiche : L'apprentissage en France. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2016  •  Fiche  •  1 862 Mots (8 Pages)  •  649 Vues

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« Ma priorité, la seule, c’est l’emploi »,

François HOLLANDE, lors de ses vœux aux Français le 31 décembre 2015

Le nombre de chômeurs s’élève à 3 574 800 en France, selon les chiffres parus le 24 décembre 2015.

Peut-on dire que la conjoncture s’améliore ? C’est en tout cas le souhait de la Ministre du Travail Myriam EL KHOMRI.

Pour cela, le gouvernement de François HOLLANDE souhaite favoriser l’accès à la formation grâce à l'apprentissage qui serait bien trop négligée en France.

Est-ce possible de redonner un souffle à l’apprentissage ?

Pour comprendre pourquoi la France a tant de retard dans l’apprentissage, notamment en comparaison à notre voisin allemand, il conviendrait de s’intéresser au contexte historique de l’apprentissage, de la suppression des Corporations à la Révolution Industrielle qui a manifesté le besoin urgent de former des personnes qualifiées afin qu’elles s’insèrent au mieux dans le monde du travail en permanente mutation.

Le contexte historique

Depuis le Moyen-Âge, il existait en France, ce que l’on appelait des Communautés de métiers instituées pour réunir les organisations professionnelles. Celles-ci assuraient la liaison entre la formation et l’insertion.

En effet, le modèle reposait entre autre sur le principe que la formation permet l’insertion et donc l’employabilité.

Lors de la Révolution Française, les tenants du Libéralisme qui utilisaient le terme de Corporation pour désigner ces Communautés caractéristiques de l’Ancien Régime ont aboli ce système par la Loi Le Chapelier de 1791. Cette fonction « formatrice » que prodiguaient les Corporations disparait ainsi en France, contrairement à bon nombre de pays européens qui poursuivent ce système de formation en « entreprise ».

Avec l’Industrialisation de la France, de nouvelles problématiques émergent dont le manque accru de personnel qualifié et donc, l’augmentation d’accident du travail. S’ajoute à cela le travail des enfants, qui malgré son interdiction est constamment présent. Il devient ainsi urgent d’organiser un système d’apprentissage qui permettrait aux entreprises d’employer des personnes qualifiées et résoudrait le problème du travail illégal des enfants, qui qui plus est constituait une forme de concurrence envers les travailleurs.

Il faudra attendre 1851 pour qu’une loi organise les prémices de l’apprentissage actuel. Elle est complétée par la loi Astier du 4 juillet 1919 mais ce n’est qu’en 1987 qu’on assiste à une véritable révolution : l’apprentissage est ouvert à tous les diplômes. Cette loi du 23 Juillet 1987 signe donc l’apprentissage moderne en le considérant comme un système de formation à part entière.

Le contexte actuel

Les vertus de l’apprentissage profitent-elles à l’économie actuelle ?

Nous connaissons de nombreuses vertes liées à l’apprentissage. D’une part, pour les

entreprises, il permet de répondre à leurs besoins et d’autre part, pour les étudiants, il contribue à une meilleure et plus rapide insertion sur le marché du travail, en comparaison aux parcours « classiques ».

Jusqu’en 2012, l’apprentissage connaissait une évolution très positive malgré les différentes crises. Ainsi, les effectifs d’apprentis en France ont augmenté de 1996 à 2012. Nous pouvons en partie expliquer cette tendance par l’instauration d’un quota de 4% minimum de salariés en alternance au sein de l’effectif annuel moyen des entreprises de plus de 250 salariés, le non-respect de ce quota entraînant des malus importants. Cependant, cela n’explique pas complètement cette tendance car on constate que les entreprises qui recrutent le plus d’apprentis sont les TPE de 0 à 4 salariés, avec 36%, contre 19,3% pour les entreprises de plus de 250 salariés, en 2014.

Le taux d’emploi grâce à l’apprentissage varie entre les différentes lignes de métier. Par exemple, dans les métiers de la production, le taux d’emploi des apprentis du Génie Civil est de 75,6% alors qu’il n’est que de 54,7% dans l’alimentation. De même, dans les métiers du service, le taux d’emploi des apprentis dans le secteur de la santé est de 87 % alors que dans les services de la collectivité, il n’est que de 53,3%.On constate tout de même que le taux d’emploi moyen des apprentis restent autour des 60 % pour ces deux branches.

Une récente étude du Ministère de l’Education Nationale montre que le taux d’emploi des jeunes ayant suivi des études du niveau CAP à celui de BTS et sortant d’apprentissage a baissé de 11%. Ainsi, il n’atteint plus que 62% en 2014, contre 65% en 2013 et 69% en 2012, le reste des jeunes étant soit au chômage (33%), soit inactif (5%).

De plus, la stabilité de l’emploi chez les apprentis diminue. Ils ne sont plus que 55% en 2014, à occuper un emploi stable après la fin de

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