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Droit De Vote Des Femme En France

Compte Rendu : Droit De Vote Des Femme En France. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  29 Mars 2013  •  477 Mots (2 Pages)  •  1 442 Vues

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S'inspirant des Britanniques, certaines adoptent des tactiques bruyantes, mais sans excès ni violence.

Lors des éléctions municipales du 3 mai 1908, Paris est le théâtre de manifestations de suffragettes. Bilan : un carreau cassé, une urne renversée. Rien de commun avec les violences commises par les militantes britanniques. En France, l'engagement dans la cause serait-il moins profond? Certes non. Et pourtant, les féministes françaises, si solidaires soient-elles des emprisonnées de Londes, entendent se démarquer de leurs comportements violents, jugés " bien peu féminins". Toutefois, certaines admirent ces femmes hardies qui vont jusqu'au bout de leurs convictions et font parler d'elles.

Pour la première fois en France, le mouvement féministe s'interroge sur ses stratégies. Les militantes qui souhaiteraient importer les méthodes britanniques sont à la fois les plus marginales et les plus connues. Au premier rang, la pionnière Hubertine Auclert (1848-1914), inventrice de la propagande féministe et suffragiste, est appréciée des Anglaises. Parmi les autres, la médecin Madeline Pelletier, membre du Parti socialiste; Caroline Kaufmann, célèbre pour avoir fait irruption en 1904 à la Sorbonne en troublant la célébration du centenaire du Code civil, ce texte qui a refusé aux femmes les droits politiques et civils, Jeanne Oddo-Deflou, dirigeante du respectable Groupe français d'études féministes (fondé en 1898) et appréciée du Parlement pour ses conseils en matière de législation sur les femmes.

Pourquoi une telle différence entre les deux pays? Les féministes s'interrogent. Forçcant le trait, Jane Misme, directrice de l'hebdomadaire La Française, établit une distinction parmi les militantes en faveur du droit de vote féminin : "La suffragette est une guerrière qui a entrepris la conquête armée des droits politiques de la femme, là ou la suffragiste procède à la même besogne par la pénétration pacifique" Cette diférence de comportement repose, selon elle, sur une différence de "nature". Les Anglaises, vivant sous des latitudes "froides", sont-elles mêmes "froides et réservées, tout en étant capables des plus curieux emportements". Les influences climaticoculturelles subies par les Françaises seraient beaucoup plus favorables : se contrôler! Même si l'attitude des gouvernements est aussi à prendre en compte, jusqu'à nos jours aucune explication satisfesante de ces différences nationales n'a pu être donnée.

Parmi les militantes françaises, plus question désormais d'action violente. Au delà de ce constat, des différences tactiques subsistent. Faut-il revendiquer l'ensemble des droits politiques, ou les fractionner? Demander d'abord le droit de vote municipal, puis le vote intégral? Après des discussions passionées, on se met d'accord après la guerre, pour demander, en une première étape, le suffrage municipal pour toutes. Ces nombreuses divergences affaiblissent beaucoup les forces féministes et donnent aux ennemis du suffrage féminin des moyens supplémentaires pour y faire obstacle. Avec le recul du temps, force est de constater qu'aucune des deux méthodes, ni la violence ni la pacifique, ci celle des suffragettes ni celle des suffragistes, n'a

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