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Comment la forme de ces textes permet-elle de prendre en compte le point de vue de peuples considérés comme « sauvages » ?

Mémoire : Comment la forme de ces textes permet-elle de prendre en compte le point de vue de peuples considérés comme « sauvages » ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2014  •  731 Mots (3 Pages)  •  903 Vues

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Question : Comment la forme de ces textes permet-elle de prendre en compte le point de vue de peuples considérés comme « sauvages » ?

Au cours de l’histoire, plusieurs auteurs se sont intéressés au colonialisme depuis la période des grandes découvertes. Le corpus qui nous est ici présenté nous offre trois textes de l’ordre de l’essai et du dialogue dans lesquels les auteurs critiquent les européens pour leur barbarie.

Le premier texte est tiré des Essais (1580-1588) de Montaigne. Dans ce récit, le narrateur nous résume, au discours indirect, la discussion entre les colons espagnols et les indiens. Ainsi, il met en avant ce que demandent les colons aux indiens ce qui fait croire à leur supériorité dans le premier paragraphe comme s’ils exigeaient des indiens leur soumission totale, pour ensuite montrer dans le deuxième paragraphe qui, plus important (de la ligne 17 jusqu’à la fin), se consacre tout particulièrement à la réponse des indiens ; ces derniers sont alors, contre toute attente, non dociles et se rebellent contre leurs envahisseurs, ce qui permet de montrer au lecteur que ces prétendus « sauvages » ont eux aussi leur mot à dire, qu’ils ont eux aussi de l’autorité et une identité propre (ils ne veulent pas changer de religion), qu’ils savent tout de même dialoguer avec des étrangers, qu’ils ne se laissent ainsi pas intimider par les puissances occidentales, qu’ils ne sont donc pas des peuples « sauvages », le narrateur fait par conséquent passer, par le discours des indiens, sa propre critique de la société européenne du XVIème siècle.

Le deuxième texte est extrait du livre de Jean de Léry, Histoire d’un voyage en terre de Brésil de 1578. Dans ce texte, le narrateur, ici interne de par l’emploi de la première personne (ex : « me fit » ligne 5), nous rapporte (au discours indirect) le dialogue entre un brésilien et un européen, tout en incluant des passages de la conversation au discours direct. On remarque ainsi que le français calcule ses répliques pour que le Tupinamba puisse comprendre ses dires car il le considère comme inférieur à lui-même, puis par la suite un retournement de la situation on constate que ce « sauvage » est tout de même érudit et qu’il comprend tout à fait les dires et que par conséquent il parvient à faire la morale à l’européen lors d’une intervention directe importante (ligne 37 à la fin) en lui indiquant que leur travail n’est pas logique, que leur conception de la vie, du besoin et de la descendance à assurer n’a pas de sens et que donc les habitudes occidentales sont absurdes et injustifiables, on assiste ainsi, tout comme dans le premier texte, à une critique de la société occidentale du XVIème siècle .

Le troisième texte est extrait du livre de Denis Diderot Supplément au voyage de Bougainville de 1772. Dans ce texte, deux français discutent du retour d’un tahitien, Aotourou, dans sa contrée « sauvage » après qu’il est séjourné quelques temps en France. On est donc ici dans le discours direct avec un dialogue qui, à la différence du second texte qui inclue des passages directs met en scène un des deux personnages français, B, qui est utilisé par l’auteur pour mettre en valeur le point de vue des hommes « sauvages » et non les indigènes : en effet, il se met à la place d’Aotourou

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