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L'expansionnisme nazi (1937-1939)

Analyse sectorielle : L'expansionnisme nazi (1937-1939). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2020  •  Analyse sectorielle  •  2 551 Mots (11 Pages)  •  1 790 Vues

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Note et commentaires :

Si le révisionnisme d’Hitler est à la théorie, on peut dire que l’expansionnisme nazi est à la pratique. En effet, Hitler à son arrivée au pouvoir dresse son révisionnisme jusqu’à la fin de l’année 1936, cela change entre 1937 et 1939 avec l’application de la politique extérieure qui repose sur la conquête du Lebensraum. On passe d’une politique nazie révisionniste à une politique expansionniste nazie. Il est intéressant ici de définir les termes d’expansionnisme et nazisme. L’expansionnisme est une politique qui vise à étendre sa souveraineté politique et économique sur d’autres pays. Le nazisme quant à lui est une doctrine qui repose sur la supériorité raciale de la nation allemande. Nous partirons de l’année 1937 qui marque un tournant dans la politique extérieure du IIIème Reich avec notamment le protocole Hossbach d’Hitler et nous terminerons sur l’année 1939 avec l’invasion de la Pologne et la Blitzkrieg.

On peut donc se demander, en quoi l’expansionnisme nazi entre 1937 et 1939 correspond à l’application du révisionnisme nazi du début des années 1930 ?

Nous verrons dans une première partie comment Hitler passe du révisionnisme à l’expansionnisme puis dans une seconde partie nous verrons la fin de cet expansionnisme et le début de la guerre.

        Nous verrons donc dans un premier temps, comment Hitler passe d’une politique révisionniste à une politique expansionniste avec dans un premier temps la déclaration du protocole Hossbach en 1937.

Le protocole Hossbach marque un véritable tournant entre révisionnisme et expansionnisme. Ce discours est prononcée le 5 Novembre 1937 par Hitler et pris en note par le colonel Hossbach, adjoint militaire d’Hitler. C’est un discours secret qui a réuni : von Blomberg, von Fritsch, Raeder, Goering, von Neurath, le colonel Hossbach. Ce sont tous des grands chefs des trois armes (armée de terre, marine et aviation). Hitler expose durant ce discours ses objectifs qu’il a déjà développé dans son livre Mein Kampf. Dans ce discours, Hitler expose la nécessité d’agrandir ce qu’il appelle l’espace vital (le lebensraum). Pour cela il souhaite étendre l’Allemagne au cœur de l’Europe. Il sous-entend s’étendre vers l’Est mais ne le dit pas explicitement. Et pour cela il dit lors de ce discours qu’il n’hésitera pas à user de la force pour conquérir son espace vital.

Il savait d’ailleurs que la France et la Grande-Bretagne ne réagirait pas par crainte de faire éclater une nouvelle guerre de grande ampleur telle qu’ils l’ont connu lors de la Grande Guerre et la France, qu’il a déclaré comme grande ennemie de l’Allemagne, ne se frotterait pas un conflit sans le soutien de la Grande-Bretagne. Bien que les années 1943 à 1945 lui paraissaient être les plus favorable pour son expansionnisme mais il n’écartait pas la possibilité d’envahir l’Autriche et la Tchécoslovaquie dès 1938 dans le cas d’une crise interne en France voir une guerre contre un autre Etat. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe puisque la France et l’Italie sont en conflit en Afrique du Nord en 1935.  Fin 1937, il ne compte plus sur une alliance avec la Grande-Bretagne mais plutôt sur une neutralité suite à son attitude face à son attitude lors de la Guerre d’Espagne.

Cependant, les proches d’Hitler remette en cause ses ambitions expansionnistes. En février 1938, il monte des scandales de toutes pièces et écarte le ministre de la guerre von Blomberg (sa femme ne serait pas fiable) et le général Fritsch (qu’il a accusé d’homosexualité). Il finit par prendre le commandement de la Wehrmacht pus nomme von Brauchitsch à la tête de l’armée de terre. Il écarte par la suite von Neurath qui jugeait Hitler déraisonnable face à la politique expansionniste d’Hitler. Il nomme, Ribbentrop à la tête des affaires étrangères. Ainsi, Hitler n’a plus d’opposant et peut mener sa politique expansionniste sans contraintes et le mener à l’Anschluss, que nous allons voir dans un second point.

        Hitler avait évoqué la possibilité d’annexer l’Autriche et la Tchécoslovaquie dès 1938 si la France était au cœur d’une crise interne.  En effet, début 1938, la France est secouée par des crises ministérielles notamment avec la démission de Léon Blum en 1938.

Le traité de Saint-Germain-en-Laye de 1919 interdisait à l’Allemagne et à l’Autriche de se réunir. En effet l’Anschluss signifie le rattachement. Mais en 1936 est signé un accord entre l’Autriche et l’Allemagne : l’Autriche garde son indépendance mais l’Autriche devient le second Etat allemand. Si Schuschnigg, le chancelier autrichien voyait cela comme moyen d’apaiser les tensions entre l’Allemagne et l’Autriche, pour Hitler cela était un moyen de mieux annexer l’Autriche le moment venu. Après l’établissement de l’axe Rome-Berlin, Mussolini se désintéresse de l’Autriche donnant ainsi un couloir d’entrée en Autriche pour Hitler. Le 12 février 1938, Schuschnigg se rend en Allemagne à Berchtesgaden pour rencontrer Hitler lorsqu’il a découvert que des nazis autrichiens prévoyaient des plans pour déstabiliser le pays. A ce moment-là, Hitler pose un ultimatum à Schuschnigg visant à s’aligner sur la politique extérieure du Reich, c’est-à-dire l’expansionnisme et la nomination du chef nazi Se et la nomination du chef nazi Seyss-Inquart à la tête du ministère de l’intérieur autrichien. Ce dernier accepte à contre-cœur. Il tente tout de même de restaurer la souveraineté de l’Autriche par un référendum le 9 Mars 1938 mais Hitler agit et envoi les troupes allemandes en Autriche le 12 Mars 1938. Le référendum est annulé et Schuschnigg démissionne. Seyss-Inquart et nommé chancelier. Le 13 Mars, l’Autriche décide le rattachement à l’Allemagne. Hitler justifie cette action avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, confirmé par le référendum du 10 Avril 1938 qui donne à résultat de 97% de « oui » pour le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne. Si Hitler n’a pas fixé une date précise pour l’Anschluss, il a profité d’une situation favorable poussé par Göring.

La Grande-Bretagne désapprouve l’invasion mais elle reconnaît l’Anschluss dès le 2 avril. Cette reconnaissance ne fait qu’encourager Hitler à passer à la suite avec l’annexion de la Tchécoslovaquie, et notamment la question des Sudètes qui sera notre troisième point de cette première partie.

        Hitler est désormais convaincu que les démocraties et particulièrement la France et la Grande-Bretagne ne tenteraient rien pour arrêter l’expansionnisme nazi. Il décide de continuer sur sa lancée avec les Sudètes avec ce qu’il appelle le « cas vert ». Expression faisait référence à une attaque éclair surprise de la Tchécoslovaquie. C’est un projet qu’il a déjà évoqué dans le protocole Hossbach en 1937 en notifiant que cette attaque pouvait comme pour l’Autriche, avoir lieu dès 1938. Au vu la facile conquête de l’Autriche, il n’en fallut pas plus à Hitler pour mettre en place le plan vert. Il reçoit Konrad Henlein, chef des 3,2 millions de Sudètes. Wilhelm Keitel, chef du haut-commandement de la Wehrmacht est convoqué par Hitler le 21 Avril 1938 pour discuter de la question des Sudètes. La Grande-Bretagne sait que la force et le seul moyen d’arrêter l’Allemagne mais elle veut à tout prix empêcher la guerre. Elle cherche à agir de manière pacifique et demande donc à la Tchécoslovaquie de faire des concessions sur ses frontières et de concéder les Sudètes peuplé par 3,2 millions d’habitants de langue allemande. la Grande-Bretagne font pression sur la Tchécoslovaquie d’accepter la révision des frontières. Prague décide de résister le 20 Mai 1938 avec le soutien de la France et de la Grande-Bretagne. Hitler recule mais dit ne pas renoncer à vouloir annexer la Tchécoslovaquie au troisième Reich mais voulait d’abord confronter les démocraties occidentales. La tension monte dans Sudètes où Hitler pousse la population à mener des manifestations pour obtenir plus de concession du gouvernement tchécoslovaque. Hitler tend à affirmer sa puissance sur l’Europe occidentale qui semble rester passive face aux agissements de l’Allemagne nazie

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