Étude du roman Elle S'appelait Sarah de Rosnay

Elle s’appelait Sarah

Le roman Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay, que je vais vous présenter, est émouvant.

Cette histoire commence avec une journaliste américaine qui mène une enquête, de nos jours, sur la rafle du Vel d’Hiv du 16 juillet 1942. Ainsi, ce terrible épisode est décrit dans un contexte actuel.

Le livre se construit à partir de deux points de vue différents distants de soixante ans : d’une part, on suit le récit avec le regard de Sarah, une fillette juive de dix ans. D’autre part, le lecteur découvre l’histoire de cette petite fille avec le regard d’une journaliste d’aujourd’hui nommée Julia Jarmond. Le point de vue de cette femme correspond à NOTRE regard sur cet horrible épisode passé qui émeut encore les esprits. L’auteur a donc utilisé le flash back pour raconter son roman.

L’article que doit rédiger Julia la conduit à mener une enquête après qu’elle ait découvert un secret de sa belle-famille qui a un lien avec cette triste période qu’a vécue Sarah. La fillette est déportée le 16 juillet 1942 avec ses parents mais elle enferme son frère Michel dans un placard de son appartement pensant vite revenir chez elle pour le chercher. Son but, lors de sa déportation, va être d’aller le sauver en retournant chez elle.

L’histoire de cette fillette retentit dans la vie de la journaliste qui va, par conséquent, devenir difficile. Julia va être emportée par cette histoire : elle veut à tout prix savoir la vérité mais, en même temps, elle ne veut pas trop bousculer les secrets de famille pour ne pas blesser son mari et ne pas diviser ses proches en remuant le tabou.

Le lecteur apprend que dans de telles sombres périodes, ce ne sont plus les parents qui demandent à leurs enfants d’être courageux mais l’inverse : les rôles s’échangent, comme le montre l’extrait que je vais lire. Il correspond au moment où Sarah est dans le vélodrome d’hiver « Dans la vie douce et protégée d'avant, qui semblait à présent si lointaine, la fillette aurait cru sa mère. Elle croyait tout ce que disait sa mère. Mais dans ce monde nouveau et cruel, la fillette se sentait plus grande, plus mure. Elle avait la sensation d'être plus âgée que sa mère. Elle était sure que les autres femmes disaient la vérité. Elle savait que les rumeurs étaient fondées. Elle ignorait, en revanche, comment expliquer cela à sa mère. Sa mère, qui était devenue une enfant » (p110).

Ce montage croisé du livre délie les mystères tout en apportant un regard contemporain. Il ne s’agit pas d’un roman historique qui énonce simplement les faits mais c’est un roman qui expose les sentiments profonds ressentis par cette population déportée. Le livre Elle s’appelait Sarah montre comment le passé est répercuté sur le présent mais aussi comment s’y intéresser constitue la vie future.

Ce récit a été réalisé grâce à des enquêtes auprès de rares rescapés. Toutefois, Sarah est un personnage de fiction. Le roman nous révèle l’importance de connaître l’histoire de sa famille et nous fait vivre la déportation avec grande précision en décrivant les sentiments de Sarah.

C’est un livre émouvant qui traite un sujet délicat. La phrase la plus représentative de ce livre est la

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