Étude du roman Bel Ami de Guy de Maupassant

Bel-Ami

de Maupassant

Margaux Florentin

Maupassant est né à Fécamp (Normandie) en août 1850. Maupassant est élevé par sa mère, passionnée de littérature et amie de Flaubert. Celle-ci l’encourage et lui sert de guide dans ses lectures.

À l’âge de douze ans, il entre au collège religieux d’Yvetot et termine ses études secondaires au lycée de Rouen.

C’est Gustave Flaubert qui aide Maupassant à devenir écrivain en lui donnant des conseils. Par l’intermédiaire de celui-ci, Maupassant rencontre les grands écrivains de l’époque : Zola, Daudet et les frères Goncourt.

Après le succès de Boule-de-Suif (1880, récit publié dans Les Soirées de Médan) et de La Maison Tellier (recueil publié en 1881), Maupassant abandonne son emploi dans un ministère et se consacre entièrement à l’écriture. Dès lors, il publie des recueils de nouvelles, des romans et des articles dans les journaux, et cela sans renoncer à ses passions qui sont la chasse, le canotage et les femmes. Bel-Ami est un roman, paru en 1885 sous forme de feuilleton dans Gil Blas, dont l'action se déroule à Paris au XIXe siècle. Il voyage aussi en Corse, en Italie et en Afrique du Nord sur son voilier « Le Bel-Ami ».

Mais peu à peu, Maupassant éprouve un sentiment de malaise et est victime d’hallucinations (au début de l’année 1891). Il tente de se suicider et est interné dans la maison de santé du Docteur Blanche. Il y meurt en juillet 1893.

Portrait de Georges Duroy

G. Duroy est un homme de grande taille, bien fait, aux cheveux frisés blond châtain, à la moustache retroussée, "aux yeux bleus, clairs, troués d’une pupille toute petite". Ce portrait que nous fait Maupassant au début du roman nous laisse penser comment il va réussir dans la vie. Bel-ami est un homme qui sait se servir de tous ses atouts pour arriver à ses fins, il veut tout avoir mais il doit tenir compte de ses faibles connaissances ; il n’est pas bachelier. Il joue sur ses atouts physiques mais ils ne suffiront pas à lui assurer le succès, c’est pour cela qu’il part en chasse, et il a la chance de trouver sur son chemin Forestier qui lui précise ce qu'il faut pour réussir : les femmes et le journal.

Bel ami brûle les étapes : il passe de Rachel à Suzanne, et d’autres femmes qui lui serviront de tremplins. Il n’y a pas de victoires faciles, il le sait. Il change de nom et devient Du Roy de Cantel, c’est une victoire durement acquise ; sur son chemin il va rencontrer de nombreux obstacles mais il en sort vainqueur grâce à ses différentes qualités. Il devient un dangereux rédacteur et sa plume fait taire les plus forts. Tout devient simple pour lui qui trompe, exploite, prend du plaisir et de l’argent partout. Cette ascension le porte au sommet ; il doit beaucoup au milieu social, moral et politique de l'époque. Il ne fait que représenter un homme qui obéit à des codes, Paris nous est révélé au travers de ses habitudes et de ses plaisirs «érotiques». Bel-Ami connaît de nombreux échecs au début mais grâce à sa détermination, il va réussir à s'en sortir : il sait se saisir des bonnes occasions mais il sait aussi attendre, il n'hésite pas à supporter les moments pénibles car il sait qu'il en récoltera les fruits. Il sait contenir ses sentiments : ceci va lui permettre de surprendre sa femme en plein adultère. Il se sert des autres, les fait souffrir sans se soucier de ce qu'ils peuvent ressentir, il ment et sait feindre en toutes occasions. Pour soutirer des informations à Madame Walter, il va se montrer tendre pour après la rejeter, il manipule les autres comme des marionnettes. Au travers de Bel-Ami, nous pouvons observer des similitudes entre l'écrivain et son personnage : comme Maupassant, il pénètre dans la vie sociale et va progresser à pas de géant, c'est un amateur de femmes et un parfait séducteur, il sait les utiliser à son profit.

L'argent dans Bel-Ami

L’argent est un des thèmes principaux de cette nouvelle. Dès le début du roman, on remarque que Duroy, le personnage principal est quelqu’un de très pauvre, son solde est de « trois francs quarante pour finir le mois », l’équivalent de deux repas. Après, Duroy veut s’enrichir car il sait que son destin n’est pas de rester misérable toute sa vie ; il occupe un appartement minable car il gagne un petit salaire en tant qu’employé aux chemins de fer. Mais ce n’est pas pour autant qu’il économise. Par chance, il retrouve Forestier, un ancien collègue d’armée qui lui prête de l’argent. Pourtant Duroy dilapidera cette somme de quarante francs et retombera au plus bas. Forestier l’aide à être embauché à « La Vie Française », le journal où il occupe une place assez importante. Il gravira les étapes et gagnera de plus en plus d’argent. Mais Duroy va gaspiller son budget de trois cent quarante francs, malgré sa promotion de reporter, il ne possède plus rien au bout de deux mois. Il fait la rencontre de Mme de Marelle, une femme aisée qui va lui rendre la vie plus facile. Malgré son aide financière, il replonge.

Il va connaître une période de gloire ; après la mort de Forestier, il devient chef des échos et son nouveau salaire est de mille deux cents francs, puis il prend comme maîtresse Mme Walter, la femme de son patron. Ensuite il épouse Madeleine Forestier qui lui apporte quarante mille francs de dot et un bel appartement. Elle lui permet de rencontrer des personnes influentes

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