Étude du personnage Bérenger dans la pièce de théâtre Rhinocéros d'Eugène Ionesco

I. Un personnage pathétique : Bérenger Ier.

1) Un roi infantilisé et puéril.

Cet extrait tiré de l'oeuvre de Ionesco, Le Roi se meurt, évoque la mort progressive du Roi Bérenger Ier. Le Roi est le personnage éponyme de l'oeuvre, nous savons donc dès le début que le Roi va décédé. Mais, des situations et des manières le rendent particulièrement pathétique.

Pour commencer, pour un roi, il est très infantilisé et puéril. Il se comporte comme un enfant, a des réactions et des gestes enfantins, le menant à une situation grotesque. Dès le début de l'extrait, il utilise le pronom personnel "je", comme par exemple "Je prouve que je veux, je prouve que je peux". Cette citation évoque l'égoisme complet du roi, provoquant une infantilisation surprenante, et ce tout au long de l'extrait. Ses paroles ont de moins en moins de sens, par exemple à la dernière réplique, il dit "Accident technique", qui est une phrase sans forme verbale, et sans sujet ; ce qui lance un comportement absurde de sa part. De plus, c'est un mensonge de sa part, il ne veut pas ouvrir les yeux sur son destin.

2) Une situation pathétique : un roi mais déchu.

Le roi qui a un comportement infantilisé et puéril provoque en lui une situation pathétique, le rendant déchu. Tout au long de l'extrait, le roi fait des chutes, puis sa santé se dégrade; il tombe à de nombreuses reprises et ses forces lui échappent peu à peu. Nous le remarquons à pratiquemment chaque didascalie "Le Roi retombe". La chute est l'idée de la mort qui est progressive, ce qui rend ce roi pathétique. Mais, il y a aussi une dégradation progressive du royaume, puisqu'à la fin de l'extrait, le médecin nous montre réellement l'état du royaume. "Il y a 3 jours, votre empire était florissant", "vous avez perdus les guerres que vous aviez gagnées", ces citations distinguent bien la situation du royaume qui se dégrade petit à petit de jour en jour. Puis, il y a également les emblèmes du pouvoir qui l'abandonne. A la ligne 35, le roi perd sa couronne, et Marie la lui remet sure la tête, ensuite à la ligne 37, la didascalie montre qu'il perd son sceptre.

3) Abandon progessif par l'entourage du roi.

Le roi perd également sa capacité à gouverner son pouvoir sur les autres, alors, les autres personnages ne le considèrent plus comme un roi. Au début de l'extrait, Marie est bien présente pour le roi, elle essaie de l'aider psychologiquement pour qu'il se lève.

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