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Étude du conte théâtral Don Paez de Musset

Commentaire d'oeuvre : Étude du conte théâtral Don Paez de Musset. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  330 Mots (2 Pages)  •  892 Vues

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Don Paez, cavalier et officier espagnol, aime Juana, une jeune comtesse d'une incomparable beauté. Après avoir passé une nouvelle nuit d'amour avec elle, il rejoint ses compagnons dans le corps de garde débraillé d’un château fortifié. Là, au milieu des fumées du vin, chacun d'entre eux vante le charme exceptionnel de la femme qui lui accorde ses faveurs, sans en taire le nom. À son tour, I'un des cavaliers, presque un adolescent, Etur de Guadassé, nomme Juana, la femme qu'aime don Paez. Ce dernier le traite d'abord de menteur et de vantard ; mais, lorsque le jeune homme lui affirme que ce qu'il dit est la stricte vérité, il lui propose de se battre : le survivant, et c'est la promesse qu'ils se font solennellement, tuera dès le lendemain la femme infidèle. Vainqueur après avoir étouffé dans ses bras son jeune rival, don Paez se rend chez une sorcière qui lui donne un philtre qui, après avoir procuré I'ivresse à celui qui I'absorbe, cause une mort lente mais sûre. Don Paez le boit, puis se rend chez Juana. Après lui avoir reproché son infidélité, il s'unit à elle en un long embrassement voluptueux, puis, I'ayant poignardée, il reste près d'elle à attendre la mort.

Commentaire

Dans cette nouvelle naïve, ce sombre drame de la jalousie, rien ne manque à I'habituel et truculent répertoire romantique : sérénades et mandores, «chambre tigrée», ogive espagnole. La composition n'est pas dépourvue d'une certaine harmonie. Quelques vers, dépeignant Madrid au clair de lune, sont remarquables : on y pressent déjà ce qu’allait être plus tard la poésie de Musset. Mais on remarque surtout l’expression de la passion :

«Amour, fléau du monde, exécrable folie,

Toi qu'un lien si frêle à la volupté lie,

Quand par tant d'autres nœuds tu tiens à la douleur,

Si jamais, par les yeux d'une femme sans coeur,

Tu peux m'entrer au ventre et m'empoisonner l’âme,

Ainsi que d'une plaie on arrache une lame,

Plutôt que comme un lâche on me voie en souffrir,

Je t’en arracherai, quand j’en devrais mourir.»

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